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Les Rédacteurs de Ré à la Hune fêtent les 10 ans du Journal
Chacun des rédacteurs anciens ou actuels de Ré à la Hune a reçu carte blanche pour une contribution à sa façon au cahier des 10 ans de Ré à la Hune. Tous ont joué le jeu, découvrez vos plumes préférées dans les pages qui suivent.
Florence Sabourin
Dix lecteurs des dix communes de l’île de Ré témoignent
10 lecteurs issus des 10 communes de l’Ile de Ré… il fallait au moins çà pour fêter dignement cette décennie et partir à la rencontre et à l’écoute de nos lecteurs…
Jacques Poirot, cadre retraité Sainte-Marie
Un magazine dans l’air du temps ! Il offre une grande clarté dans sa présentation et quand je le lis c’est avec un réel plaisir. Elégant, coloré, papier glacé, des publicités discrètes… le rendent attractif. Les thèmes proposés autour de la vie rétaise sont intéressants, sans infos dramatiques du type « faits divers », variés et fouillés. Le seul bémol : pas toujours facile à trouver, pourquoi pas une diffusion en boîte aux lettres ?
Blanche PAVARD, Orthophoniste retraitée le Bois Plage
Des articles simples, clairs sans tape à l’oeil. Les événements culturels, les comme r c e s qui ouvrent, savoir ce qui se passe de nouveau dans les communes, un recensement de nouveautés… et avoir le plaisir de trouver Ré à la Hune chez les commerçants. Cela permet une découverte parfois et l’envie d’y retourner à coup sûr. La découverte également d’artistes de l’Ile, d’expos, de sorties culturelles qui donnent envie d’aller à leur rencontre. Des sujets qualitatifs. Et un plus : la gratuité.
Gilles SUEL, Kinésithérapeute respiratoire
Les Portes Moi, fan de numérique je suis adepte de la version web. Le site est moderne et a le mérite d’exister. L’iconographie est agréable et attractive. Le langage est simple et informatif et la part pub/rédactionnel est bien équilibrée. Les sujets sont larges et ouverts sans esprit de clocher et çà fourmille d’idées.
Colette GUERBER, Décoratrice Saint-Martin
Dès que je le vois je le prends ! C’est un magazine qui fait du bien ! C’est immédiat, spontané, simple. Les articles sont instructifs, on découvre les curiosités de notre Ile, c’est un bon échange. Pourquoi ne pas créer une page dédiée à l’ensemble des événements culturels du mois ?
Nadine COIFFARD, commerçante Saint-Clément des Baleines
Une jolie présentation. Les articles sont bien rédigés. Pas toujours facile à trouver… une distribution à augmenter ? Ce n’est pas passéiste mais moderne. Le format et la présentation sur papier glacé sont appréciables.
Pascal et Françoise CAILLOT, opticiens retraités La Couarde
Partageant notre temps entre la Rochelle et La Couarde, nous le lisons même quand nous ne sommes pas sur l’Ile… grâce à notre fille qui nous le transmet. Et pourquoi ne pas avoir la possibilité de s’abonner pour tous ceux qui lisent Ré à la Hune mais qui ne sont pas forcément là tout le temps ? C’est un magazine intéressant et constructif car les sujets sont développés. Le format est peut-être un peu grand mais par contre il offre une bonne lisibilité.
Valérie ANKENBRAND et Christelle MAIRE, Fleuristes Le Bleuet Blanc Rivedoux
Nous aimons les illustrations de Philbar qui apportent un côté humoristique et léger. Nous sommes très attentives à l’avenir de nos côtes et de nombreux sujets abordent ces thématiques propres à l’Ile de Ré comme les avancées en matière de protection du littoral, les digues… Les articles sont objectifs et informatifs.
Arnaud CANTE, Docteur en pharmacie Par’ à la Plage la Flotte
Je trouve qu’au fil des années Ré à la Hune s’est bonifié et étoffé. Plus clair, plus lisible avec des articles moins denses dans leur format il est facile à lire. Didactique, pédagogique, on a envie de le lire et de le feuilleter. L’intérêt de la diffusion chez les commerçants permet d’entretenir une relation de proximité entre les lecteurs et nos clients.
Mathieu HARTVELD, ostréiculteur Loix
Magazine qui me plaît bien, agréable. Le côté pratique est de pouvoir le récupérer chez les commerçants. Il y un véritable intérêt local avec des articles sur les nouveaux commerçants, les changements de propriétaires. On ne sait pas toujours ce qui se passe dans le village d’à côté c’est donc l’occasion d’être informé. J’aimerais y trouver un peu plus de sport…
Christine CHAUVEAU, dirigeante d’entreprise Ars en Ré
J ’aime bien cette revue. La diffusion chez les commerçants est une bonne idée et il faudrait encore d’autres endroits comme les pharmacies, Picard, salons de coiffure… Ce que j’aimerais y trouver en plus ? Un planning du mois à découper pour ne pas louper un événement et avoir d’un seul coup d’oeil une vision de tout ce qui se passe !
Propos recueillis par et sur une idée de Florence Sabourin
Catherine Bréjat
Elle a gagné sa légitimité
Dix ans : c’est un bel anniversaire pour un magazine dont la naissance fut entourée d’incrédulité et la longévité contestée avant même d’avoir pu exister !
C’était sous-estimer Nathalie Vauchez, ignorer sa puissance de travail et sa capacité d’adaptation. Sa profonde connaissance de l’île et de ses habitants, son intérêt pour la vie citoyenne lui ont permis de créer un magazine qui réponde aux souhaits des lecteurs rétais : une information précise et fidèle, imprimée sur un support de qualité. Le marché restreint que représente l’île s’est ouvert à la concurrence et à l’évolution avec ce premier magazine gratuit d’actualité et d’information, qui optait résolument pour la modernité en se déclinant parallèlement sur le web.
Publier un magazine gratuit revient à s’ajouter un handicap, avant même la parution, car les recettes de la vente au numéro représentent un pourcentage non négligeable du chiffre d’affaires global, mais c’est également mettre l’information directement à la portée de tous.
C’était un pari culotté, Nathalie Vauchez n’étant soutenue par aucun groupe ; elle l’a gagné.
Elle l’a gagné parce qu’elle a su entendre les lecteurs, répondre à leur diversité par des signatures plurielles et innover sans cesse : organisation de débats lors des élections législatives, rédaction de portraits pour faire connaître ceux dont on ne parle jamais, mais qui agissent pour le bien de la population… Enfin, elle a gagné ce pari parce qu’elle a compris qu’en matière de presse, ce qui compte avant tout c’est procurer au lecteur une information objective à laquelle il puisse se fier.
Dix ans plus tard, elle est devenue une véritable femme de presse.
Catherine Bréjat
Jean-Pierre Pichot
« J’ai dix ans »
Confirmant les dires de Sainte Beuve, « Vieillir est encore le seul moyen qu’on ait trouvé de vivre longtemps », Den Hartog écrivait : « Il est prouvé que fêter les anniversaires est bon pour la santé. Les statistiques montrent que les personnes qui en fêtent le plus deviennent les plus vieilles ».
Si Alphonse Allais ironisait en déclarant « Impossible de vous dire mon âge, il change tout le temps », « Ré à la Hune », fort de ses 164 numéros, a bien 10 ans, le bel âge de la jeunesse. Mais ce qui est parfois difficile dans le fait d’être jeune, c’est de devoir se battre pour être pris au sérieux. Aujourd’hui, même si l’on ne peut pas plaire à tout le monde, n’en déplaise à certains, nombreux sont ceux qui le disent et le pensent « Ré à la Hune » a de par son sérieux conquis un large lectorat.
« Laissez-moi rêver que j’ai dix ans
Ça fait bientôt quinze ans que j’ai dix ans
Ça parait bizarre mais
Si tu m’crois pas hé
Tar’ ta gueule à la récré »…
et ce n’est pas un rêve monsieur Souchon, a bien dix ans.
Au début de son encore jeune carrière, certains estimaient son espérance de vie à une dizaine de numéros tout au plus. Raté ! Sous la houlette de sa directrice, les mousquetaires que furent Jean- Pierre Bonnet, Michel Lardeux, Philbar et moi-même firent de la résistance pour que vive le support et pour que les Rétais se l’approprient. On peut dire qu’on a fait du bon boulot… et d’autres plumes sont au fil du temps venues nous rejoindre. Les années passèrent, avec de grands moments, notamment la fête des cinq ans honorée par la présence de madame le préfet, et des périodes certes plus difficiles. Preuve que nul n’est irremplaçable, au fil des ans, les mousquetaires ont laissé la place à d’autres… et s’il n’en reste qu’un aujourd’hui, Philbar est celui-là !
L’âge, c’est juste un chiffre. Il n’a aucune espèce d’importance, sauf pour une bouteille de vin ! Si Dix est le nombre de la Tetraktys pythagoricienne, c’est à dire la somme des quatre premiers nombres (1 + 2 + 3 + 4 = 10), le nombre 10 évoque un besoin d’action, il permet de s’orienter dans des directions positives, si l’on est prêt à grandir et à évoluer.
Le 10 favorise généralement la réussite, alors souhaitons longue vie à « Ré à la Hune ».
A dans 10 ans !
Jean-Pierre Pichot
Jean-Pierre Bonnet
A la Hune !
« Un gratuit, sur notre île ? Ça ne payera pas ! » Voilà ce qu’auguraient nos biens chers Réthas. Dix années qu’il dure, dix ans qu’il parait
Voilà donc les Cassandre, le bec dans le marais…
« Ré à la Hune » survole, veut être la vigie
Qui d’un tour d’horizon, commente et puis agit
Il surveille les flots, les hommes dans la bagarre
Un oeil tout attentif, sur celui qu’a la barre. Il parle des soutiers, tout comme des gabiers,
Surveille la gamelle, tance le cuisinier,
Aime la gaudriole, les chansons de marins
Mais en pleine tempête ne fait plus le malin.
Range son harmonica, et donne un coup de main, « Hardis Rétais », bordez les voiles, sus aux embruns !
Mais gaffe aux vents contraires, aux sirènes mégères
Aux coqs de village, ressassant le même air,
A tous ces faux prophètes, qui voient Ré au Zénith
Orgueilleux et trop fiers, s’imaginent l’élite
Défiant les émissaires d’un chef Jupitérien
Qui n’apprécie point tant, l’esprit fort des îliens.
Solidaire, responsable, tout en restant critique
Voilà un objectif qui relève de l’éthique. Nathalie le sait bien, a relevé le gant
Et poursuit son chemin qu’elle mérite « gagnant ».
Jean-Pierre Bonnet
Marie-Victoire Vergnaud
Quand l’île de Ré est une muse…
Petites confidences de 10 personnalités de l’île, investies à l’année à son rayonnement culturel et artistique.
Julia Dumoulin-Rulié dirige le Musée Ernest Cognacq depuis 8 ans. Son enthousiasme et ses investigations ont permis l’acquisition et la restauration de nombreuses oeuvres. En 2015, elle inaugurait avec son équipe une nouvelle exposition permanente «Saint-Martin-de-Ré, antichambre des bagnes». Animations, ateliers, chaque année se sont environ 15 000 visiteurs qui viennent découvrir l’histoire de l’île
L’île est une compagne : quelle est sa vertu ?
Son immuable beauté
Un lieu préféré, une madeleine de Proust ?
Les marais de la réserve de Lilleau des Niges
Un souhait à formuler ?
Que l’île continue à être une terre de rencontres
Une dédicace pour Ré à la Hune ?
Longue vie au journal !
Longtemps il a dirigé le célèbre jazzclub parisien, Le Duc des Lombards, mais c’est vers l’île de Ré qu’il s’est tourné. Jean-Michel Proust est Directeur artistique du festival Jazz au Phare, et nouveau résident à plein temps à Saint-Clément
L’île est une compagne : quelle est sa vertu ?
L’inspiration. Oui, l’île de Ré est une muse qui inspira de Nombreux musiciens : Nougaro, Aznavour… Et qui nous inspire cette envie de partage de la musique dans un cadre à nul autre pareil
Un lieu préféré, une madeleine de Proust ?
Le Phare des Baleines qui nous ac cuei l le chaque année de sa bienveillance et de ses couchers de soleil mémorables
Un souhait à formuler ?
Sur l’île de Ré, rien ne semble bouger et c’est sans doute pour cela qu’on y vient se ressourcer. La sérénité, la beauté sont deux des qualités majeures de cette éternelle jeune fille. L’île de Ré nous met en émoi. On la sent véritablement vibrer, respirer. Chaque jour une humeur, un caprice, un sourire nous la rend encore plus vivante. Un souhait ? La contenter… Le bonheur, ça se partage.
Une dédicace pour Ré à la Hune ?
D’étés en hivers, d’hivers en étés, Ré à la Hune contente ses lecteurs pourtant bien différents selon les saisons.
Nomades en été, sédentaires en hiver, le journal réussit ce lien social qui nous fait nous sentir unique.
Danse, chant, cinéma, mise en scène, avec Chica Bigarnet l’art est une mixité au service d’une philosophie. Après avoir parcouru le monde, elle a posé ses valises à Loix, point d’ancrage familial depuis son enfance. À la Direction artistique des spectacles de la compagnie Of k’Horse (Confidence a été joué tout l’été au Haras du Passage), elle donne aussi des cours de théâtre pour enfants
L’île est une compagne : quelle est sa vertu ?
Sa beauté, sa qualité de vie, sa clarté
Un lieu préféré, une madeleine de Proust ?
Le port de Loix au lever et au coucher du soleil
Un souhait à formuler ?
Qu’aucun autre tempête ne vienne détruire cette île
Une dédicace pour Ré à la Hune ?
Bon anniversaire Ré à la Hune… rendez-vous dans 10 ans pour fêter vos 20 ans…longue vie !
Glineur : antidépresseur ! Si la Galerie aux mille couleurs ferme mais on attend les surprises promises
L’île est une compagne : quelle est sa vertu ?
Encore un peu secrète et mystérieuse
Un lieu préféré, une madeleine de Proust ?
Du haut du pont, abordant la descente, la vue sur les deux baies de Rivedoux (sublime instant de bonheur à chaque arrivée !)
En bateau, la vue sur Saint Martin avant de rentrer dans le port… Un décor de théâtre !
Un souhait à formuler ?
Que cessent les travaux d’aménagement des villages, avec cette minéralisation abusive et outrancière… Tous ces lieux « améliorés » perdent leur âme !
Une dédicace pour Ré à la Hune ?
10 ans et Ré à la hune est devenu indispensable aux Rétais… Que continue cette belle aventure !
5/ David Canard
Prix des Mouettes en 2005, Prix du salon L’Ile aux livres l’année suivante, il a publié 7 ouvrages sur l’histoire de ce territoire qu’il aime tant. Toujours en train de chiner une vieille photo, de glaner une anecdote, le prochain livre de David Canard est en gestation…
L’île est une compagne : quelle est sa vertu ?
La longévité, la constance : elle m’accompagne depuis mes premiers pas et je suis toujours aussi amoureux d’elle !
Un lieu préféré, une madeleine de Proust ?
Celui que je vais découvrir demain, car on a beau en faire le tour, il y a toujours une surprise
Un souhait à formuler ?
Que nos enfants et nos futurs petits enfants (on est vieux maintenant) puissent en profiter comme nous
Une dédicace pour Ré à la Hune ?
Tout le bonheur du monde…
Un esprit instruit dans un corps sain. Musique et sport : c’est la combinaison gagnante de Bernard Dorin, Président historique du Ré Tennis Club sur la plage du Gros Jonc et initiateur des Saisons Musicales en Ré. Le concert d’Automne Jazz Opéra le 18/11 à La Couarde a illustré par son succès 7 ans d’implication
L’île est une compagne : quelle est sa vertu ?
Tous, artistes, musiciens, poètes, peintres et sculpteurs s’y ressourcent et y trouvent l’inspiration… Elle est accueillante avec ceux qui l’aiment et la protègent
Un lieu préféré, une madeleine de Proust ?
La plage du Petit Sergent où mon père m’a appris à nager dans l’écluse à poissons qui a été détruite depuis bien longtemps. Je m’y rends souvent en automne pour y observer les magnifiques couchers de soleil que nous offre la nature, et me rappeler mes souvenirs d’enfance.
Un souhait à formuler ?
Protéger le patrimoine environnemental et historique de mon île natale
Une dédicace pour Ré à la Hune ?
Belle performance, félicitations ! Ça n’était pas gagné au début… Je souhaite au moins une décennie supplémentaire au journal, organe de presse alternatif indispensable
Marie la Bohème toujours sourit… Sous le chapiteau elle fait des prouesses, les enfants emboîtant le pas, toujours en liesse. Entre équilibre et souplesse, c’est Ophidie Circus à La Flotte
L’île est une compagne : quelle est sa vertu ?
Généreuse, délicieuse…
Un lieu préféré, une madeleine de Proust ?
Deux plages : Les Gouillauds au Bois pour les promenades, les Conches à Saint-Clément pour les couchers de soleil en hiver
Un souhait à formuler ?
Que chacun s’attache à préserver cette terre de paradis et que les institutionnels continuent d’encourager le dynamisme artistique et culturel de l’île
Une dédicace pour Ré à la Hune ?
Ne lâchez rien !
8 et 9/ Ensemble ils ont créé L’île aux Livres. Évènement incontournable de l’été depuis 10 ans, le salon attire chaque année 15 000 lecteurs en 3 jours et réunit les meilleurs auteurs. On peut dire que Joschi Guitton et Stéphane Guillot ont du flair, les livres présentés par les écrivains sont souvent les succès de la rentrée
L’île est une compagne : quelle est sa vertu ?
Protectrice
Un lieu préféré, une madeleine de Proust ?
Les plages du Bois-Plage en hiver avec mes chiens
Un souhait à formuler ?
Que l’île garde son âme
Une dédicace pour Ré à la Hune ?
Bravo ! Si votre journal n’existait pas, il manquerait à l’île et ses habitants !
L’île est une compagne : quelle est sa vertu ?
Enchanteresse
Un lieu préféré, une madeleine de Proust ?
Les marais et leurs oiseaux
Un souhait à formuler ?
Que l’île ressemble le plus longtemps possible à celle de mon enfance
Une dédicace pour Ré à la Hune ?
Bravo ! Vivement les 20 ans !
Nanou de Bournonville est Présidente de l’AAMEC, association dont la vocation est de promouvoir le Musée de Saint-Martin. Recherche de partenaires, création d’évènements, la détermination de ces amis mécènes (350 adhérents) permet un soutien financier indispensable à la vie du musée
L’île est une compagne : quelle est sa vertu ?
Des paysages apaisants, des levers et couchers de soleil magnifiques. Bref une qualité de vie !
Un lieu préféré, une madeleine de Proust ?
L’abri du canot de sauvetage à Saint Clément des Baleines par grand vent et fortes marées !
Un souhait à formuler ?
Que notre île garde son authenticité !
Une dédicace pour Ré à la Hune ?
Bravo pour tous ces reportages couvrant régulièrement toutes les communes et les grands évènements.
Marie-Victoire Vergnaud
Pauline Leriche-Rouard
Dix ans déjà, quelle aventure !
Un gratuit, quel défi !
2007 est pour moi aussi une date d’anniversaire professionnel. Mais là n’est pas le sujet, c’est juste que parfois des liens se tissent dans l’ombre et à notre insu. Avec le recul, c’est fort sympathique, cela mérite un sourire sans nostalgie, de ceux que l’on adresse aux clins d’oeil que nous fait, de temps à autre, la vie. Il y a 10 ans donc, je découvrais, en même temps que les Rhétais (ou presque), un journal nommé Ré à la Hune. Gratuit. Certes, il n’était pas alors ce qu’il est devenu mais quand même !
Je le pris avec curiosité et intérêt. J’en appréciais d’emblée le ton, un brin insolent, et les dessins qui lui conféraient une personnalité bien à lui. Je trouvais également bienvenu de disposer d’autre chose que des « institutions » en place, si confortablement et unanimement installées qu’elles couraient le risque de la pensée unique. Tant mieux, pensai-je, mais pourvu que ça dure. Car connaissant par expérience les affres des budgets à boucler, la question relevait du réflexe : un journal gratuit d’information tiendrait-il sur un aussi petit bout de terre ?
Au fil de l’eau
Je n’étais alors qu’une « touriste ». Enfin pas vraiment, pas tout fait, mais si un peu quand même. Une récidiviste évidemment, amoureuse éperdue de Ré la Blanche, découverte dix ans plus tôt. Comme tant d’autres, j’y passais mes étés, et depuis que ma mère l’avait choisie pour couler une retraite tranquille, je venais autant que faire se peut. Mais c’était toujours pour repartir. Ma « vraie » vie était ailleurs, à trois heures de TGV. Et toujours la capitale me rappelait à mes devoirs.
Hiver comme été, mes arrivées se ressemblaient : un face à face avec l’océan puis la lecture des journaux que ma mère conservait, accompagnée d’un doigt de pineau. C’était comme un rite, une manière d’amerrir en douceur de l’autre côté du pont, de savourer la pause qui s’annonçait. Ré à la Hune était toujours là. Il changeait, grossissait, avait un peu grandi peut-être, depuis notre première rencontre. Je venais de plus en plus souvent, fuyant une vie que je n’aimais plus. Si souvent que parfois le numéro suivant du journal n’était pas encore paru à mon retour. Le temps passait, Ré à la Hune évoluait. Et moi avec !
Surprise surprise !
En 2012, Ré à la Hune fêtait ses cinq ans, et moi je préparais mon départ. Changer de vie était devenu une priorité, mais demandait une organisation qui prit plus d’un an. En juin 2014, je débarquais enfin avec meubles et bagages, franchissant le pont avec un regard tout neuf : cette vue à couper le souffle, cette terre baignée d’eau que j’aimais tant, serait désormais plus qu’un refuge de quelques jours ou semaines. Ma demeure, mon chez-moi, un vrai choix de vie. Plus besoin de suivre l’actualité rhétaise à distance, via le site web de Ré à la Hune créé un an auparavant. Il me suffirait désormais de le prendre en achetant ma baguette de pain.
Doucement, je m’installais avec bonheur dans la vie que j’avais choisie, même si, pour raisons professionnelles, les allers et retours parisiens étaient nombreux. Le temps passa et il passe aussi vite ici qu’ailleurs.
Un jour, je découvris dans Ré à la Hune une annonce : « recherche rédacteur(rice) »… Je me dis tiens, pourquoi pas ? Et ça s’arrêta là. Faute de temps, faute de je ne sais quoi. Et puis un jour… Un appel sur mon portable. De l’autre côté, Nathalie Vauchez, notre Directrice de Publication. Inutile de dire que mon étonnement fut grand. Nathalie m’appelait pour me demander l’autorisation de publier un texte que j’avais écrit à une autre occasion pour l’un de ses partenaires annonceurs, à sa demande. Bien sûr, je donnais mon accord. Pourquoi ne l’aurai- je pas fait ? Elle enchaîna en me demandant si je serai intéressée de participer au journal. « Euh oui, pourquoi pas » m’entendis-je répondre encore plus surprise. Un rendez-vous fut pris pour être décalé ensuite mais finalement, je me retrouvais dans le bureau où se tient la réunion du Comité de Rédaction. Dont l’une était prévue le lendemain matin et à laquelle je fus conviée. C’est ainsi que tout a commencé.
La morale de l’histoire
Cela fera bientôt deux ans que j’écris pour Ré à la Hune. De simple lectrice, même fidèle, je suis passé actrice. Dire que cette aventure m’apporte beaucoup est un peu faible. Elle me permet de participer au plus près à la vie de l’île, d’en comprendre l’identité et les enjeux. De rencontrer enfin, des personnes qui en font les petits et grands moments du quotidien. C’est prenant, important et passionnant. Ce qui est sûr c’est que si l’on m’avait dit il y a 10 ans, alors que je tenais dans mes mains les quelques pages du numéro 1, qu’un jour j’écrirais dans Ré à la Hune, j’aurai souri et peut-être répondu d’un ton un peu bravache « Et pourquoi pas ? » Mais je n’y aurais sans doute pas cru.
Comme quoi la vie sait vraiment se montrer vraiment espiègle et facétieuse. Et c’est très bien ainsi !
Pauline Leriche Rouard
La Magayante-Michel Lardeux
Un beau sourire…
Figurez-vous, confie Germaine à Malvina, que l’autre jour, avec le beau Robert, mon playboy de voisin qui m’emmène faire les courses quand sa femme travaille, nous faisions ensemble la file à la caisse du supermarché. A ce moment, le regard du Robert croise celui d’une dame blonde qui lui souriait, à l’autre caisse. Le Robert, agréablement surpris mais méfiant lui demande :
– « On se connaît ? »
Ma pauvre Malvina, j’ai cru qu’l’allions faire un malaise quand la dame blonde lui répond :
– Ne seriez-vous pas le père de l’un de mes enfants ?
Alors là, le Robert devient tout pâle, comme un touriste en début de saison, et commence à se repasser le film de toutes ses aventures galantes. Pas bien, quoi ! Les souvenirs lui reviennent, et il repense à la seule et unique fois (qu’il dit) ou il aurait été infidèle.
– « Vous ne seriez pas la jeune fille avec qui j’ai dansé il y a deux ans au bal des pompiers à Sainte-Marie ! » lui dit-il. « Et, vous aussi, vous vous souvenez de cette soirée inoubliable ! Moi, j’en ai encore des trémolos dans la voix. »
Ah ça, pour le violon, le Robert y s’y connait. Et là, Malvina, la honte quand la dame lui répond :
– Je n’ai pas eu ce plaisir, cher Monsieur, je suis tout simplement la nouvelle institutrice de votre fils !
Michel Lardeux
Maryline Bompard
Dix ans, un bien joli chiffre
Au cours de ces dix dernières années l’info a beaucoup évolué : les réseaux sociaux, la radio, la télé et internet ont chamboulé le paysage des media nationaux. L’île de Ré n’a pas échappé à l’inexorable mouvement, l’offre s’est élargie.
En 2007 Nathalie a innové avec Ré à la Hune. Se lancer dans l’aventure d’un magazine gratuit sur le territoire rétais n’était pas gagné d’avance. Saluons donc les dix années de cette entrepreneuse, opiniâtre, persévérante et volontaire.
10, c’est un joli chiffre. Pour dire dix, on peut ouvrir naïvement les paumes des mains et montrer ses dix doigts. Au football, le joueur du milieu porte le numéro 10, il est à la fois offensif et défensif. Et au rugby, le 10 c’est le demi-d’ouverture : à lui l’orientation du jeu de son équipe.
A Londres, qui ne connaît pas le 10 Downing Street ? A l’école quand un élève a 10 sur 10, il est rudement content. L’étain est la marque de dix ans de mariage ; le matériau métallique, bleu- gris, est malléable mais solide. Les crustacés qui peuplent nos rivages, homards, crabes et langoustines, sont dits décapodes : ils ont dix pattes, elles leur permettent d’assurer des déplacements rapides et saccadés.
Dix, c’est aussi le nombre de communes de l’île de Ré, à propos desquelles Ré à la Hune rédige des articles régulièrement, en donnant aux lecteurs matière à réflexion.
Bravo donc à Ré à la Hune pour cette première décennie ! Voilà son premier anniversaire à deux chiffres. Soufflons ensemble ses dix bougies avec enthousiasme…
Maryline Bompard
Véronique Hugerot
À l’âge de raison Ré à la Hune regarde l’avenir en face
Démographie, tourisme, environnement, emploi, quel futur pour l’île de Ré ?
Demain les Rétais seront administrés par deux mairies, probablement Ars et Saint-Martin, réforme territoriale oblige !
Conformément au Schéma de Cohérence Territoriale, la répartition des paysages urbains et des secteurs agricoles sera soigneusement équilibrée, commerces et services seront parfaitement accessibles à chacun dans une idéale redistribution, l’accès à la culture sera possible en tout point de l’île (même au nord !) et le transport, enfin devenu propre et fluide, ne sera plus qu’un plaisant sujet de promenade.
Fortement impliqués dans la loi de Grenelle II, les citoyens que nous sommes n’oublieront pas de de sauter sur leurs bicyclettes pour réduire leur impact sur la planète. Demain, nos habitats seront passifs voire capables de produire notre énergie.
Les centres-villages accueilleront tout un réseau de commerces chatoyants qui sont, avec les associations la vie même de la communauté.
Les campagnes abriteront sous une même aile l’homme et la nature grâce au respect inébranlable de citoyens devenus responsables.
Demain l’affluence saisonnière sera nivelée sur une période longue, conformément aux aménagements d’horaires que les entreprises s’évertuent à mettre en place pour le bien-être de leurs salariés.
Ainsi gérée dans l’optimisation de ses atouts, l’île de Ré restera, demain comme aujourd’hui, une terre d’accueil, un îlot de nature précieux et salvateur pour beaucoup d’entre nous.
L’arrivée massive de citadins en proie à un incontrôlable besoin de retour aux sources déstabiliserait-elle notre petit territoire ? L’objectif formulé de plus de 20 000 résidents remettra-t-il en cause nos confortables habitudes ? Comment résoudra-t-on le problème cornélien de l’emploi à l’année, de la réduction des déplacements et du logement ?
Demain, l’île de Ré n’en sera pas moins un lieu de vie, un lieu de travail et d’échanges dans lequel l’activité, quelle qu’elle soit, engendrera des débats, des prises de positions, des actions, louables ou non, des idées nouvelles, des projets, des engouements, des passions.
De tout cela vous mériterez d’être informés demain, de façon pragmatique, sans masque ni bruits de couloir.
C’est notre boulot !
Demain comme Aujourd’hui, Ré à la Hune sera sur le terrain, à la rencontre des acteurs, sur terre, sur mer, sur le port et jusque dans les ruelles !
Véronique Hugerot
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