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Dans les coulisses de la Rédaction
Alors que Ré à la Hune fête ses dix ans, la Rédaction a souhaité présenter son état d’esprit et sa façon de travailler. Sous la plume de Pauline Rouard, porte-parole pour l’occasion de l’ensemble du comité de rédaction.
En haut de sa première page, juste sous le titre ainsi que le veut l’usage, Ré à la Hune porte haut ses couleurs : journal d’information. Certes gratuit, ce qui présente un avantage pour ses lecteurs, mais le mot qu’il faut avant tout noter c’est celui-ci : information.
Du pluriel…
Le moins que l’on puisse dire de « l’information », c’est qu’elle ne manque guère dans notre société de l’image et de la communication tous azimuts : chaînes d’infos en continu, pléthore de magazines mais aussi avalanche de nouvelles via le web et les réseaux sociaux… Quoi que nous fassions et où que nous soyons, le monde et ses soubresauts, le proche et le lointain, sont à portée de clic et le scoop nous saute à la figure. En dix ans, nous sommes passés au temps réel, l’information arpentant la planète à la vitesse de l’éclair.
Noyés sous ce flot mêlant à l’envi le grave et le léger, l’important et le futile, le durable et l’éphémère, les citoyens que nous sommes ont parfois du mal à séparer le bon grain de l’ivraie.
Car finalement, comment hiérarchiser, appréhender, comprendre ? Comment parvenir à se forger une opinion, un avis, parmi des données parfois (souvent) contradictoires ? C’est là qu’intervient le traitement de l’information. C’est là le rôle de tous les médias.
…Au singulier
Il en va sur l’Ile de Ré comme ailleurs : l’information existe et circule, du nord au sud et d’est en ouest. Et c’est très bien ainsi. On pourrait croire que sur un territoire aussi petit, elle est chose facile à traiter, se contentant de remplir sa fonction première qui est de porter à connaissance, de faire savoir, de donner des renseignements sur tel ou tel sujet. Et c’est évidemment vrai.
Mais ici comme ailleurs, il y a des thèmes à enjeux majeurs, d’autres qui soulèvent des polémiques par le seul fait d’exister ou posent question, des susceptibilités et des conflits d’ego, des contradictions, des convictions et même des erreurs. Ici comme ailleurs, ceux qui traitent l’information se doivent de le faire en respectant les règles. Pour garantir ce qui est précieux : le bien-fondé de la parole, le droit à savoir, la liberté d’opinion. Bref, quelques-unes des valeurs de la démocratie. Sans prétention mais avec fermeté, voilà l’énergie qui anime l’équipe de rédaction de notre journal.
Vrai ou faux ?
La rumeur est à la vie de village ce que le coq est à l’aurore : elle ne peut s’empêcher de chanter.
Elle prend naissance au détour d’une rue, enfle et se propage. Parfois méchante, parfois non, elle change de forme et de souris devient éléphant. Il nous suffit la plupart du temps de l’ignorer, mais vous imaginez bien qu’il nous en arrive sans cesse aux oreilles !
Plus inquiétantes sont les « fake news », anglicisme désignant tout simplement les fausses nouvelles. Inquiétantes car potentiellement dangereuses, les « fake news » sont une pratique peu louable, de celles qui visent à induire le lecteur ou l’internaute en erreur, donc à le désinformer.
Heureusement, la rédaction d’un journal qui se respecte ne travaille pas sur de telles bases, mais sur des communiqués officiels et une vraie présence sur le terrain.
Cultiver le doute constructif
Dans l’ADN d’un journal d’information, il y a bien sûr la volonté de donner cette information et de la partager avec le plus grand nombre. Et pour les raisons évoquées plus haut, le sujet est d’importance. Porter à la connaissance du public un fait, un évènement ou l’évolution d’une situation n’est pas anodin. Il s’agit de fournir au lecteur les éléments nécessaires à sa compréhension dans un seul but : qu’il se fasse sa propre opinion. Un objectif qui vaut pour tous les sujets, du plus futile au plus important.
Pour une rédaction, c’est un engagement et donc une responsabilité. Et pour les honorer encore faut-il nous tenir nous-mêmes à distance respectable, fuir la facilité ou les trop belles évidences. Choisir le parti-pris du doute. Non celui pétri de défiance ou d’instabilité, mais un doute lucide qui collecte, observe, interpelle, cherche, note et digère les éléments qui lui sont proposés, dans une quête de vision globale. Sans préjugés, idéologie ou passion, ceux-ci augurant naturellement de possibles sorties de route.
Etre bien dans sa peau et dans son temps
Tout cela étant dit, c’est ainsi que nous travaillons, dans le respect d’une certaine éthique et avec le souci de transmettre une information fiable et complète sur laquelle le lecteur puisse compter. Dans un monde où la parole est plus que jamais libérée, et c’est une bonne chose, il est aussi plus que jamais facile de conspuer, critiquer, écorner les faits, les actes ou les hommes, les intérêts particuliers ne servant pas toujours, et loin s’en faut, le bien commun.
On ne plaît jamais à tout le monde mais au moins peut-on se montrer digne de confiance. C’est là toute l’ambition d’une rédaction bien dans sa peau, qui ne prétend rien faire d’autre que son travail. Avec conviction, rigueur, enthousiasme et heureusement, une pointe d’idéalisme !
Pauline Rouard
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