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- L'APAR, refuge animalier et fourrière
Ne les oubliez pas !
Le 14 février prochain, l’APAR (association pour la protection des animaux de l’île de Ré) tiendra son Assemblée générale à 14h30, salle de la Poudrière à Saint-Martin-de-Ré. Nichée à la frontière des communes de Saint-Martin et de La Couarde, l’APAR joue un rôle essentiel à l’échelle de l’île, un rôle à la fois de refuge animalier et de fourrière.
Depuis 19 années que Natacha Cantat travaille dans l’association, « la situation », déclare- t-elle, « s’avère de plus en plus difficile, et cela à plus d’un titre. Pour preuve, quand je suis arrivée, en 1996, à cette période de l’année, nous hébergions environ une douzaine de chats. Aujourd’hui, la chatterie, qui s’est agrandie au fil des ans, abrite environ 130 chats. En 2014, nous avons comptabilisé non moins de 180 abandons de chats, soit pour des raisons de séparations de couples, d’allergies, ou bien encore de déménagements.
Si la situation est toujours un peu tendue en ce qui concerne les chats, elle l’est fort heureusement un peu moins en ce qui concerne les chiens. Cette « surpopulation » de chats s’explique du fait que contrairement à certaines autres associations nous ne pratiquons pas d’euthanasie (sauf pour des cas médicaux justifiés). A l’APAR la règle veut que tous les chiens et chats que nous accueillons soient systématiquement vaccinés et stérilisés s’ils ne le sont pas déjà. Cette politique volontariste a bien sûr un coût (8 500 € en 2013, 14 000 € en 2014) bien que nous bénéficions de tarifs préférentiels de la part de la clinique vétérinaire de l’île dont le Docteur Dommanget est l’un des administrateurs de l’association.
Avec mon mari Sébastien, également salarié de l’association, et qui depuis un an supplée au travail que faisait Guy Contamine, nous essayons du mieux possible de maintenir à flot le vaisseau APAR ».
« Trop riche ! » et « flouée »
Depuis deux ans, l’APAR ne touche plus les subventions qui lui étaient allouées par la Communauté de Communes. « Nous sommes soit disant trop riches ! « Riches », car nous avons été les bénéficiaires du versement d’une assurance-vie qui nous permet de posséder un certain matelas financier nous autorisant un fonctionnement pour les trois ou quatre prochaines années sans trop d’angoisse. Toujours est-il que sans les subventions de la CdC, nous avons été contraints d’abandonner les travaux qui avaient été envisagés ».
Rappelons par ailleurs qu’à la fin des années 90, une martinaise, madame Gislaine Gerin-Richard, avait souhaité léguer tous ses biens à l’APAR. Mais l’association, faute d’être déclarée d’utilité publique, n’était alors pas habilitée à recevoir de legs. Attirée par l’odeur des euros, la Fondation parisienne Assistance aux Animaux, d’utilité publique, s’est proposée pour jouer les intermédiaires.
Dans un nouveau testament, Gislaine Gerin-Richard instituait alors la Fondation Assistance aux Animaux comme sa légataire universelle à hauteur de 70% de la succession à condition que les fonds provenant de ses legs (417 000 €) soient reversés à l’APAR.
Mais pour l’association rétaise, le droit s’est montré plus fort que la morale. Ainsi, la volonté de Feue Gislaine Gerin-Richard n’aura pas été respectée et l’APAR a vu s’envoler un joli pactole au seul profit de la Fondation Assistance aux Animaux. Toutefois la volonté de survivre reste entière. L’ancien président, Bernard Marsollet, l’actuelle présidente, Sophie Neveur, les salariés et tous les administrateurs et bénévoles se sont battus et se battent encore pour que vive l’APAR.
« Venez nous rendre visite »
« Par rapport aux abandons, il est dommage qu’il n’y ait pas plus d’adoptions. Il faudrait que plus de gens viennent nous rendre visite, car quand on vient à l’APAR, il n’est pas rare que l’on ne craque pas pour l’une ou l’autre de ces petites bêtes. Mais adopter, rappelons le, c’est s’engager durablement.
Faute de bras, nous avons dû abandonner les collectes d’aliments pour animaux que nous faisions une ou deux fois par an dans les grandes surfaces de l’île. Par voie de presse nous avons sollicité les gens et cela s’est révélé positif. Alors, je profite de recevoir Ré à la Hune pour lancer un nouvel appel aux dons de nourriture, mais le plus important : venez nous rendre visite, venez nous rejoindre sur Facebook : Refugeanimaux- APAR, ou contactez-nous par mail : a.p.a.r@orange.fr ».
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