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Les associations optimistes mais vigilantes
Reçues par la Préfète le 24 septembre, puis au Ministère de l’Écologie le 27 septembre, les associations restent inquiètes quant aux conséquences de la révision du PPRL sur la vie économique et au coup d’arrêt donné aux délivrances de permis de construire, même si, après avoir lu sur realahune.fr nos articles consécutifs au comité de pilotage du 10 octobre, elles se disent désormais optimistes.
Devant elles, fin septembre, la Préfète a estimé que la construction continue son cours sur l’île de Ré, sans blocage de permis sur le sud, tandis que les « 120 cas » en attente sont examinés au cas par cas. L’un de ses commentaires a soulevé une levée de boucliers « L’impact n’est pas si dramatique, cela implique une nouvelle adaptation du mode de vie sur l’île de Ré, les entreprises du canton nord pouvant aller chercher du travail sur le canton sud et à La Rochelle, il faut changer ses habitudes », aurait-elle dit.
« C’est inconcevable de tenir de tels propos », nous a confirmé Gérard Régreny, vice-président de Ré-veille, association qui a décroché les deux rendez-vous et y a convié les associations « soeurs » Réagir et Avenir. « Les entreprises ont encore 2 à 3 mois de travail, sur des permis de construire accordés en 2011, 2012 et début 2013 mais l’impact a déjà commencé. Les successions sont, elles, complètement bloquées ».
Avenir a de son côté collecté des témoignages de chefs d’entreprise inquiets, qui ressentent déjà pour certains fortement les effets du blocage des permis depuis le 12 juin dernier. Les associations – qui outre leur RV avec Amélie Renaud ont multiplié les sensibilisations individuelles grâce à leur réseau relationnel « parisien » – ont eu le sentiment d’avoir « calmé un peu le jeu » au niveau du Ministère, qui a selon elles bien pris conscience des enjeux. « Madame Renaud connaît parfaitement bien le dossier, elle est l’experte dans ce domaine » nous a confirmé Jacques Cosnefroy, l’un des membres de Ré-veille présent lors du RV parisien, accompagné de Yannick Palvadeau pour Avenir, et d’Aurélien Ravet pour Réagir, « elle nous a aussi dit que le comité de pilotage existe depuis longtemps », mais la conception des élus de terrain et des services de l’État de la concertation qui devrait être mise en place n’est pas la même (voir ci-contre les propos de Lionel Quillet). «
Amélie Renaud nous a également confirmé qu’une mission était nommée pour faciliter le suivi et assurer une interface unique entre l’État et les différentes parties. Sur notre demande de revenir au PPRN de 2002, dans l’attente des cartes d’aléas, sa réponse a été négative et catégorique. Le principe de précaution s’applique, il s’agit de ne jamais construire dans une zone à risque. Par contre, ce qui est construit n’est pas concerné, selon elle, seules les nouvelles constructions le sont. Pour les cas d’extension, sa réponse a été plus ambiguë. Enfin, très éloigné du terrain, l’État est persuadé que la Préfète est très positive et il ne perçoit pas bien que ce sont au moins 80 permis qui sont bloqués ». « Concernant l’impact sur la vie économique rétaise, et le fait que les entreprises n’ont pas le temps d’attendre, elle nous a confirmé que si les cartes d’aléas sortiront fin 2013, les spécifications de construction ne sortiraient pas avant fin 2015. Il semble que pour le Ministère l’économique ne soit pas une préoccupation essentielle ».
« Enfin au sujet de la construction des digues pour mettre les habitants en sécurité, elle ne souhaite pas se précipiter. Il semble qu’à certains endroits des digues construites trop vite se soient écroulées… L’échéance du plan de financement à 2017 ne sera pas changée, mais les cartes d’aléas intégreront les nouvelles digues au fur et à mesure ».
« Au final, nous avons le sentiment que les frontières sont en train de bouger côté État, mais ce que fait Lionel Quillet pour sortir des cartes d’aléas contradictoires est très important ».
Voir notre article sur les nouvelles cartes d’aléas à venir et la position de la CDC sur le PPRL
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