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Les Saisons musicales en Ré : que revienne (enfin) la musique !
A la création de l’AR4S (Association Rétaise des Quatre Saisons), son Président Bernard Dorin s’était donné dix ans pour mettre l’association « sur les rails ». Objectif atteint. Et une 12ème édition des « Saison musicales en Ré » en préparation
Bernard Dorin est l’un de ces visages rencontrés en de nombreuses occasions, très souvent associatives. Il faut dire qu’en plus d’être un ‘vrai’ Rétais et Boitais (cinq générations tout de même), revenu au bercail après une vie professionnelle loin de l’île, voilà un exemple de retraité très actif. Ce qui motive d’ailleurs son ras-le-bol d’entendre parler des « personnes âgées » sur un ton qui ne lui plaît pas toujours. Contexte sanitaire oblige peut-être mais quand même.
Un thème que nous évoquerons (parmi d’autres) dans une longue conversation, même si celle-ci a pour objet essentiel ses « Saisons musicales » devenues au fil du temps l’un de nos rendez-vous culturels.
La musique, une histoire de famille
Bernard Dorin a commencé sa ‘carrière’ associative avec les Amis de l’Ile de Ré puis le Ré Tennis Club – le sport étant une autre de ses passions. Mais avec un père musicien professionnel, nul hasard à le retrouver aux manettes d’un festival créé en hommage à celui-ci. Tout commence donc en 2010 avec « Le Printemps musical en Ré ».
Mais pourquoi se limiter ? Les Rétais sont en demande alors le « printemps » se mue en « saisons » déclinées en quatre concerts. Nous voilà aux côtés d’Antonio Vivaldi ! « Un cinquième concert serait possible », souligne Bernard Dorin, sans développer. Il faut dire qu’en ce moment… « En tant qu’organisateur, c’est vraiment très compliqué », explique-t-il, « il faut avoir le pied à la fois sur l’accélérateur et sur le frein ». La culture et ses déboires, autre sujet d’actualité.
Le goût de la découverte
Bernard Dorin en est heureux : le bilan de dix années d’existence est positif et aujourd’hui, il reçoit des demandes « venant de toute l’Europe ». D’artistes confirmés mais aussi de jeunes talents, ce qui le réjouit. Car il n’aime rien tant que la découverte (et cela ne s’arrête pas à la musique). Évoquant « la grande richesse des répertoires et des artistes », il regrette un peu « que l’on voit toujours les mêmes », dès lors qu’ils ont passé un certain seuil de notoriété. Sans renier pour autant bien sûr, l’immense talent des artistes reconnus qui font la Une de l’actualité, Bernard Dorin aime tout particulièrement, au fil de ses recherches, « entendre un nouveau musicien ».
Quel thème en 2021 ?
Voilà quelques années déjà que des passerelles sont jetées entre la musique et… les oiseaux, les fleurs ou encore le vin. Avec des liens d’évidence et d’autres plus inattendus. Découverte toujours et connexions en résonance.
Prévu le 20 février, le premier concert de la saison est déjà annulé. Mais Bernard Dorin ne se laisse pas abattre, espérant bien qu’il est seulement reporté et fermera le bal à défaut de l’ouvrir. Souhaitons-le puisqu’il s’agit du ‘Carnaval des Animaux’ de Camille Saint-Saëns. Une entrée par la grande porte dans le thème 2021 – Musique & Nature (au sens large du terme).
Au printemps, les Gardiens de la Paix
Et surtout leur musique. Une autre « personne âgée » en pleine forme puisque La Musique des Gardiens de la Paix fête cette année ses 92 ans ! Née officiellement en 1929, ses origines remontent dix ans plus tôt, lorsqu’un certain brigadier Martin crée l’Union Musicale du 7ème district, réunissant les policiers musiciens des 18ème et 19ème arrondissements parisiens.
Depuis, l’association a fait du chemin (et des gammes). Composée d’un orchestre d’harmonie et d’une batterie- fanfare, elle réjouit les mélomanes en de nombreuses circonstances et sa réputation va bien au-delà des frontières hexagonales.
Si tout va bien, nous aurons le privilège d’entendre douze instrumentistes à vent de l’harmonie de chambre conduite par Gildas Harnois dans la salle de la Base nautique de La Flotte.
Au coeur de l’été avec Toulouse Lautrec
Quel lien entre la musique et le talent (immense) du célèbre peintre ? La vie parisienne bien sûr, celle du cabaret- spectacle et du Moulin Rouge, des danseuses à la ‘cuisse légère’ et du french-cancan. A Saint-Martin et au fil d’une pièce de théâtre, les ‘Saisons musicales’ nous emmèneront chez Maxim’s avec le virtuose Fabrice Coccito au piano, pour vibrer au rythme des musiques d’une époque excentrique qui ne boudait pas son plaisir de la fête.
Les Violons d’automne
Plus sage, l’automne nous conduira dans l’église du Bois-Plage à la rencontre des Violons de France, quintette à cordes reçu dans les plus grandes salles de concert ou encore dans les églises de la Sainte-Chapelle et de La Madeleine à Paris, et mené par le soliste Frédéric Moreau, spécialiste des Quatre Saisons de Vivaldi mais aussi des oeuvres de Paganini. Une prestation prévue en 2020, qui n’avait pu avoir lieu pour les raisons que nous savons.
Alors bien sûr, cette 12ème édition dépend d’un contexte aléatoire. Et Bernard Dorin a d’autres découvertes à nous proposer. Par exemple, une conférence, envisagée en avril avec la complicité de sa partenaire l’association des Amis du Musée Ernest Cognacq, sur le thème de… Chut, réservons à un prochain article une annonce pour l’heure prématurée.
Laissons toutes ces lignes à la musique et finissons sur la simple promesse d’autres moments passionnants à partager.
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