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Les riverains du port d’Ars à l’abri de la submersion
Quatre années sont passées, mais Xynthia est encore bien ancrée dans toutes les mémoires insulaires. A Ars, où en 2010 les eaux du port avaient débordé, inondant les commerces du quai de La Prée et la rue du Havre jusqu’au seuil de la mairie, à chaque grande marée associée à un coup de vent, les Casserons tremblent.
Ce fut notamment le cas lors des dernières grandes marées de fin janvier/début février, où le dimanche 2 février vers quatre heures du matin, dans l’entonnoir que constitue le port, l’eau n’était plus qu’à quelques centimètres du niveau du quai.
Certes, il n’y eu pas de débordement, mais cela valut une bonne poussée d’adrénaline aux élus présents sur le site. Des élus qui, dès le lundi matin se mirent à rechercher sur internet la solution pour faire barrage à un risque de submersion en attendant les travaux de construction d’un parapet dans le cadre du PAPI 2, c’est-à-dire pas avant 2017. Une protection certes programmée mais trop éloignée des souhaits des riverains qui désirent une protection immédiate pour ne pas revivre 2010.
300 mètres de boudin sur le port
Le choix de la commune d’Ars s’est finalement arrêté sur la société RCY de Louhans, en Saône et Loire, qui commercialise un barrage anti-inondation fait de boudins plastiques, le « Water-Rails ».
Constitué de modules de diamètre 600 de 20 mètres chacun, Ars-en-Ré a ainsi pu, mercredi 26 février, mettre en place en quelques heures tout autour du port entre l’ancien bâtiment de la DDE et le quai de la Chabossière une « digue » de 300 mètres de linéaire. Sapeurs-pompiers et agents techniques communaux ont participé à cette mise en place, conseillés par les techniciens de RCY. D’abord remplis d’air, l’air est ensuite chassé des modules par de l’eau. Ainsi du fait de son poids (chaque module pesant alors environ 5 tonnes), le barrage est apte à résister à la montée et à la pression des eaux du port.
Pour le maire, Jean-Louis Olivier, « il fallait faire vite, car dès ce soir vendredi, et durant tout le week-end, les coefficients de marée vont être forts et des vents de l’ordre de 100 km/h sont annoncés par Météo France. Pour faire cet achat, d’un montant de 22 000 € HT, il était nécessaire qu’il soit validé par le conseil municipal. C’est pourquoi le CM de février a été exceptionnellement avancé d’une semaine afin que tout soit prêt pour le jour J, c’est-à-dire pour aujourd’hui ».
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