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Les parfums du silence, un roman à la fragrance subtile
En 2017, il avait rendu hommage à Loix, son village de coeur, avec un livre d’historien chercheur. Cette année, c’est en romancier que Jacques Buisson revient sur la scène avec un livre qui défie de nombreux tabous.
C’est son troisième roman. Après Le Cri de la Chouette et Brocanteur de l’oubli, respectivement parus en 2000 et 2004 aux éditions l’Harmattan, Jacques Buisson récidive avec Le Parfum du Silence, publié cette fois par les éditions Amok, dont le slogan, « Les petits textes qui en disent long » va comme un gant à ce texte dense qui nous interpelle en moins de cent pages.
Surprenant Jacques Buisson !
Ancien enseignant, chercheur et auteur de travaux universitaires, Jacques Buisson a aujourd’hui le loisir de se consacrer à sa vie de famille, à sa vocation d’historien et au journal Ré à la Hune pour lequel il est rédacteur. Bref, au premier abord, il a tout du retraité tranquille qui aime à profiter des plaisirs simples de la vie. Et puis au détour d’un livre, on en apprend plus sur l’homme qui, sous ses airs distraits, nourrit des convictions profondes et un amour farouche de la liberté.
La quête insatiable de l’Etre
Né de mère et de père inconnus, Théo a été déposé devant le couvent des Soeurs de Saint-Vincent de Paul à Pantin qui le recueille au printemps 1924. Il sera donc curé, cela va de soi, et officie (évidemment) sur l’Ile de Ré, à l’église de Sainte-Marie. Il pourrait continuer ainsi une existence de serviteur de Dieu sans histoires mais c’est sans compter avec la Vie, qui le met un jour face à une mystérieuse femme au prénom païen. Sapho est-elle un rêve ou une réalité ? Toujours est-il qu’elle va l’entraîner dans une étrange aventure qui le ramènera à ses origines. Théo a-t-il vraiment choisi la vie qu’il mène ou est-elle le résultat d’une succession d’actes manqués ? C’est en partant en quête de sa vérité intérieure et dans un face à face sans échappatoire avec lui-même que le héros de ce roman captivant trouvera la réponse.
Des thèmes modernes
Au gré d’une fiction qui se lit comme on ouvre autant de tiroirs, l’auteur évoque des éléments qui ont façonné son parcours personnel. Des thèmes néanmoins universels qui entrent en résonnance avec quelques-unes des préoccupations de notre société actuelle. C’est un livre qui nous ne se prive pas de remettre en cause dogmes et doctrines, évoquant l’indispensable liberté qui favorise l’épanouissement de soi, une liberté refusant les idéologies et ouvrant sur la tolérance et l’acceptation de l’amour sous toutes ses formes.
La plume de l’auteur est fluide et émaillée de quelques expressions fleuries, mais aussi d’imparfaits du subjonctifs – « j’ai fait attention à ne pas en abuser » souligne Jacques Buisson presque gêné de son français d’érudit. Mais là s’arrête l’académisme, l’histoire de Théo prônant plutôt une salutaire sortie des sentiers imposés.
Un roman d’une grande richesse que l’on referme étonné par les questions qu’il pose peut-être… à nous-mêmes.
Pauline Leriche Rouard
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