Les résidents secondaires, premiers clients touristiques
Les CCI de Charente-Maritime, l’Université de La Rochelle, le CNRS, le laboratoire LIENS et Charente-Maritime Tourisme ont présenté dernièrement un rapport « unique en France ».
Face à l’enjeu majeur de la politique touristique de Charente-Maritime et dans le souci de mieux connaître le profil des résidents secondaires qui occupent 84 120 résidences soit 19% de l’ensemble des logements sur notre département, une étude a été menée auprès de ces propriétaires. Qui sont-ils ? Quel est leur cadre de vie, leurs activités, leurs consommations locales… La Charente-Maritime reste dans le peloton des trois départements les plus attractifs de France, pour conserver ce podium et inciter à encore plus de présence – la moyenne est de 82 jours par an -, pour mieux comprendre leurs attentes et pouvoir les anticiper, les réponses apportées par 8000 propriétaires secondaires « volontaires » ont permis de les répartir en quatre classes.
La classe 1, « les héritiers qui s’investissent », des actifs ou des retraités ayant hérité de leur résidence secondaire, des propriétaires très investis dans la vie sociale et l’économie locale, soit 32,8 % du panel exposé.
La classe 2, « les picto-charentais en quête d’urbanité », se situe plutôt sur La Rochelle et Châtelaillon, elle représente des propriétaires présents sur toutes les saisons et globalement satisfaits des conditions de vie dans la commune de leur résidence secondaire.
La classe 3, « les actifs aisés en mal de campagne » sont en majorité des actifs qui ont pour projet d’améliorer leur résidence ou d’en faire la principale. Le secteur du bâtiment peut se frotter les mains, les retombées économiques sont importantes, les investissements réalisés par tous les propriétaires secondaires sont en moyenne de 4179 euros par résidence et par an. Que ce soit l’entretien courant, les aménagements ou plus périodiquement, des dégâts liés à la mer sur certains territoires exposés aux tempêtes, ces investissements sont une réelle manne financière, 263 millions par an.
« Les retraités en quête de tranquillité » que cible la classe 4, sont en majorité des retraités franciliens ou du sud-est aux revenus très élevés dont la résidence est souvent une grande maison.
Sur l’île de Ré, ce n’est pas une découverte, 53% des habitations sont des résidences secondaires, 80 % de ceux interrogés se déclarent satisfaits de la protection de l’environnement, 13 à 14 % de ces propriétaires veulent protéger leur cadre de vie, plus de 32 % n’hésitent pas à adhérer aux associations concernées. L’enquête détaille aussi que 42% de ces résidents secondaires rétais sont insatisfaits concernant la circulation d’été sur l’île, comme ceux d’Oléron et concernant le rapport qualité/prix de la restauration en période estivale, là aussi, il y a un bémol.
Mais tous ces résidents secondaires ont un point commun, ils alimentent l’économie locale au travers de leurs dépenses directes ou indirectes et possèdent un fort lien avec le territoire charentaismaritime qu’ils fréquentent depuis longtemps (jusqu’à 38 ans en moyenne en Vals de Saintonge), un attachement souligné par le projet de transmission de leur bien par donation comme 43 % des propriétaires secondaires rétais.
Un outil plus qu’une enquête, une façon innovante de renseigner les collectivités poitou-charentaises et d’optimiser la méthodologie du développement touristique de leur commune.
Stephane Villain déclarait pour conclure : « Nos résidents secondaires sont nos meilleurs ambassadeurs ».
Pour lire l’intégralité de cette étude, il est possible de la télécharger depuis le site www.larochelle.cci.fr
http://www.larochelle.cci.fr/uploads/media_items/residences-secondaires- synthese-2016.original.pdf
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