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L’Île aux Livres – 8e édition les 8 et 9 août 2014
Un salon qui s’installe dans la durée
À 15 jours de l’ouverture du salon, les présidents fondateurs de « l’île aux Livres », Joschi Guitton et Stéphane Guillot sont relativement sereins. Il faut dire qu’ils n’en sont pas à leur coup d’essai, et ils savent qu’ils ont derrière eux une équipe de bénévoles qui, après sept éditions successives, est parfaitement bien rodée. De nouveaux et talentueux auteurs s’annoncent, certains occupant même le hit-parade des meilleures ventes depuis plusieurs mois, d’autres, les fidèles, seront là pour la huitième année consécutive avec en général un nouveau livre à présenter. « Tout se met en place et il y aura une quinzaine de tables rondes et débats, très courus par le public. »
Le prix L’île aux Livres / La Petite Cour, premier prix littéraire de la saison, a été décerné le 10 juin dernier à Clélia Anfray pour « Monsieur Loriot » (Gallimard), prix qui lui sera remis lors du salon les 8 et 9 août prochain. Occasion sera également donnée de célébrer l’anniversaire de Gisèle Casadesus, fidèle parmi les fidèles, qui vient tout juste d’avoir cent ans. Avec la présence d’auteurs et d’éditeurs indiens sur le salon, une petite note indienne succédera à celle, marocaine, de l’an passé. Quand à Gaspard le Homard, vedette à sa manière du salon 2013, il continue ses aventures et conduira son lectorat à la découverte des marais salants. Après les présentations des ouvrages de Lola Lafon et Edouard Louis dans ses précédentes éditions, Ré à la Hune vous présente dans ce n° 106 d’autres auteurs ainsi qu’une sélection des conférences et débats qui se tiendront durant tout le salon, qui sont toujours très suivis.
Jean-Pierre Pichot
Pour de plus amples informations sur le salon 2014 :
www.ile-aux-livres.fr ; www.facebook.com/ileauxlivres
8 et 9 août 2014 au Bois-Plage-en-Ré
Voir l’édition 2015 du salon L’Île aux Livres
Voir le programme de L’Île aux Livres 2016
Voir le compte-rendu de l’édition 2014 de l’Île aux Livres
Les animations de l’île aux Livres
L’île aux Livres, salon qui a lieu pour la 8e année au Bois-Plage, est devenu une référence littéraire grâce aussi à la qualité de ses conférences, tables-rondes et débats. Cette année encore le programme est alléchant.
Vendredi 8 août, Gonzague Saint Bris donnera le matin une conférence sur le marquis de Sade. Ami de longue date de la famille, il a eu accès à des archives inédites qui lui permettront de retracer le parcours humain, douloureux et méconnu, de l’écrivain. La matinée se poursuivra avec Patrick Poivre d’Arvor lors d’une conférence animée par Karine Papillaud et au cours de laquelle l’homme de télévision et écrivain se dévoilera au travers de ses actions et de ses passions. Vendredi après-midi des avocats-écrivains tenteront de répondre à la question « Peut-on tout publier ? » et livreront leur double vision littéraire et juridique. À 15h, lecture de Valentine Goby : Kinderzimmer. Le roman raconte l’expérience de Mila une jeune femme déportée arrivée enceinte à Ravensbrück et de cette Kinderzimmer (chambre des enfants) où la vie résiste. L’après-midi sera clôturé par deux cafés littéraires. L’un avec, entre autres, Emmanuelle de Boysson et Madeleine Chapsal qui sera animé par Marie-Madeleine Rigopoulos et l’autre avec Jean- Paul Didierlaurent, Philippe Besson, Manuel Blanc, Clelia Anfray (Prix île aux Livres-La Petite Cour 2014) et animé par Karine Papillaud.
Gisèle Casadesus débutera la journée de samedi avec une conférence animée par Élisabeth Chevalet. La comédienne, qui a toujours bon pied bon oeil est née le 14 juin 1914. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages dont en 2014 Cent ans c’est passé si vite (Le Passeur) et Ici Paris d’hier et avant-hier (Chevrefeuille étoilé). À 11h, « Littératures du Monde » : des dialogues sur les littératures d’ailleurs et la francophonie avec Venus Khoury-Ghata, habituée du salon et Raj de Condappa, Christian Petr et Frédéric Marinacce. En fin de matinée, Jean-Louis Debré et Valérie Bochenek liront des extraits de textes de grands auteurs qu’ils auront choisis pour vous dont Yourcenar, Jaurès, Hugo, Sand.
L’après-midi, Édouard Louis (En finir avec Eddy Bellegueule, Le Seuil) et Pierre Michon (Vies minuscules, Les Onze, Verdier) dialoguent grâce à Marie Madeleine Rigopoulos. Avec Corentin de Chatelperron, Karine Papillaud nous fait pénétrer dans une aventure extraordinaire. En 2009, Corentin part travailler sur un chantier naval au Bangladesh. Il a l’idée de remplacer la fibre de verre (matériau polluant à produire) par du jute. Il construit le petit voilier Tara Tari et rejoint la France à son bord. Cette réalisation fait que des partenaires le rejoignent pour lancer « Gold of Bengal », un projet de recherche sur l’utilisation du jute qui donnera naissance à un second voilier. Puis, lecture rencontre avec Lola Lafon, phénomène éditorial de cette année avec La petite communiste qui ne souriait jamais. Lola Lafon s’attache aux pas de Nadia Comaneci, célèbre gymnaste roumaine, en mettant en exergue les dévoiements du communisme. Ce récit est également une passionnante méditation sur l’évolution du corps féminin.
Élisabeth Chavelet animera : « Comment faire revenir la croissance » avec Philippe Dessertine et Christian Saint-Étienne. Quant à George Oxley et Diana Ubarrechena, ils chercheront à réconcilier l’agriculture et le sauvage dans Les Herbes Folles : le goût et l’âme de Ré à pleines dents.
Catherine Bréjat
Programme détaillé et horaires : http://www.ile-aux-livres.fr/programme-ile-aux-livres-2014
Le bonheur en prime
L ’intrigue de ce dernier roman d’Emmanuelle de Boysson débute dans un immeuble bourgeois, du VIe arrondissement de Paris, appartenant au baron Jules Berlingault, un vieil homme de 90 ans, loufoque et très riche.
Les locataires de son immeuble sont issus de milieux divers et se querellent sous le regard de Gaspard, narrateur et majordome de Berlingaud, avec qui il entretient une relation maître-valet, qui n’est pas sans évoquer le théâtre de Molière. Dans l’immeuble, les voisins se disputent, Luna qui vient d’être licenciée fait une tentative de suicide et le baron, manipulateur que la bonne chair ne suffi t pas à réjouir, suit les événements depuis son bel appartement cossu et les invite tous dans sa maison de l’île de Ré, pour les vacances de Pâques. Déshéritant son neveu, Jules Berlingault a promis sa fortune à Gaspard, ce qui ne l’empêche pas de la promettre également à tous les habitants de l’immeuble à la condition qu’ils lui prouvent « qu’ils sont heureux et unis ». Le baron édicte ses règles « Si vous décidez de me suivre, il faudra me convaincre (…) Si l’un de vous fait faux bond, le jeu s’arrêtera. » Les intéressés acceptent finalement de cohabiter et de jouer le jeu ne sachant pourtant s’il s’agit d’une plaisanterie ou non. Gaspard, furieux, va tout faire désormais dans ce huis clos pour les empêcher de réussir. Ce comploteur cupide qui ne rêve que d’une chose, hériter, tend des pièges diaboliques à ses quatre voisins. Il est le contrepoint sombre et méchant du vieux baron et désormais toutes les intrigues partent de lui. Il pense savoir où il va et mène le jeu. Son vrai visage apparaît alors que le baron fait réaliser à ses locataires que « Nul n’est heureux qui ne soit d’abord disposé au bonheur ».
Cet ouvrage bien enlevé, théâtral à souhait, fera prochainement les beaux jours de la télévision car Fargo Prod en a acheté les droits le 7 juillet pour en faire une adaptation audiovisuelle.
Catherine Bréjat
L’histoire pourrait être vraie
Christophe Courouge est Rochelais. Ingénieur en électronique, il s’installe à Alençon (61) en 2007 où il créé son entreprise : « Intell’Equ ». De lecteur assidu, il décide de franchir le pas, et par plaisir de toujours créer quelque chose de nouveau, il passe à l’écriture.
Ainsi, son premier roman, Le crapaud (un titre quelque peu étrange mais qui va prendre toute sa dimension au fil des pages) est un polar qui met en scène un flic en fin de carrière, têtu, et un adjoint au sang chaud. L’auteur entraîne le lecteur sur les terres de son enfance, dans une île de Ré d’avant pont, quand étudiant il passait ses deux mois d’été à distribuer des télégrammes dans tout le nord de l’île. Un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître !
Présent au Salon du Livre les 8 et 9 août prochains, il se fait une joie d’y retrouver Gisèle Casadesus à qui il porta de nombreux plis. Mais il craint qu’elle ne le reconnaisse pas !
Au fait, et l’intrigue ? Entre dramatisme et légèreté, dans un style vif et rythmé, Christophe Courouge décrit de vrais gens, des gens normaux, avec leurs forces et leurs faiblesses. Certes, il y a une mort violente, mais à côté il y a une enquête palpitante, et il y a aussi cette ambiance spécifique d’une certaine île de Ré à un instant T qui est fort bien dépeinte et qui ne laissera pas de marbre les lecteurs qui jadis l’ont connue.
Jean-Pierre Pichot
Le crapaud de Christophe Courouge aux éditions Chloé des Lys
258 pages – Prix : 16 €
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