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Les Filles de Simone fustigent le patriarcat avec humour
Dans Derrière le hublot se cache parfois du linge, la compagnie de théâtre Les Filles de Simone explore le terrain du couple hétérosexuel, « miné par le patriarcat ». Une oeuvre féministe où le théâtre devient un outil de libération et d’égalité. À découvrir à La Maline le 31 janvier.
Leur première pièce, C’est (un peu) compliqué d’être l’origine du monde, était consacrée à la maternité. Dans Les Secrets d’un Gainage Efficace, Les Filles de Simone avaient ensuite questionné la relation complexe que les femmes entretiennent avec leur corps. La reproduction des fougères, petite forme d’éducation à la sexualité, fut quant à elle écrite à l’intention des collégien.ne.s. Créée en 2020 dans la lignée de ces sujets intimes et féministes, Derrière le hublot se cache parfois du linge s’attaque quant à elle au patriarcat qui cantonne chacun, au sein du couple hétérosexuel, dans un rôle assigné et subi.
Égalité des sexes
« Notre ADN, c’est le féminisme », affirme Tiphaine Gentilleau, co-directrice des Filles de Simone avec Claire Fretel. « Depuis la création de la compagnie, on travaille sur des problématiques qui nous agitent. Ça a commencé avec la maternité, car devenir mère est une véritable révolution qui soulève beaucoup de questions sur le rôle et la place des femmes. Puis en a découlé le rapport conflictuel qu’entretiennent les femmes avec leurs corps. Car en 2024, elles éprouvent encore une haine de soi et de leurs corps qui est très forte. Qu’est ce qui peut bien entretenir cela ? Même questionnement au sujet du couple hétérosexuel, qui est la plus petite cellule sociale où, malgré l‘amour, se rejouent les inégalités homme-femme. Pourquoi cela perdure ? À quoi cela tient-il ? Et quelles sont les attitudes que la société dans son ensemble, via la littérature, les imaginaires ou encore le cinéma, entretient ? »
Vécu intime
Derrière le hublot se cache parfois du linge va donc vous plonger dans le quotidien d’un couple dépassé par les mécanismes inconscients du patriarcat, de la tasse qui traîne à la libido en berne, des émotions mal partagées à la mauvaise foi bien distribuée. Pour prouver et montrer les effets du patriarcat, Les Filles de Simone se sont appuyées sur un corpus littéraire solide, comme Réinventer l’amour de Mona Chollet ou On ne naît pas soumise on le devient de Manon Garcia, mais aussi sur leur vécu intime. Comme pour toutes leurs créations, elles ont travaillé de manière collective en intégrant le ou les comédien.ne.s au processus de création. Ainsi, André Antébi, au plateau aux côtés de Tiphaine Gentilleau et Capucine Lespinas, a lui aussi apporté sa propre expérience d’homme à l’écriture de cette pièce questionnant l’égalité des sexes.
« Mais attention ! Ce spectacle n’est pas à charge contre les hommes. On ne le répètera jamais assez : les féministes ne sont pas contre les hommes », complète Tiphaine Gentilleau. « On utilise toujours l’humour pour traverser ces questions-là. Pourquoi ? Car on a aucune leçon à donner ! Homme ou femme, on est tous dans la même galère. Alors on décale tout, on se moque de nous-même. L’humour est une bouée de sauvetage pour tout le monde et il nous sert, ici, à revendiquer l’égalité. »
« Derrière le hublot se cache parfois du linge »
Cie Les Filles de Simone.
La Maline le 31 janvier à 20h30.
Dès 15 ans. De 8 à 16€.
www.lamaline.net
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