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Cérémonies des voeux de la CdC et des dix Maires
Ré à la Hune a assisté aux voeux du président de la CdC et à ceux des dix Maires de l’île de Ré. Nous présentons l’essentiel des discours, en mettant l’accent sur les réalisations 2017 et les projets 2018, pour ce qui concerne les voeux des communes.
Lionel Quillet – Président de la Communauté de Communes de l’ île de Ré
« Monsieur le Préfet, nous avons besoin de vous ! »
C’est un Lionel Quillet en forme, maniant comme à l’accoutumée une forme d’humour devenue sa marque de fabrique, même pour évoquer des sujets lourds, qui s’est exprimé devant une salle pleine et un parterre dense de personnalités du département. Un discours destiné avant tout au Préfet, prononcé devant les Rétais, témoins bienveillants de cette nouvelle approche apaisée.
Quelques dates clé de l’Histoire de l’île de Ré en guise d’introduction lui ont permis de saluer rapidement mais sûrement l’action de Léon Gendre qui au XXème siècle « a marqué l’Histoire de l’île de Ré, si, si je le pense sincèrement ». Cette année 2018 fêtera au printemps les trente ans du Pont, qui a irrémédiablement marqué l’île de Ré. « Au XIXème siècle, Ré était l’île la plus peuplée avec 20 à 23 000 habitants, la population est redescendue autour de 14 000 personnes dans les années 1980, nous ne serions plus que 6 000 aujourd’hui si le Pont n’avait pas été construit, il n’y aurait plus d’écoles, plus de collège, de Gendarmerie, de Pompiers. Aujourd’hui nous sommes la troisième île la plus peuplée après La Corse et Oléron. »
Les enjeux majeurs de l’insularité
« Trois bonnes fées se sont penchées sur l’île de Ré et son Pont. La première fée, François Blaizot, qui a fait le Pont et avait anticipé que les facilités qu’il offrait généreraient des nouveaux besoins en termes de logement, de commerces, de services publics. La seconde fée fut Claude Belot, qui a lancé l’écotaxe ; la troisième, Dominique Bussereau, qui a obtenu le déplafonnement de l’écotaxe et a bataillé pour cela devant le Conseil d’Etat et le Conseil Constitutionnel.
Notre insularité nous offre une liberté, nous devons aussi faire reconnaître toujours notre exception insulaire, qui soulève trois enjeux majeurs, les mêmes pour toutes les îles : Comment y vivre, garder un environnement préservé, gérer un tourisme raisonné et respectueux.
Pour y maintenir une vie permanente, nous avons encore quelques projets à réaliser, cela devient de plus en plus dur, nous avons besoin de vous, a lancé le président au Préfet, aussi nous vous avons préparé quelques cadeaux ». En guise de premier cadeau, une gourbeille pour y ranger des sphères dans lesquelles le président a fait figurer chacun des douze travaux d’Hercule.
Logement, La Maline, casernes de pompiers, digues… nécessitent un accompagnement bienveillant de l’Etat
Dans le cadre du PLUI, le logement est LE projet de Ré, 11 % de la population est déjà accueillie dans des logements à loyers maîtrisés, avec les projets en cours : Le Bois et Saint-Martin (+ 105 logements), ainsi que le projet communal de La Maladrerie, c’est 13 à 14 % de la population qui sera concernée. Restent à réaliser trois projets : ceux de La Couarde, Les Portes et Saint-Clément, avec son fameux Moulin Rouge.
Côté culturel, Lionel Quillet souhaiterait obtenir un financement de l’Etat pour ce projet fondamental que représente La Maline. Pour le centre de transfert parti en fumée, Lionel Quillet a remercié le Préfet et le Secrétaire général grâce à l’action desquels le centre pourra renaître de ses cendres en 2021, au lieu de 2023/2024 suivant les délais administratifs normaux.
Si côté Gendarmerie, l’île est gâtée, avec 17 gendarmes l’hiver et 70 en été, un vrai service pour le territoire, il lui faudra trois nouvelles casernes de pompiers, à Ars, Sainte-Marie et Saint-Martin, trois projets déjà lancés.
En matière économique et touristique, l’île compte 864 artisans et deux mille commerçants et prestataires de services, il lui faut encore réaliser ses zones artisanales de village, à Sainte- Marie, Saint-Clément et Les Portes, essentielles à la vie économique.
Au plan touristique, Lionel Quillet a annoncé le lancement dès la saison 2018 d’une liaison maritime de La Rochelle vers Saint-Martin, pouvant embarquer cent passagers et trente vélos.
Autre projet lourd, l’aménagement de la voie Sud de Rivedoux vers Sainte-Marie, qui permettra aux transports collectifs de gagner un temps significatif, grâce à une circulation en site propre.
Si 1754 hectares sont déjà exploités, 450 hectares supplémentaires seront disponibles pour l’agriculture dès 2018.
« Il faut se rappeler que nous sommes une île, l’Etat a totalement abandonné l’entretien des digues durant cinquante ans, vous êtes le préfet qui va voir se réaliser l’aménagement des trois dernières digues, trois projets essentiels : La Couarde, qui grâce à vous va aboutir en 2018, Montamer, et LA digue du Nord, celle du Fier d’Ars. Pour ce qui concerne le PPRL nous ferons avec, en espérant qu’une bonne utilisation en sera faite ».
Autant de perches lancées en direction du Préfet, qui ne s’y est pas trompé.
Nathalie Vauchez
Fabrice Rigoulet-Roze – Préfet de Charente-Maritime
« L’Etat accompagnera la CdC dans sa stratégie, avec pragmatisme et une exigence bienveillante »
Le préfet a confirmé qu’il ne regrettait pas d’être venu, malgré les trop nombreux cadeaux reçus, des dossiers complexes, stratégiques, à enjeux forts. « Je suis chanceux d’être en Charente-Maritime, on m’avait prévenu dans ma précédente affectation que j’aurais à m’occuper de quatre îles, dont une qui me mobiliserait particulièrement. Les femmes et les hommes vivent passionnément le territoire, avec la volonté chevillée au corps d’y maintenir la vie quotidienne, ainsi que celle de la génération future ». « L’île de Ré est un bijou de préservation naturelle, un joyau qui fait la fierté du département. Il faut développer le territoire dans un cadre normé au bénéfice de ses habitants, dont nous sommes à l’écoute, ils font vivre Ré mais il faut aussi intégrer la fragilité du milieu naturel, les risques naturels importants. Cette réalité mérite un diagnostic clair, et un maintien des équilibres à tous points de vue.
Développer une île passe par la préservation des éléments réalisés et la mise à disposition d’équipements pour attirer de jeunes actifs.
Une méthode qui parie sur l’intelligence collective
Vous me sollicitez régulièrement pour travailler ensemble, pour nous donner la capacité collective de dégager une visibilité à long terme. L’Etat souhaite accompagner l’île de Ré au travers d’une méthode qui parie sur l’intelligence collective, mais les cadeaux ne suffisent pas pour orienter l’action de l’Etat. Nous devons mettre à l’épreuve une méthode qui recherche des solutions de terrain, qui émergent du territoire. Cette confiance doit se décliner à l’aune de trois axes :
• Une vision à long terme : l’Etat accompagnera la CdC dans une stratégie prenant en compte à la fois la nécessité de préserver le milieu et la sécurité des personnes, et de développer l’île de Ré. Les documents de planification de l’Etat (PPRN) et de la CdC (PLUI) doivent avancer ensemble et de manière cohérente pour dessiner cette stratégie. Je sais très bien que les PPRN ne font pas l’unanimité, mais on a été au bout de la procédure et c’était urgent pour la sécurité des personnes. Dès que des nouvelles protections seront érigées, les PPRN concernés seront mis en révision. Pour le PLUI, de compétence intercommunale, les services de l’Etat, la DDTM seront pleinement mobilisés pour travailler en accompagnement.
• Une concertation apaisée et responsable en amont, pour partager diagnostics et méthodes, même si les appréciations peuvent être différentes. Cette concertation permettra de consolider une stratégie de long terme.
• Un pragmatisme conforme à la feuille de route donné par Emmanuel Macron au préfet, qui doit être un Entrepreneur de l’Etat et un facilitateur de l’action publique. Avec toutefois un principe qui ne sera jamais transgressé, la sécurité des personnes. J’ai une volonté farouche de trouver des solutions concrètes, et si la législation bloque, le dire en transparence et rapidement, pour trouver des solutions alternatives. L’Etat est aux côtés de la CdC pour examiner les projets les uns après les autres, dont certains pourront émerger dans un avenir proche : logements sociaux, écomusée du marais salant, accélération des procédures pour la reconstruction de centre de transfert. Pour réunir ces trois paradigmes, l’Etat doit faire preuve d’une exigence bienveillante et Pierre-Emmanuel Portheret (NDLR : secrétaire général et sous-préfet pour l’arrondissement) va continuer ses visites sur le terrain ».
Le préfet a ainsi décliné une approche constructive et un discours empathique, empreint d’un pragmatisme qui faisait jusqu’ici quelque peu défaut. Chacun espère que cette volonté partagée, avec le président de la CdC, de travailler ensemble, résistera aux épreuves du temps et d’éventuelles vues divergentes.
Nathalie Vauchez
Voeux du Député – Olivier Falorni
« La sécurité des Français se joue aussi dans les prisons »
Olivier Falorni, député de la circonscription a alerté les Rétais sur deux enjeux majeurs : la délicate question du réchauffement climatique, et celle, encore plus « brûlante », du terrorisme. L’occasion pour lui de rappeler que cela fait cinq ans qu’il clame que les prisons constituent des incubateurs de radicalisme islamiste, son inquiétude se révélant de plus en plus légitime.
Au-delà de ses traditionnels remerciements à tous les héros du quotidien : services médicaux, sauveteurs en mer, associations caritatives, sapeurs-pompiers et à tous ceux qui nous protègent : gendarmes, policiers, militaires en opérations spéciales ou extérieures, il a tenu à rendre hommage à tous les services pénitentiaires, dont on ne parle jamais, et qui exercent des métiers particulièrement difficiles. « La sécurité des Français se joue aussi dans les prisons » a-t-il insisté.
Le député a fait l’éloge de deux visages de femmes « remarquables », disparues en 2017, qui ont mené chacune un combat qui les honore : Simone Weil et Anne Bert pour sa lutte pour le droit de mourir dans la dignité. Puis il a cité deux héros, porteurs d’espoir pour les jeunes : François Gabart et Thomas Pesquet, dont les messages se rejoignent. Pollution marine et atmosphérique constituent un vrai danger pour notre planète.
« Saluons ensemble cette nouvelle année qui vieillit notre amitié sans vieillir notre coeur… », a-t-il conclu, en citant Victor Hugo.
NV
Corinne Imbert – Sénatrice de Charente-Maritime
« Départements et Communes sont les deux piliers de la démocratie »
Précédemment première vice-présidente du Département, Corinne Imbert est redevenue depuis quelques mois « simple » conseillère départementale au nom du non cumul des mandats, puisqu’elle est par ailleurs Sénatrice de Charente-Maritime.
« Je suis très heureuse que Dominique Bussereau ait choisi Lionel Quillet pour me succéder à la fonction de premier vice-président, j’ai pu apprécier depuis 2008 toutes les qualités de cet homme d’action, énergique et solide ».
« En tant que Sénatrice, je puis vous dire que le président du Sénat, Gérard Larcher, est très attaché et conscient de l’importance des Départements et de celle des Communes, les deux jambes de la démocratie ».
Elle a par ailleurs assuré Olivier Falorni que le président du Sénat soutiendrait auprès du Comité consultatif national d’éthique le projet de Loi sur la fin de vie, dans le cadre des Etats Généraux sur la Bioéthique.
NV
Dominique Bussereau – Président du Département et de l’Assemblée des Départements de France
« Le Département sera aux côtés de la CdC de l’île de Ré »
Le président du Département a tenu à mettre en avant le Préfet, « représentant d’un Etat ferme, mais modérateur et ouvert au dialogue ».
« L’île de Ré est un paradis terrestre que le Département a le devoir de préserver, ainsi que chacun d’entre nous ».
A l’égard de son premier vice-président, ses mots furent élogieux : « J’ai le plaisir depuis quelques mois d’une collaboration et d’une amitié encore plus étroite avec Lionel Quillet ; il était déjà un excellent président de la Commission des Finances et de celle de l’Environnement, je sais qu’en mon absence le Département sera bien gardé, je le remercie du travail qu’il accomplit. Il est sur tous les fronts : chef d’Entreprise, maire, président de la CdC et de plus en plus présent au Département ».
« Le Département est le lieu de la solidarité du territoire et sociale, l’accueil des mineurs étrangers est un enjeu que nous devons relever au nom de la générosité nationale ». Je pense à La Charente-Maritime qui souffre, avec les difficultés sociales, mais aussi à celle qui gagne, elle fera partie des dix premiers départements de France à être entièrement couverts en fibre optique, et l’île de Ré figurera parmi les premiers du département.
Assurant que le Département sera toujours aux côtés de la CdC de l’île de Ré pour ériger son dispositif de protection à la mer, il a conclu en rappelant qu’il avait chargé Lionel Quillet d’une mission complexe pour 2018, « avec réalisation rapide », celle de simplifier l’entrée sur l’île de Ré, pour une utilisation quotidienne du pont facilitée, et des tarifs eux aussi simplifiés !
NV
Patrick Rayton – maire de La Couarde-sur-Mer
La Couarde : « Un village en mouvement dans une Communauté de Communes en marche »
Deuxième à se lancer dans le marathon des voeux, Patrick Rayton inaugurait cette année le titre de « Citoyen d’honneur »
C’est à la Salle des Associations, lieu symbolique de la vie permanente du village comme il le soulignait en préambule, que le maire recevait vendredi 5 janvier ses administrés pour, entre jazz et Galettes des Rois évoquer l’année écoulée et partager les projets de la commune.
Comme le veut la tradition, l’harmonie municipale a lancé les festivités sur une variation assumée de « La Mer » de Trenet en clin d’oeil. Après les discours d’usage (rappels des événements internationaux et des droits humains avec Olivier Falorni, des enjeux de la protection du littoral à échelle nationale avec Lionel Quillet), Patrick Rayton a confié se prêter à l’occasion de cette cérémonie à « bien plus qu’un rite social ».
Réputé discret, l’élu de La Couarde est connu pour traiter avec assiduité les dossiers fussent-ils sensibles, en ligne avec ses convictions pour préserver l’identité de ce village charnière au coeur de l’île.
Bien sûr la remémoration de l’incendie du Centre de transfert en octobre dernier a marqué la cérémonie. Peut-être davantage encore parce qu’en sa qualité de Président de la Commission Déchets à la Communauté de Communes le maire de La Couarde sait qu’il devra redoubler d’efforts pour coordonner ce poste essentiel. En quelques instants ce sont quatre années de travaux et 4,3 millions d’euros qui sont partis en fumée.
Maline, Goisil, PPRN et… le sportif le plus titré du Monde !
Parmi les grandes lignes du calendrier, les actualités du domaine de l’urbanisme ont été abordées dans le prolongement du Plan de Référence élaboré par l’équipe municipale en 2017.
Centre culturel indispensable à la vie des Rétais, les travaux de réaménagement de La Maline débuteront à la fin du 1er trimestre et devraient s’achever dans le meilleur des cas à l’automne 2019. Patrick Rayton a tenu à cet égard à remercier la solidarité des communes qui en accueillant les spectacles permettent de maintenir une programmation hors les murs.
La restructuration du bassin et du chenal de la zone de mouillage du Goisil fait également partie des priorités. L’envasement croissant de ce site remarquable est un sujet des plus préoccupants, tant pour la commune que pour l’association couardaise AMIGO qui lutte activement pour sa préservation.
Quant à l’enquête publique lancée en juillet sur le bien fondé de la révision du PPRN, elle a conclu à la nécessité de le reconsidérer au regard de la spécificité du territoire. La nouvelle version devrait intégrer une adaptation des conditions de constructibilité au cas par cas, une victoire partagée car rendue possible grâce à la mobilisation des électeurs.
Et pour clore sur une note joyeuse après une année unanimement reconnue éprouvante, La Couarde a choisi de mettre en lumière un enfant du village, Antoine Albeau qui recevait début décembre à Nouméa, sa vingt-quatrième coupe de champion du monde de windsurf, lui conférant ainsi, entre victoires et records de vitesse le plus beau palmarès sportif de la planète ! C’est avec un sourire éclatant que l’athlète de 45 ans, formé par son père, fondateur du club Les Dauphins sur la plage du Peu Ragot a reçu ce tout nouveau diplôme de « Citoyen d’honneur ».
Marie-Victoire Vergnaud
Jean-Pierre Gaillard – maire du Bois-Plage
Au Bois-Plage, Lionel Quillet félicite « la très bonne gestion de la commune »
Recettes importantes et faible endettement : le marché assure le dynamisme du plus populaire des villages de l’île
Jean-Pierre Gaillard, maire du Bois-Plage a ouvert son discours samedi 6 janvier devant une salle comble avec trois chiffres clés : 25 décès, 15 mariages et 23 naissances !
Un rapide topo démographique qui prouve que même si les disparitions sont toujours trop nombreuses à l’instar des autres communes de l’île, les unions recensées cette année et futurs petits garnements en crèche sonnent comme un baromètre favorable à l’installation de la vie permanente dans un village synonyme depuis toujours de vacances.
Outre les nombreux bois et superbes plages du bien nommé, qui à eux seuls justifient qu’on s’y attache, le marché et sa grande halle (réputé le plus grand de l’île, il investit la place principale et serpente le long de la rue de l’Église en été, avec plus de 130 commerçants par jour au plus fort de la saison) ajoutent à la qualité de vie des résidents.
Avec quatorze terrains de camping notamment, le festif Bois-Plage bénéficie d’un rayonnement touristique, levier de dynamisme économique dont l’équipe municipale s’attache à faire un atout en faveur de la vie permanente. Un objectif prioritaire, gage de la bonne administration de la commune pour le maire qui soulignait veiller à maintenir un juste équilibre entre recettes et dépenses publiques dans l’intérêt du quotidien de ses administrés.
« L’île de Ré est un tout, nous sommes une partie du tout »
Tout comme les neuf autres villages, le Bois-Plage est confronté à l’injonction de promouvoir l’installation sur le territoire et par là d’appuyer la proposition d’accueil à la population active. Pour y contribuer, quarante logements sociaux situés au hameau dit « de Rochefort » verront le jour cette année, l’un des plus gros programmes soutenus par la Communauté de Communes avec celui du Château à Rivedoux.
Et puisqu’on aime célébrer la famille au Bois, la mairie ayant déménagé pour des bureaux plus modernes, Jean-Pierre Gaillard (par ailleurs en charge de la petite enfance à la CdC) était fier d’annoncer la restructuration prochaine des anciens locaux voisins en salle des mariages.
Voirie et entretien des espaces verts assurés, après la réhabilitation complète du parking de la plage du Petit Sergent d’ores et déjà en cours, la capacité de stationnement à la plage du Gros Jonc, la plus fréquentée, est dans le viseur des aménagements au calendrier.
Avant l’incontournable galette, fatale au régime de nos élus qui d’une commune à l’autre s’amusent à les comparer, le maire a tenu à mettre en lumière l’implication de Gérard Juin, président de l’association Dunes attitudes qui lutte avec l’ONF (l’Office national des forêts) pour la préservation de nos remarquables cordons dunaires.
Marie-Victoire Vergnaud
Patrice Déchelette – maire de Saint-Martin
Saint-Martin : 2018, l’année du logement
Après l’accueil des nouveaux arrivants dès 10h en mairie, Patrice Déchelette a présenté en toute simplicité ses voeux de bonheur et de santé à une salle pleine.
Ses remerciements ont été pour les équipes municipales, la gendarmerie, la police municipale, les pompiers et membres de la SNSM, pour leur travail et leur dévouement. Hommage également à tous ceux qui nous ont quittés en 2017.
2017, une année de travaux
Pour Saint-Martin, 2017 fut une année d’investissements lourds, répartis entre petits et grands travaux, de ceux que l’on remarque et les autres, plus modestes mais néanmoins importants, l’entretien étant le meilleur atout d’une gestion pérenne. Le Maire a évoqué la finalisation de la rue Lapasset et celle du Père Ignace, réaménagée pour garantir la sécurité des enfants (et de leurs parents) à la sortie des classes, mais aussi la rénovation des façades des écoles, la réparation et réalisation de garde-corps dans les fortifications, les travaux au marché, au Parc de la Barbette ou encore au complexe sportif, au cimetière et à la plage de La Cible, sur le pont levis de la Porte des Campani, le débroussaillage dans les remparts, la bibliothèque refaite à neuf… Sans oublier la réhabilitation de la Salle des Colonnes avec le concours du chantier école de La Verdinière ou encore la création du bureau dédié aux cartes d’identités et passeports avec l’appui de la CdC et celle de la nouvelle gare routière, grande satisfaction du Maire, se réjouissant que les gros autocars soient désormais interdits de cité intra-muros au profit des navettes électriques.
Précisons que nombre de ses travaux sont effectués en régie interne, avec la volonté affichée d’être « le plus autonome possible », et à la clé de substantielles économies.
De bonnes nouvelles, des inquiétudes et un léger coup de gueule
Au chapitre des bonnes nouvelles, un décret en date du 8 janvier attribuant à Saint-Martin le statut de « station de tourisme », offrant des avantages en termes d’Image mais aussi côté finances. Ajoutons à cela un Office de Tourisme de 1ère catégorie grâce à la mutualisation et aux efforts de la CdC, et voilà la capitale historique rayonnante, avec 161 000 personnes reçues à l’Office du Tourisme sur la saison 2017 !
Patrice Déchelette évoque également la fusion « bénéfique » de deux associations (L’Etoile de Vauban avec Les Amis des Fortifications) et la création d’une nouvelle, Vivre l’Art à Saint-Martin, rappelant au passage l’implication importante de la commune auprès de ses associations avec 80 000 € de dotation, et les remerciant toutes, sauf une, sujet du « coup de gueule » de M. le maire, lassé des oppositions systématiques et non constructives. Au rayon des inquiétudes, le musée, provisoirement fermé en raison d’une panne de chauffage, le port et la bascule annoncée de sa gestion au Département, Patrice Déchelette n’hésitant pas à dire que « quand une loi n’est pas bonne, il faut peut-être l’amender », ou encore les effectifs en baisse à l’école.
2018, un nouveau souffle
2018 sera une année importante, non seulement parce que la commune fêtera ses dix ans d’inscription au Patrimoine Mondial de l’Unesco, les cinquante ans du club de plongée « Le Nautilus » ou encore les trente du jumelage avec Espérance, mais aussi l’arrivée du programme de logements tant attendu (sauf le site de l’ancienne gendarmerie). Les habitants ne seront peut-être pas tous de « nouveaux » Martinais, mais une chose est sûre : au-delà des cas majeurs de relogement, belle part sera faite aux couples avec des enfants en bas âge, l’arrivée d’enfants sur la commune étant clairement le seul moyen de sauver l’école.
Pauline Leriche Rouard
Saint-Martin en 2017 et en chiffres
Population : 2 432
13 naissances – 15 mariages et 46 nouvelles inscriptions sur les listes électorales.
Michel Auclair – maire des Portes-en-Ré
Les Portes : Faire vivre la commune et la protéger
Malgré les risques liés au climat, les projets avancent doucement aux Portes pour lutter contre l’extinction du village.
La salle de la mairie des Portes était comble vendredi 12 janvier. Michel Auclair recevait ses administrés pour la nouvelle année soutenu haut et fort par de nombreux élus réthais, par le député et le président de la Communauté de Communes.
Olivier Falorni a donné le ton, amer, pour 2018 en évoquant la problématique planétaire du réchauffement climatique. A ce sujet, Lionel Quillet a précisé que le dossier de la digue de protection du Fier sera sur le bureau du Secrétaire d’État à l’écologie en mars, il faudra un an d’étude pour le valider, sans compter les éventuels recours.
Pour sa part, Michel Auclair a affirmé son souci et son engagement de faire vivre la commune, ce qui ne saurait être possible sans l’aval de l’État et quelques assouplissements à la carte de zonage, espère-t-on dans les mairies du nord.
Ce qui va changer en 2018
Le projet tant attendu de neuf logements rue des Peupliers devrait voir le jour cette année, le terrain acquis en 2017 a été remblayé mais il faudra encore bien des études avant le début des travaux. Il représente l’espoir d’un rajeunissement de la population qui devient urgent et une belle amorce au chiffre de 54 logements, estimé vital par le président Quillet.
La maison des Châtaigniers, acquise en 2017 prévoit l’aménagement d’une maison médicale qui fait tant défaut au village. En matière de voirie, la commune a été sollicitée par le Département pour l’aménagement du carrefour de Hurle vents qui s’étalera jusqu’en 2019, les ruelles alentours seront livrées fin mai, les rues de Trousse-Chemise et de La Prée seront elles aussi réaménagées. Les accès aux plages du Lizay, des Citons et du Petit-Marchais feront l’objet de travaux d’accessibilité (batardeaux, cheminements).
Le skate-park sera livré dans l’année pour un montant de 100 000€ subventionné pour moitié par la CdC. Du côté de l’école, un point chaud sera mis en service évitant les déplacements des tout-petits à la cantine de Saint-Clément.
La gestion du camping municipal, désormais confiée à une Entreprise privée, générera un loyer.
Bien des dossiers que les Portingalais se sont empressés de débattre et de commenter autour de galettes des rois on ne peut plus savoureuses.
Véronique Hugerot
Patrice Raffarin – Maire de Rivedoux-Plage
Rivedoux, « un village qui avance »
Ces mots en disent long sur une année qui s’annonce fertile pour une commune s’étant résolument tournée vers l’avenir sans oublier de vivre l’instant présent.
Une météo tempétueuse pouvait faire craindre à M. le Maire que ses administrés préfèrent le confort d’un dimanche à la maison. Mais il en fallait plus pour décourager les Rivedousais : la Salle des Fêtes était comble et l’assistance oublia vite le vent et la pluie qui battaient les baies vitrées. Après avoir donné la parole à Olivier Falorni et Lionel Quillet, Patrice Raffarin monta sur scène pour le « plaisir sincère de souhaiter une bonne année ».
Un discours fédérateur
S’il souhaite « Santé, sérénité, amitié et amour » à tous, Patrice Raffarin en profite également pour rappeler que cette traditionnelle cérémonie est aussi « un moment de démocratie » favorisant un point sur le programme pour lequel les élus l’ont été, et un temps pour les institutions, cadre rassurant dans un monde qui l’est de moins en moins. Après avoir remercié l’ensemble du personnel communal dont il ne cessera de vanter les mérites en affirmant un peu plus tard qu’ « un maire seul, n’est rien » ou encore qu’il a lui-même « la chance d’être entouré d’une équipe formidable », M. le Maire revient ensuite sur l’année écoulée et l’ensemble des dossiers en cours.
Le village de tous les projets
La commune soutient les écoles, la bibliothèque ou encore le centre de loisirs et il n’y a rien d’étonnant à cela avec un maire croyant en l’éducation comme remède à de nombreux maux. Mais la vie de village est aussi au quotidien, assurée par une qualité optimisée et des perspectives d’avenir, deux missions que l’équipe municipale s’attache à honorer. En 2017, Rivedoux aura notamment vu la naissance de logements (et d’autres sont prévus), d’une Maison des Associations, et du nouvel Office de Tourisme. A son rythme et dans le cadre d’une gestion raisonnée, Rivedoux travaille à la concrétisation d’une stratégie de longue date, et 2018 sera riche en projets importants.
Citons celui des équipements sportifs, le réaménagement du quartier du Château, les travaux de digues qui débuteront avant le printemps sans oublier le suivi du dossier sur le réaménagement du Port et la refonte totale du site du Défends et l’ambition d’en faire l’un des plus beaux sites de Charente-Maritime, avec (entre autres) la création d’une piste cyclable qui mènera à terme jusqu’à Sainte-Marie. L’environnement est aussi un sujet essentiel pour une commune soucieuse de développer ses espaces verts et de faire des choix respectant la planète. En appelant à la responsabilité individuelle, Patrice Raffarin se félicite du label 3 Fleurs obtenu le 26 juillet dernier et réaffirme sa volonté de poursuivre les efforts.
Tout faire pour que les Rivedousais puissent vivre bien et mieux, tel est le crédo d’un maire qui, pour concrétiser au mieux sa pensée, cite le philosophe américain Ralph Waldo Emerson : « Sans enthousiasme, rien de grand n’a jamais été réalisé ».
Pauline Leriche Rouard
2018, anniversaires en vue
Ils seront nombreux pour l’Ile de Ré et Rivedoux ne fait pas exception : 2018 verra non seulement les 30 ans du Pont mais aussi les 90 ans du village… Et les 50 ans du Carrefour Market. Et oui, même ce genre d’anniversaire est important pour un maire soucieux de vivifier la vie permanente de sa commune.
Jean-Louis Olivier – Maire d’Ars-en-Ré
A Ars, des voeux dans la continuité des projets en cours
C’est par un joyeux concert de la philharmonie d’Ars que Jean-Louis Olivier a ouvert la cérémonie des voeux et par l’annonce rassurante que les impôts n’augmenteraient pas sur la commune.
Remerciant ensuite pour leur travail tous les acteurs de la vie publique, la trentaine d’associations du village et les équipes de sécurité, il a particulièrement souligné le travail réalisé en faveur des personnes à mobilité réduite.
Avec un bon nombre de chantiers en cours, église Saint-Étienne, portes d’accessibilité du marché, toiture de la salle des fêtes, voirie au Boutillon et à Grignon ou d’autres achevés comme la cour et la façade de l’école, la rue du Palais et le chemin des Palissiats, la commune poursuit l’entretien de son riche patrimoine malgré la baisse des dotations.
Sécurité, culture et classement touristique
Tout d’abord, le conseil municipal a convenu de doter le village de cinq caméras supplémentaires pour un budget de 18 000 € et de demander son classement en commune touristique, dossier pour lequel la réponse est attendue fin juin.
Le bâtiment de l’ancienne mairie sera prochainement restauré en bibliothèque/ médiathèque pour satisfaire aux besoins croissants des habitants.
D’importants travaux sont prévus également à la base nautique (accessibilité, bâti, rénovation). Concernant le port, le dragage/dévasage des bassins et du chenal reste un dossier complexe entraînant de nouvelles infrastructures en raison de la pollution des vases, du coût et des nombreux partenaires, une commission conduite par Mr Jauffrais et les membres du CLUPP est à l’étude (voir article dans ce même numéro).
Sur le dossier du PPRL et de la digue du Fier, monsieur le maire s’est voulu rassurant : « Ça traîne mais on va y arriver ! a-t-il dit, une réunion d’information sera proposée dès qu’on aura plus d’information ». En la matière, les élus sont suspendus à la parole du préfet Rigoulet-Roze qui serait enclin à chercher des arrangements au PPRL afin de maintenir la vie permanente sur Ré.
Puis les Cassserons venus nombreux ont appris la triste nouvelle de la perte de leur camping si spécifique de La Combe à l’eau, désormais géré par une société privée.
Enfin le maire rappelait à ses administrés que selon la loi MAPTAM du 27 janvier 2014, les communes ont à gérer de nouvelles compétences comme le FPS, forfait post stationnement, en cas d’infraction : arrêté à 20€, il sera mis en place dès les vacances de printemps.
Véronique Hugerot
Léon Gendre – Maire de La Flotte
La Flotte : « N’est-ce pas l’anticonformisme qui fait avancer le monde ? »
Dimanche 7 janvier, les Flottais étaient conviés aux voeux de leur Maire, Léon Gendre et de l’ensemble du conseil municipal. Cette cérémonie, festive, chaleureuse et honorifique a fait salle comble.
Léon Gendre en maître de cérémonie a donné le LA avec un discours sans langue de bois comme à son habitude. Vous n’avez pas pu assister à ce rendez-vous, Ré à la Hune y était pour vous !
Comme chaque année l’Harmonie Municipale, sous la direction de Bernard Perrain, a interprété plusieurs morceaux de musique dont une version de « la Mer » de Charles Trénet ou encore « New York New York »… qui ont véritablement charmé l’assistance. A l’issue de ce moment musical, c’est le Député Olivier Falorni qui a entamé son discours et évoqué ses inquiétudes, ses combats mais aussi ses espoirs pour l’avenir.
Bref retour sur 2017 avec Roger Zélie
Puis le premier adjoint Roger Zélie accompagné de l’ensemble du Conseil Municipal est revenu brièvement sur les grands chantiers de 2017 : le « cadeau » des algues vertes que la commune a dû gérer sans aucune aide, le départ des Soeurs de la Sagesse, la perte de la gestion du Port et le départ d’Evelyne Bonnaud, DGS (Directrice Générale des Services) près de 40 ans à la Mairie…
Après ces quelques points négatifs il s’est attaché aux nombreuses actions menées pour continuer à embellir la commune et à rendre toujours plus attractive la qualité de vie des Flottais : la reprise de la Farandole baptisée aujourd’hui « Les P’tits Mômes », la poursuite des travaux d’assainissement, le chantier de la rénovation de la charpente et de la toiture de l’Eglise Sainte-Catherine, la réfection de la rue Volcy Fèvre, l’embellissement du front de mer et la mise en place du parapet, le bassin de rétention d’eau, la mise en chantier des 19 logements sociaux de La Maladrerie, les deux salles associatives de Bel Air… Il a salué l’arrivée de Brigitte Bailly en tant que DGS.
Des débats nationaux et mondiaux…
Léon Gendre ne s’est pas attardé sur les chantiers de la commune réalisés en 2017, son premier adjoint l’ayant fait mais il s’est attaché à élever le débat autour des grands enjeux nationaux et internationaux. Petite rétrospective : l’arrivée tonitruante de Donald Trump, les désordres qui règnent au Moyen Orient et en Afrique qui engendrent l’arrivée massive de migrants sur le territoire, l’insécurité, un bouleversement sans précédent avec l’élection surprise de notre Président de la République et l’éclatement des principaux partis politiques… Cependant il a tenu à souligner que notre circonscription de la Rochelle-île de Ré a échappé à ce séisme avec la réélection de notre Député et a salué cette victoire comme une juste récompense de tout le travail accompli par Olivier Falorni pendant ces cinq dernières années.
Il a noté également que 2017 a aussi vu une tentative de moralisation de la vie politique. Cette entrée dans une nouvelle ère de gouvernance est fondamentale pour que notre pays retrouve son rang dans le monde mais qu’en est-il de la politique de l’Etat vis-à-vis de nos communes ? Tous ces changements vont-ils profiter aux communes ?
…aux sujets communaux…
La Flotte n’échappe pas aux conséquences de la réduction des aides de l’Etat.
« La baisse des dotations de l’Etat nous oblige à être vigilant quant aux choix des projets à engager et à gérer au mieux les moyens dont dispose la commune. Malgré ces restrictions de budget que nous subissons les taux d’impôts communaux resteront inchangés pour 2018 » a annoncé Léon Gendre. Une gestion rigoureuse et efficace au cours de ces quarante dernières années a permis à la commune de disposer de moyens financiers qui la mettent à l’abri des restrictions des crédits de l’état. Et tout en haussant le ton, de déplorer la mise en application au 1er janvier de la loi NOTRe (Nouvelle Organisation Territoriale de la République), qui confie la gestion du Port de la Flotte au Département et qui apparait comme un non-sens à Léon Gendre. S’adressant à l’assemblée avec une voix forte : « Imaginez qu’avec ce changement, c’est un cadeau de 600 000 euros, soit l’équivalent de de trente ans d’économies, transmises au Département. Tout fonctionnait très bien. Le Port de la Flotte, ses terrasses, ses restaurants…, c’est le poumon de la commune et cette enclave du Département coûtera plus cher au contribuable ! »
…et Rétais
« 2018 devrait être à mon sens l’année pour les Rétais, d’une prise de conscience afin de préserver la qualité de vie ». Evoquant les récentes tempêtes Carmen et Eleanor qui sont là pour nous rappeler que nous devons prémunir les biens et les personnes de ces aléas climatiques, Léon Gendre revient sur le fait que parmi les dix communes de l’Île, seul le conseil municipal de la Flotte a approuvé à l’unanimité le PPRN conformément aux propositions de l’Etat.
Puis s’appuyant sur un article de presse paru le 31 décembre, il prend l’exemple de l’Islande qui a des difficultés à juguler le phénomène du tourisme de masse (2,3 millions de touristes en 2017 vs 400000 en 2006). Il fait alors un parallèle avec l’Ile de Ré et son afflux de visiteurs, en alertant sur la crise du logement suite à l’élévation du foncier, prônant la modération de son urbanisation… Il faut réfléchir à un tourisme responsable pour préserver la qualité de vie sur cette île et son identité. Et de conclure par une citation de Jules Renard : « Ce qui fait vieillir ce n’est pas de prendre de l’âge, c’est de déserter son idéal ».
Florence Sabourin
Des Flottais honorés :
A la fin de l’ensemble des discours, Léon Gendre a fait monter sur la scène plusieurs personnes pour les récompenser et les mettre à l’honneur : l’équipe junior d’Ultimate (Kaïs Mathé, Arthur Herbreteau et Mathéo Coutinho) et leur coach Raphaël Mathé pour leurs titres en tant que Champions d’Europe moins de 17 ans et Champions de France. Mr Grandjean et Mme Laurenceau, pour les superbes illuminations de leur maison à l’occasion des fêtes de Noël. Hommage également à Frédéric Peuple pour son travail à la mairie tout en soulignant qu’il était à l’origine de la décoration de la salle de la Base Nautique, salle dans laquelle se déroulaient les voeux. Puis ce fût au tour de sa fidèle collaboratrice Evelyne Bonnaud, Directrice Générale des Services, qu’il a gentiment taquinée puisqu’elle a quitté la mairie après 39 années et 7 mois alors qu’elle avait promis d’aller jusqu’à 40 ans de présence… Et pour terminer il a tenu à honorer Isabelle Berger- Wagon et Bernard Wagon, un couple d’architectes DPLG avec lesquels il travaille à l’optimisation de l’urbanisme de la Flotte depuis près de 40 ans !
Gilles Duval – maire de Saint-Clément des Baleines
Saint-Clément : Des voeux décontractés
Ils ne se sont pas fait prier, les villageois, pour affluer nombreux vers la toute nouvelle salle du Godinand.
Monsieur le maire les a chaleureusement remerciés en musique avec un concert donné par la philharmonie d’Ars, sa voisine, devant un aréopage d’élus bienveillants. L’atmosphère s’en est trouvée dégagée et la parole de l’élu était à l’humour « On rétrécit ! » a-t-il alerté, engageant les jeunes couples à devenir parents au plus vite pour influer sur la courbe démographique (640 habitants).
À force de pugnacité Saint-Clément relève le défi pour se positionner dans l’avenir
La récente demande de classement en station de tourisme affiche la volonté de la commune à gagner sa place dans le très prisé lobby touristique. L’autre enjeu est de pérenniser la vie permanente sur Ré, ce qui implique un PPRL encore en devenir.
Hormis l’immense chantier du Fier (des Portes à Ars en passant par Saint- Clément), partie intégrante du PAPI et dont le budget, chiffré à 15 millions d’euros, doit encore être validé pour débuter, un certain nombre de chantiers sont en cours qui verront leur achèvement dans l’année. Dès février, l’enrochement du chemin côtier sera refait. Du Pas de la digue aux blockhaus, le cheminement est devenu impraticable après la mise en oeuvre de la grande digue des Doreaux. Le Conseil départemental finance l’enrochement, la commune, pour sa part, réaménage la promenade en surplomb.
L’accès au Phare des Baleines achevé au printemps 2018
La deuxième phase des travaux du Phare va bon train et le paysage, aux abords du site, en sera totalement métamorphosé pour la saison. De même, la route du phare, le rond-point d’accès, la phase 2 du parking visiteurs et le futur parking des autocars, prévu en lieu et place de l’ancien zoo, sont actuellement l’objet de travaux imposants.
A l’hiver 2018, la commune et le Conseil départemental achèveront l’aménagement de la pointe des Baleines par le revêtement des allées pour le plus grand bonheur des commerçants et des visiteurs qui n’auront plus à patauger dans les ornières de l’asphalte.
Au Canot de sauvetage, la descente pour les pompiers, endommagée par la puissance de la mer, sera refaite, financée par le Conseil départemental, tandis que la commune se charge de paver à neuf l’intérieur du bâtiment.
Au cours de son allocution, Gilles Duval a annoncé que la zone de mouillage de la Conche dite La descente à bateaux, initialement prévue pour 47 anneaux, sera réduite des deux tiers, que la municipalité a acquis une maison place de l’église pour y établir un commerce et son logement (un appel d’offres est lancé) et l’acquisition également d’un petit lot contigu au Clos de la mairie pour la création d’un terrain de jeux d’enfants. D’autre part, la salle du Godinand sera aménagée en salle municipale.
Enfin et ce n’est pas la moindre des annonces, dans la rue de l’École, un terrain avec CU positif se prêterait à la réalisation de quatre logements sociaux. A l’issue de la cérémonie une délégation des maires de France a remis à la commune la Marianne du civisme.
Véronique Hugerot
Lionel Quillet – Maire de Loix
Loix : « La bienveillance fait l’âme d’un village »
Jeudi 4 janvier, Lionel Quillet s’est adressé à près de 150 de ses administrés qui s’étaient déplacés malgré des conditions météorologiques particulièrement défavorables.
Après avoir remercié de leur présence, les conseillers municipaux, les maires des autres communes de l’île, et une délégation de sapeurs-pompiers d’Ars en Ré (1), le premier magistrat de la commune a immédiatement abordé la question des digues.
Un projet financier important, un choix politique fondamental
Lionel Quillet a rappelé que les travaux de protection face aux risques de submersions étaient, bien entendu, effectués sur l’ensemble du territoire rétais, avec le soutien des maires. Après le passage de la sinistre tempête Xynthia, l’élu loidais, également président de la Communauté de Communes, mène un combat acharné, animé d’une détermination qui ne souffre d’aucune faille.
La « presqu’île de l’île » dispose de 11 kilomètres de digues et de 2 kilomètres de dunes et falaises. La remise en état des digues à la hauteur de Xynthia plus 20, relève d’un choix politique visant à donner aux jeunes générations l’envie de vivre non seulement à Loix, mais aussi sur l’ensemble de l’île de Ré. Lionel Quillet poursuit avec conviction : « Ce choix, nous l’assumerons totalement, même si c’est le choix du risque »… La fin des travaux est prévue pour fin mars 2018. L’orateur a clos le sujet en faisant allusion aux marais en réfection grâce au Contrat Territorial volet Milieux Aquatiques (CTvMA). En 1995, entre 30 à 40% des marais n’étaient pas en activité, aujourd’hui, la barre est tombée en dessous de 20%.
La voirie fait « peau neuve »
Le village compte 65 rues, impasses et venelles soit 11 kilomètres de voirie auxquels viennent s’ajouter près de 20 kilomètres de chemins ruraux. De 2010 à 2017, 3,1 millions d’euros ont été investis pour la réhabilitation des voies, soit une moyenne de 392 000 euros par an. Il ne reste aujourd’hui que 9 rues à « refaire ». Les travaux seront terminés pour 2020. La commune dispose de 6500 m2 de parkings.
Avant de conclure sur « l’humain », Lionel Quillet a informé l’assistance que la tombe de la famille Fournier allait être restaurée. Ce monument fait partie intégrante du patrimoine loidais.
730 habitants ont été recensés en février dernier. La courbe démographique confirme la hausse enregistrée depuis vingt ans. L’école qui accueille 28 élèves se porte à merveille. Il existe une poste, ce qui représente une exception pour une si petite commune. Lionel Quillet a insisté sur le dynamisme que crée le centre bourg, relayé par la réussite du développement du jeune village artisanal.
Pour finir, le maire s’est félicité de la bonne santé des associations : le Club des aînés, les Anciens combattants, l’APSL (Association de Protection des Sites Loidais), le Cochonnet loidais, pour ne citer qu’elles. Les Greeters sont présents toute l’année pour faire découvrir leur village.
Avant d’inviter l’assistance à partager la galette et le verre de l’amitié, Lionel Quillet a conclu son discours en décernant aux Loidais la « Marianne du civisme ». En effet, la commune a obtenu la seconde place au classement départemental des villages de 500 à 1000 habitants, pour leur excellent taux de participation lors des élections présidentielles et législatives.
Jacques Buisson
(1) Lionel Quillet en a profité pour féliciter le sapeur-pompier loidais Bruno Garnier qui vient d’être promu au grade de lieutenant.
Gisèle Vergnon – Maire de Sainte-Marie
Sainte-Marie mise beaucoup sur l’accès au logement
La nouvelle salle des Paradis était comble dimanche 7 janvier. Gisèle Vergnon, maire de la commune, s’est adressée à un public très attentif, composé de plus de trois cents personnes.
Dès 16 heures, « Les Frères du port » entonnaient des chants marins pendant que l’assistance s’installait. La batterie- fanfare du village a pris le relais et interprété une série de morceaux.
Logement et agriculture, les deux mamelles de la vie permanente
Après Olivier Falorni, député, et Sally Chadjaa, conseillère régionale, Gisèle Vergnon s’est présentée devant le micro, heureuse d’accueillir ses administrés dans la nouvelle salle des Paradis. Elle a fait un rapide tour d’horizon sur les moments forts de l’année, l’élue a insisté sur la qualité de vie des Maritais en mettant principalement l’accent sur l’accès au logement, condition essentielle de la vie permanente dans le village. Entre 2012 et 2014, 41 logements ont été construits. 40 maisons « location- accession » vont bientôt voir le jour. L’effort ne s’arrêtera pas là, 30 logements intermédiaires seront bâtis avec la participation de la CdC. Gisèle Vergnon a également invité les propriétaires à louer à l’année, mettant en avant un principe de solidarité.
Le village connait une vocation grandissante pour l’agriculture biologique. La maire a insisté sur le fait que Sainte-Marie est avant tout un village rural, il s’agit d’un élément de préservation de l’identité maritaise.
De nombreux projets ont été réalisés en 2017
L’année 2017 a été celle de la transformation. D’importants travaux de réfection des voies et d’assainissement ont été effectués. Le cours des Ecoles a changé d’allure. Des efforts considérables ont été réalisés pour les aménagements ludiques, pour ce qui concerne l’école ainsi que le parc Montamer. Deux importantes constructions ont vu le jour : la crèche des Petits drôles et la magnifique salle des Paradis. L’ancienne école de La Noue est ouverte à tous et propose un important panel d’activités : expositions, séances de yoga, cours de théâtre, etc… A côté de la médiathèque, un espace de co-working vient d’ouvrir.
Pour l’année 2018, la rénovation de l’église va commencer par la réfection du clocher. Avant de conclure, Gisèle Vergnon a remercié l’ensemble des maires présents, les pompiers, les employés communaux pour la qualité de leur travail. Elle a rappelé les principes et les objectifs de toute son équipe municipale : renforcer le lien social dans le village, agir pour l’intérêt général.
Un anniversaire : les 30 ans du pont
Lionel Quillet, Président de la CdC, est ensuite intervenu pour signaler que 2018 célèbrera les trente ans du pont. Avant sa construction, l’île de Ré comptait treize mille habitants, il y en a actuellement près de dix-huit mille. L’agriculture va évoluer (450 hectares en plus, dont une grande partie sur Sainte-Marie). Il a insisté sur l’importance de la construction de logements. Deux mille Rétais vivent, aujourd’hui, dans un logement à loyer abordable. « La véritable politique de l’île de Ré est de caractère social » a-t-il déclaré. Il est revenu sur son engagement pour la remise en état des quelque 66 kilomètres de digues. Sur 100 millions d’euros prévus pour la réalisation totale des travaux, 65 millions ont déjà été investis. La digue de Montamer est en cours de restauration, un chantier sur lequel les Maritais comptent beaucoup. Lionel Quillet a salué la grande qualité de Gisèle Vergnon : la loyauté, et a conclu en confiant à l’assemblée : « Nous appartenons à la génération du pont, celle de nos enfants sera la génération des digues ».
Tout le monde s’est retrouvé pour partager la galette et le verre de l’amitié.
Jacques Buisson
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