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Les Rétais toujours au rendez-vous pour fêter les livres !
Cette année encore, les organisateurs des Rendez-vous du livre se sont donné du mal pour offrir aux Rétais deux semaines exceptionnelles d’animations. Et le jeu en valait la chandelle ! Preuve en est des 500 visiteurs qui, par ce beau dimanche frais et ensoleillé, sont passés se réchauffer autour d’un bon livre dans la belle et lumineuse salle du Paradis, à Sainte-Marie-de-Ré.
Le succès de cette nouvelle édition doit sans aucun doute beaucoup à l’intelligence collective : depuis plusieurs mois la Communauté de Communes, coordinatrice de ce projet, et le Collectif du Livre (composé des bibliothèques, de la médiathèque et des associations ChiFouMi et RéCléRé) ont en effet mené un fructueux travail de collaboration pour organiser cette manifestation.
La réussite de cette journée illustre bien également le plaisir qu’ont eu les Rétais à participer aux trentaines d’animations proposées sur leur territoire pendant ces deux dernières semaines ! Et cela n’aurait pas été possible sans la participation enthousiaste des neufs auteurs et illustrateurs de grande qualité invités pour cette édition. Plusieurs d’entre eux ont ainsi animé des ateliers de gravure et d’illustrations avec les écoles, organisé des expositions, proposé des lectures et des rencontres et n’ont pas vu la journée de dimanche passer, accaparés par tous leurs petits fans, heureux de les retrouver et de repartir avec une dédicace !
De nombreuses animations, pour tous les goûts et tous les âges, ont rythmé la journée de dimanche et notamment :
• toute la journée les bibliothèques rétaises ont proposé des lectures pour les plus petits dans la cabane à histoires ;
• des ateliers d’illustrations pour les enfants ont été animés par les illustratrices Judith Gueffier et Isabelle Simler ;
• un atelier proposé par le Centre ado autour de la construction de fusées à partir de bouteilles en plastique a également rencontré un vif succès auprès des petits et des grands enfants ! ;
• des rencontres/ débats et ateliers de réflexion avec la participation de plusieurs des auteurs présents ;
• une navette a été mise en place pour rallier l’exposition de Laurent Audouin à la bibliothèque de Sainte- Marie autour de sa série à succès : « Les enquêtes du Sacré-Coeur » ;
• deux librairies rétaises étaient également présentes, La Mouette qui lisait et Le serpent d’étoiles, pour proposer à la vente une sélection de titres des neufs auteurs présents toute la journée afin de dédicacer leurs ouvrages.
Pour clôturer cette journée le vice-président en charge de la culture et du patrimoine, Patrice Déchelette a procédé à la remise attendue des prix lecture « La science dans tous ses états ». Ce prix est issu du vote des 177 participants (majoritairement des enfants) qui ont donc lu l’ensemble des titres proposés pour leur tranche d’âge entre juillet et novembre 2018 et élu leur favori :
• le prix lecture « sélection 5 / 7 ans » : Plumes d’Isabelle Simler, édité par les Éditions Courtes et Longues ;
• le prix lecture « sélection 7 / 9 ans » avec 2 ex-aequo : – Martin des colibris, texte d’Alain Serres et illustration de Judith Gueyfier, édité par Rue du monde – Les Bêtes biscornues, saugrenues, toutes nues de Jean-Baptiste de Panafieu illustré par Benoît Perroud et Lucie Rioland, édité par Gulf Stream
• le prix lecture « sélection 9 / 11 ans » : Les Aventures fantastiques de Sacré-Coeur, Tome 3, Sacré coeur et la momie du Louvre d’Amélie Sarn et Laurent Audouin, édité par Le Lézard noir ;
• le prix lecture sélection « ado/ adulte » : « Améliorer son cerveau : oui, mais pas n’importe comment ! » De Michel Le Van Quyen, publié aux Éditions Flammarion.
Un bilan de l’événement sera fait en décembre par les organisateurs. Ce sera également l’occasion de réfléchir aux prochaines éditions, qu’on espère encore nombreuses. Longue vie aux Rendez-vous du livre !
Margaux Segré
Michel Le Van Quyen, un chercheur qui écrit des livres
La chose n’est pas courante et il le dit lui-même : les chercheurs écrivent rarement des livres pour le grand public. Lui si. Rencontre avec un auteur peu ordinaire.
Michel Le Van Quyen est chercheur en neurosciences à l’INSERM. Spécialiste de l’épilepsie, il dirige également un groupe de recherche à l’Hôpital de La Pitié-Salpêtrière à Paris. On l’imagine plus volontiers dans les laboratoires ou en congrès qu’à Sainte-Marie de Ré. Et pourtant… Voilà un chercheur qui trouve important de parler de son travail. C’est ce qui a motivé sa venue et motive aussi l’écriture, même si celle-ci reste une activité périphérique.
Fascinant cerveau !
D’où vient notre esprit ? Vaste question par laquelle le chercheur ouvre son intervention. « On ne se sent pas penser », poursuit-il. Et les technologies modernes sont d’un grande aide pour connaître l’activité du cerveau qui est électrique et très subtile. Car « le cerveau est une forêt d’une grande complexité ». Cent milliards de neurones s’y activent en permanence 24h sur 24. Et un seul d’entre eux communique avec environ 1000 autres. Par la mesure de l’activité électrique, « on a accès à une sorte de rumeur ». C’est l’activité globale du cerveau.
En revanche pour appréhender le lien qui existe entre l’esprit et le corps, ce n’est pas si simple. Et Michel Le Van Quyen de le reconnaître : la science ne peut pas tout expliquer. Raison pour laquelle elle s’ouvre à des savoirs, souvent très anciens, tels l’hypnose ou la méditation par exemple.
De la surcharge électrique
De l’assistance, les questions fusent, relatives à la dangerosité présumée de l’utilisation des technologies modernes : portables, compteurs linky, écrans, tout y passe. Et oui bien sûr « l’influence des courants électriques sur le cerveau est réelle » précise le chercheur qui estime que les technologies restent une formidable opportunité quand on les utilise avec « bon sens ».
Démonstration de neurofeedback
Autour d’un petit casque muni d’une seule électrode posée sur le front et d’une pince mise sur l’oreille en relais, l’activité électrique du cerveau de Michel Van Quyen devient visible sur l’écran de son ordinateur ! C’est la technique du neurofeedback.
L’exercice consiste à se concentrer ou à se relaxer. Dans le premier cas, l’activité cérébrale fait exploser un petit tonneau en un jet de lumière, dans l’autre c’est une boule qui fait de la lévitation. C’est ludique et à portée de tous. Une technique qui peut, par exemple, aider les enfants ayant des problèmes de concentration.
On resterait bien là des heures à dialoguer avec Michel Le Van Quyen, étonnamment accessible. Car sans jeu de mots, ce chercheur auteur est un vrai cerveau !
Pauline Leriche Rouard
A la découverte des oiseaux
Les élèves de l’école maternelle de Loix ont assisté à un exposé ludique et très pédagogique, dans le cadre des Rendez-vous du livre.
Comme nous l’avions signalé dans notre numéro 178 du mois de septembre dernier, Christelle Houin, directrice de la classe qui réunit 30 petits Loidais et petits Casserons de petite et moyenne sections (dans le cadre du RPI(1) avec Ars), avait l’intention de travailler sur un projet autour du monde des oiseaux. Tout le monde a profité des Rendez-vous du livre, pour inviter Isabelle Simler, jeudi matin 15 novembre. Cette dernière, auteure et illustratrice, est spécialisée dans le livre pour la jeunesse et s’intéresse principalement aux animaux et à la nature. Elle vit à Paris, et s’est déplacée sur l’île de Ré pour participer à la manifestation organisée par la Communauté de Communes.
Isabelle Simler a publié une quinzaine d’albums, dont « Plume », un ouvrage qui s’adresse aux tout-petits. Elle l’a présenté à la classe, donnant des détails sur chaque oiseau dessiné.
De la plume à la plume… Du texte à la volière…
L’intervenante a été accueillie en chanson. Elle a présenté son livre « Plume », en commençant par donner des explications précises sur la première de couverture. Elle a indiqué l’emplacement de son nom, de celui de l’éditeur, elle a montré le titre. Elle a, ensuite, feuilleté l’album, tournant les pages, les unes après les autres. Celle de droite présentant l’oiseau, celle de gauche, l’une de ses plumes. Elle a invité les élèves à tenter de donner des noms : l’oie, le paon, la mouette… Au fil de la découverte de l’ouvrage, un intrus, très discret, se faisait repérer, un petit chat qui, tantôt laissait apercevoir sa queue ou ses moustaches, tantôt son ombre ou sa silhouette dessinée derrière un rideau… Il se cachait, se jouait des oiseaux, n’ayant qu’un seul objectif : voler leurs plumes afin de se confectionner un oreiller. La lecture de l’ouvrage a été un jeu narratif.
Une fois le livre refermé, l’intervenante a proposé un travail en groupes, invitant chacun à confectionner un oiseau en collage sur une feuille, et, c’est ainsi qu’une volière « géante » a été fabriquée en classe. Bien sûr, le petit chat est venu la visiter…
Jacques Buisson
« Comment tu comptes ? » : l’atelier pour comprendre l’histoire des chiffres
Redoubler d’intérêt ou multiplier par deux les connaissances ? Les enfants présents à la bibliothèque de La Couarde ont joué le jeu des maths.
Calcul, calculus, caillou… Et oui ! C’est bien ainsi que les gardiens de troupeaux comptabilisaient leurs moutons, associant à chacun une petite pierre disposée à l’entrée de la bergerie. Des bâtons alignés en colonnes à la calculatrice mécanique « Curta » en passant par l’abaque révolutionnaire inventé par le moine Gerbert d’Aurillac au Xe siècle, les sciences arithmétiques ont bien évolué !
À quoi servent les mathématiques ? Comme à l’école, les petits doigts pressés se lèvent instantanément pour prendre la parole ! « À se repérer dans le temps avec la date, l’heure et la température » dit l’un… « À compter son argent » rétorque un autre pouffant de rire. Il y a des petits, il y a des plus grands… Il y a des parents qui spontanément s’approchent du cercle, convaincus qu’eux aussi ont quelque chose à apprendre, au-delà de l’âge qui lui aussi se mesure avec précision.
Aujourd’hui plus que jamais, les algorithmes impriment les rouages de notre perception du quotidien, davantage encore avec l’émergence de l’intelligence artificielle annoncée omniprésente demain. La séance du mercredi 14 novembre était l’occasion de remonter le temps pour tenter de comprendre entre chiffres romains et chiffres arabes dits « indo-européens », ce qui nous échappe et menace de nous dépasser prochainement.
Marie-Victoire Vergnaud
Ramène ta science au pied du phare des Baleines
Mardi 13 novembre au soir, dans la salle du musée du phare des Baleines, Julien Misserey, de l’association des auteurs de BD ChiFouMi, orchestrait un remue-méninge amusant et instructif assisté de Françoise Courtemanche, bibliothécaire à Saint-Clément et du service culture de la Communauté de Communes.
Uniquement guidés par le clair de lune et le faisceau du phare en raison de l’inondation du réseau électrique enterré du site, une vingtaine de volontaires avaient bravé l’obscurité pour répondre à l’appel mystérieux des bibliothécaires. En effet, nul ne connaissait le sujet ni la procédure de la session à venir.
Dans la salle du musée, qui abrite l’exposition permanente sur les phares, Julien Misserey n’a dévoilé qu’au tout dernier moment le thème de la réflexion, il s’agissait précisément de compulser ses connaissances en matière de phare.
Une expérience ludique
Armé d’un stylo à bille, chacun était tenu de faire appel à sa seule mémoire pour jeter sur le papier les bribes du savoir dont il se targuait sur le sujet. Qu’est-ce qu’un phare ? En construit-on encore de nos jours ? Quels en sont les systèmes d’éclairage et d’optique ? Vingt minutes de rédaction plus tard, Julien Misserey délivrait les participants de leurs sueurs froides.
Incollables en la matière, Jean-Marie Chauvet et Alex Pichon, respectivement directeur et responsable du site du phare des Baleines s’étaient cachés parmi l’assemblée pour éclairer notre lanterne sur l’histoire des phares et leur fonctionnement.
Du phare d’Alexandrie, édifié trois cent ans avant J.-C. sur l’île de Pharos en Égypte à la Tour d’Hercule, construite à La Corogne, en Espagne sous l’empereur Hadrien (1er siècle) et toujours en service de nos jours, l’assemblée a eu l’occasion de perfectionner et de partager son savoir sans complexe.
À l’issue de la séance, Françoise et les intervenants ont régalé leurs « élèves d’un soir » d’une bonne soupe de saison reconstituante avant de les laisser repartir à tâtons jusqu’au village.
Véronique Hugerot
Causerie anatomique
Quel lieu plus approprié que l’ancien Hôpital Saint-Honoré de Saint-Martin pour présenter à ceux qui ne le connaitraient pas encore, le Dictionnaire Fou du Corps ?
Quoi de mieux que cette belle salle aux plafonds hauts, témoin de corps mal-en-point pour exposer les immenses gravures de cette pétillante artiste ? Qui mieux qu’ellemême et que Denis Roland, Attaché de Conservation au Musée de l’Ecole de Médecine Navale de Rochefort pour en conter la visite ?
Auteure, peintre, graveur, illustratrice, photographe, Katy Couprie est diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris et ancienne élève de l’école de l’Art Institute de Chicago abritant une des plus importantes collections d’arts des Etats-Unis. Talentueuse, elle a publié de nombreux livres, imagiers et albums pour la jeunesse en collaboration avec auteurs et poètes.
Paru aux Editions Thierry Magnier en 2012, le Dictionnaire Fou du Corps n’a pas pris une ride. Ou plutôt deux, celles des zygomatiques, muscles du sourire, que la lecture de ce bel ouvrage au ton singulier ne tardera pas à vous donner ! Haut en couleur, instructif, savamment illustré et pourtant accessible, ce magnifique livre d’art est à laisser dans toutes les mains. Celles des enfants, curieux de nature qui apprendront sans en avoir l’air les rouages du corps humain, celles des adultes amusés par ces drôles de textes poétiques
. Aux formules fantaisistes, petit clin d’oeil à Pierre Desproges et à son Dictionnaire superflu à l’usage de l’élite et des bien nantis se couplent les définitions authentiques rigoureusement scientifiques. Quatre années de recherches et de travail ont été requises pour aboutir à ce livre vivant. Sans formation particulière en anatomie, Katy Couprie s’est déplacée à la Bibliothèque Universitaire de Bologne, a rencontré Alessandro Ruggieri, Professeur émérite en anatomie humaine pour qu’il lui transmette ses connaissances sur l’organisme. Car le domaine de prédilection de cette talentueuse artiste, c’est le dessin sous toutes ses formes !
Images imprimées, gravures anciennes détournées, eaux-fortes, dessins au trait, photographies tramées habitent les pages de cette encyclopédie décalée mêlant la médecine des reproductions d’écorchés de jadis à celle d’aujourd’hui associée au travail contemporain de Katy Couprie. Ce dictionnaire respire l’allégresse. Il saura inspirer les petites têtes en devenir et amusera celles chenues de leurs grands-parents !
Marielle Chevallereau
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