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Les fonds marins rétais accueillent de nouveaux arrivants
Pour la quatrième année consécutive, 3 000 petits homards ont été lâchés au large de Saint-Clément des Baleines.
A l’initiative de la Communauté de Communes de l’île de Ré, 3 000 crustacés, ne mesurant pas plus d’un centimètre chacun, ont rejoint les fonds marins, mercredi 22 juin. Le rendez-vous était fixé à 10h30, sur le port de Saint- Martin-de-Ré, en présence de Lionel Quillet, président de la CdC. Ce dernier a insisté sur l’intérêt d’une telle démarche pour repeupler les fonds, étudier les comportements et l’évolution de la présence des homards. Il a, ensuite, donné la parole aux différents partenaires de cette initiative. Plusieurs interventions ont permis d’expliquer le déroulement des opérations : des représentants de l’Aquarium, de clubs de plongée, de la DDTM (Direction Départementale des Territoires et de la Mer). Fabienne Le Gall, éco-garde, a conclu.
Le programme est donc établi sur cinq ans, il s’achèvera en 2017, soit 15 000 petits homards lâchés. Cette action, financée par l’écotaxe, est un travail de longue haleine, elle a pour objectif d’enrichir la biodiversité du milieu. Les post-larves proviennent d’une écloserie anglaise : « the National Lobster Hatchery ». Elles ont transité par l’Aquarium de La Rochelle et le lycée maritime et aquacole, où elles ont attendu que les conditions soient favorables (météo et état de la mer) pour rejoindre les fonds marins.
Un travail très méthodique
Les post-larves, placées dans des galettes – appelées également « camembert », caisses de forme ronde, contenant chacune environ 150 bébés homards – ont été confiées à l’ensemble des plongeurs répartis sur quatre bateaux. Le « Nautilus », du club de plongée de Saint-Martin-de-Ré et l’ « Anthias » du Subaqua, club de plongée de La Rochelle, étaient accompagnés par le bateau de l’Aquarium et celui de la DDTM.
Au large du Phare des Baleines, dans une zone interdite à la pêche aux crustacés, le lâcher s’est déroulé sur trois sites préalablement repérés. Les plongeurs se sont efforcés de placer les post-larves à une dizaine de mètres de profondeur, dans des fonds sableux, un substrat qui convient tout à fait à l’adaptation du jeune homard qui, en s’enfouissant, trouve un milieu idéal pour se préserver des éventuels prédateurs. Une démarche participative pour le suivi et l’évaluation de la population Les éco-gardes ont pour objectif de faire remonter les informations. Ils ont mis en place un site internet (www.homard-cdciledere.fr), notamment adressé à toute personne ayant vu un homard (pêcheur ou plongeur).
Sur ce site, 93 observations ont été déclarées à ce jour. En 2014 : 5 observations en 4 plongées. En 2015 : 86 observations en 29 plongées. Pour l’instant, en 2016 : 2 observations en 2 plongées.
Le suivi de la population se poursuit par une étude minutieuse sur l’impact des réintroductions, la dynamique de l’évolution de l’espèce et la caractérisation de l’habitat sur les côtes rétaises.
Adopter, parrainer un bébé homard
Il existe un formulaire à remplir sur le site, pour rejoindre les 2 400 parrains et marraines. Après cette « adoption », on reçoit, tous les ans, un petit journal de quatre pages, intitulé : « Le Homard Libéré » qui donne des informations sur la situation des petits crustacés.
Un homard bleu à l’Ancre Maritaise
Jeudi 30 juin au matin, en arrivant à l’Ancre Maritaise, l’équipe a eu la surprise d’y trouver un magnifique homard bleu accroché à la poignée de la porte ! Ce beau spécimen, sans doute trouvé sur la plage par un promeneur, mesure environ 36 cm et revêt une belle couleur bleue témoin de sa grande qualité. L’enquête ne fait que commencer quant à sa provenance ! Ce beau homard est visible à l’Ancre Maritaise !
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