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« Les causeries rétaises » ont mis à l’honneur le patois rétais
Pour cette occasion, l’Association d’information arsaise a accueilli toute l’équipe du COREPOR*.
La salle des fêtes était comble, le jeudi 3 février dans la soirée.On a compté plus d’une centaine de participants, venus de toute l’île.
Pierre Boeuf, membre de l’AIA, a pris la parole en signalant que beaucoup de nos langues régionales étaient, de nos jours, en voie d’extinction. Le patois de notre île ne fait pas exception à ce constat.
« Merci de nous avoir fait sortir de notre sommeil covidien », ce sont les termes que Michel Fruchard, président du COREPOR, a employés. Il a brièvement relaté l’histoire de son association, créée il y a une vingtaine d’années, dont l’objectif principal est de collecter la mémoire vivante de l’île de Ré, de préserver et, surtout, de mettre en valeur le patrimoine oral. Il a rappelé le travail fourni pour la publication du recueil « Qu’est-o qu’te m’chantes ? », paru en 2016 qui a connu un succès incontestable. Il a insisté sur l’importance de la création du CRICRI**. Il est, bien évidemment, revenu sur la veillée des conteurs dont l’idée a été lancée en 2007. Cet événement culturel, devenu incontournable, s’est répété, depuis, tous les ans. Il a connu sa dernière représentation en octobre 2019.
Après cette longue période de léthargie, c’était, ce soir de début février, la première prestation de l’association. Elle fut particulièrement réussie.
Le patois a servi de guide au public pour le faire voyager dans le passé
Michel Pelletier a présenté le spectacle en donnant des précisions au fur et à mesure que les membres du COREPOR passaient sur la scène. Impossible de citer tous les noms. Chacun portait un « costume » d’époque, les femmes étaient coiffées, cela va sans dire, de la traditionnelle et mythique quichenotte…
Des photocopies des chants et des textes, en patois traduits en français, étaient à la disposition des spectateurs. Chacune des interventions a donné une touche détaillée sur un tableau offrant, avec souvent une certaine pointe d’humour, une description des plus réalistes de la vie d’autrefois : la vie des magayants, la recette de la « seuche moitreye »…
La salle reprenait, en choeur, les refrains. Tout le monde s’est quitté sur l’hymne, devenu un symbole, « Connais-tu l’île de Ré ? ».
Un spectacle minutieusement préparé qui a, remarquablement, mis l’accent sur ce qui animait la vie dans l’île durant la période 1850- 1950. Un voyage captivant, au coeur des traditions d’autrefois. A la sortie de la salle, plusieurs participants, tous grisonnants, relataient avec passion et une certaine émotion, des souvenirs transmis par leurs grands-parents.
*Collectif pour le recueil du patrimoine oral.
**Comité pour le recueil et l’inventaire des chansons rétaises introuvables.
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