- Arts et Culture
- Loisirs
- Muséum d'histoire naturelle
L’exposition sur l’île de Pâques joue les prolongations !
Malmenée par la pandémie de ce début d’année, la très intéressante exposition « île de Pâques – Le nombril du monde ? » installée au Museum d’Histoire Naturelle est prolongée jusqu’au 31 octobre
Conçue et produite par le Muséum de Toulouse, cette exposition a reçu le label « Exposition d’intérêt national » du ministère de la Culture et de la Communication. Outre Toulouse, elle a également été présentée à Rodez et Figeac, ville natale de Champollion, dont le musée s’intéresse à l’écriture Rongorongo provenant de Rapa Nui (La grande Rapa). Cette petite île volcanique, la plus orientale des terres de la Polynésie a toujours fasciné et peu de territoires ont autant stimulé l’imaginaire collectif occidental. Le Muséum d’Histoire Naturelle de La Rochelle propose un voyage à travers son histoire.
Vers l’an 1000, des Polynésiens colonisent cette île perdue en plein Pacifique sud qui a déjà été habitée. Ils vont développer une société d’une grande originalité dont l’isolement cessera en 1722 avec l’arrivée d’un navigateur hollandais, Jakob Roggeveen, un dimanche de Pâques d’où le nom qu’il donnera au lieu. Beaucoup d’idées préconçues sont démystifiées dès le début de l’exposition : l’île de Pâques n’est pas le vestige d’un lieu englouti, si la végétation se fait rare de nos jours alors que l’île était couverte d’une forêt de palmiers à l’époque de l’arrivée des colons polynésiens, c’est que les hommes et le climat ont favorisé son déboisement, mais n’ont pas volontairement coupé leurs arbres dans une folie suicidaire. On y apprend que les Pacuans étaient d’excellents navigateurs, peut-être les meilleurs au monde et qu’ils avaient élaboré leur propre système de localisation et d’orientation basé sur l’observation de phénomènes naturels ainsi que sur la lecture des astres. Ils n’hésitaient pas à partir sur leur pirogue à l’autre bout de l’océan Pacifique sans l’aide d’aucun instrument de navigation.
Des Titans et des Hommes
Entre le XIIIe et le XVIe siècles, les Pacuans construisent ces statues de pierre géantes, les moaï, qui intriguèrent et continuent d’intriguer. Il y en a environ 900 sur l’île qui devaient faciliter le dialogue avec les dieux. Certains considéraient que leur fabrication était impossible du fait de leurs dimensions impressionnantes allant de 2 à 9 mètres de haut pour un poids se situant entre 10 et 100 tonnes. Mais si les techniques pour les transporter sont oubliées, elles n’ont rien de surnaturel et pour les déplacer il suffisait de cordages et chemins de rondins. Les grands moaï étaient en tuf, mais il en existait des petits en bois sculptés figurant des esprits ou divinités dont l’identité s’est perdue. L’exposition présente l’une de ces statuettes moaï kavakava, celle-ci est à deux têtes ce qui est inhabituel.
Pierre Loti y fit escale en 1872 alors qu’enseigne de vaisseau il parcourt le Pacifique à bord de La Flore. Son escale à Rapanui le marque profondément ; il comprend alors l’effet dévastateur de l’Occident sur les autres cultures et note ses impressions accompagnées de dessins qui constituent un précieux témoignage anthropologique sur les derniers moments de la civilisation rapanui. Cette exposition répond à un certain nombre de nos interrogations sur Rapa Nui, mais d’autres restent sans réponses à l’heure actuelle : quelles sont les évolutions démographiques du passé ? Comment les anciens Pascuans géraient l’eau ? Quelles sont les causes du changement de société et de culte ? Des fouilles archéologiques sont conduites chaque année avec les Musées royaux d’Art et d’Histoire de Bruxelles et le Deutsche Archäologische Institut de Bonn qui devraient permettre d’apporter un jour des réponses.
Lire aussi
-
Loisirs
Le Berger des sons, un spectacle familial poétique
L’artiste Alain Larribet sera sur la scène de la Maline le vendredi 22 novembre. Un voyage aux quatre coins du monde, porté par un artiste des sons grand amoureux de la nature qui l’entoure.
-
Loisirs
APY, ou la passion du yoga !
Depuis plus de trente ans, l’APY veille à dispenser à ses élèves un yoga structuré et qualitatif. Avec une trentaine d’adhérents, majoritairement féminins, l’association se veut bienveillante avec ses apprentis « yogis », en quête d’un bien être intérieur.
-
Loisirs
Belle cuvée pour le salon du Goût et du Vin
A trois personnes près, deux mille visiteurs ont honoré le rendez-vous de l’île de Ré avec les artisans et vignerons d’ici et d’ailleurs.
Je souhaite réagir à cet article