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Les « Heures dorées » de Laetitia
Depuis début mai, Laetitia Prin expose, dans sa galerie Chevalier Gambette, le fruit de sa récolte d’hiver. Un enchantement.
L’oeil se perd dans les perspectives bleues et roses des grandes aquarelles qui font face à l’entrée. Des paysages rétais, marais salants, plages, dunes, sur lesquels se détache la silhouette d’un saunier. Laetitia Prin aime « le vivant », incluant dans ce terme la nature et les hommes, le mouvement des herbes et celui d’un corps qui danse. Tout cet hiver, au gré de ses promenades, elle a glané des images de l’île saisies juste avant l’aube, ou après le coucher du soleil ; elle a goûté la suspension du temps et nous la donne à voir, à sentir, à humer, dans ses tableaux jaillis de sa photosensibilité. « L’aquarelle, c’est pour moi la technique qui restitue le mieux la lumière de l’île. » Pour autant, sa palette ne ressemble à aucune autre. Les bleus y dominent, couleur froide pour ambiance hivernale. Les jaunes s’invitent avec l’arrivée du printemps. Quelques petits formats ponctuent les trois murs d’exposition. « J’aime le grand. Mon travail s’y inscrit mieux. »
Créer, ensemble
Laetitia Prin est une autodidacte. Élève des ateliers de la Ville de Paris, du temps où elle était citadine et travaillait dans le commerce international, elle a pu donner la pleine mesure de son art en arrivant sur l’île de Ré, en 2016. La nature est sa principale source d’inspiration et le dessin, sa première passion. « C’est le modèle vivant qui me nourrit. » Elle le pratique avec l’association Île, art et culture, à Ste Marie où elle habite. Elle est également attachée aux rencontres avec d’autres artistes.
En 2019, elle fonde la galerie associative Chevalier Gambette dans le village artisanal de Loix, pour « promouvoir l’art ». Elle consacre ainsi une grande partie de son temps à accueillir des artistes en résidence, seule, depuis que son amie et collaboratrice Julie Rey a quitté l’association, en 2022. Cette année, elle a décidé de ne recevoir qu’un seul artiste, de juin à septembre, afin de conserver de l’espace et du temps pour ses propres productions. Hugo Boudin, alias Antiquaire graphique, des Deux- Sèvres, fera son entrée début juin, avec ses images imprimées en sérigraphie et cyanotype. « Je fais moi-même, à côté de l’aquarelle, de la linogravure. C’est la dimension artisanale de ma pratique. Nos deux univers s’accordent bien, avec leurs différences. »
Une belle synergie
Pour Laetitia Prin, « l’accueil est dans l’ADN du lieu », qu’elle partage toute l’année avec Marie, tapissière d’ameublement, dont l’atelier occupe le premier étage. Dans le « carré des arts » du village artisanal, comme elle l’appelle, avec pour voisines deux céramistes, une créatrice florale et une créatrice de bijoux, elle se sent bien entourée. « Cela crée une dynamique, comme un pôle d’activité. » Ensemble, elles réfléchissent au moyen de faire le lien avec le coeur de village. « Nous en parlons, avec la nouvelle boutique éphémère, Côté marché. » En attendant, on la retrouvera à partir du 15 juin, le matin, aux marchés d’Ars et des Portes, et l’après-midi à la galerie, du mardi au samedi, de 15h à 18h. Le mercredi après-midi, vous pouvez également vous initier à la linogravure, sous son regard expert et bienveillant. L’exposition Les Heures dorées est à découvrir jusqu’en septembre.
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