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Les Amis de l’île de Ré, le souffle du renouveau

Vendredi 22 juillet, salle des Oyats au Bois-Plage. Les Amis de l’Ile de Ré (AIR) ont tenu leur Assemblée Générale, structurée et constructive.
C’est un rendez-vous annuel toujours un peu formel, puisqu’il s’agit pour le Président Bernard Bordier, de présenter son bilan. Mais cette année, l’AG des AIR est peut-être plus importante que d’habitude. Car ce n’est un secret pour à peu près personne, les Amis de l’Ile de Ré ont traversé une zone de turbulences, assumée certes mais il n’empêche, qu’en est-il aujourd’hui ?
Du SCOT au PLUI
Pour ceux qui auraient oublié les détails de l’histoire ou se sentiraient un peu embrouillés dans les sigles (et on les comprend), il est bon de rappeler les éléments suivants : en 2012, alors que l’énorme travail accompli par tous pour élaborer le SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale) est accompli, et après l’enquête publique de rigueur, voilà que le SCOT a été modifié. Des nuances qui concernent quand même deux points majeurs : la constructibilité et la capacité d’accueil sur l’Ile de Ré. La polémique enfle et le ton durcit. Les AIR et quelques autres associations ne démordent pas et vont jusqu’à déposer un recours au Tribunal de Poitiers. Or, il se trouve que celui-ci, non pas sur le fond mais reconnaissant un vice de forme, leur donne raison. Le SCOT est donc annulé. Retour à la case départ sur fond de rupture avec les pouvoirs publics rétais. Il faut maintenant recommencer avec deux options : soit un nouveau SCOT soit un PLUI (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal). C’est cette dernière qui sera choisie.
Le retour au dialogue
Cette situation conflictuelle ne pouvait durer. En ce début d’année, le Président de la Communauté de Communes de l’île de Ré, Lionel Quillet, envoie un signe fort aux associations, leur proposant de revenir à la table de travail du PLUI mais à une condition : la création d’un collectif rassemblant les associations qui souhaitent s’y intégrer et qu’elles parlent d’une seule voix, par l’intermédiaire de porte-paroles. C’est dans ce contexte que Bernard Bordier, président des AIR se retrouve aujourd’hui aux côtés de Teddy Dufour, vice-président de l’Association de Protection des Sites de Loix (APSL), pour représenter ce Collectif, dont la composition exacte soulève quelques questions à l’assemblée générale.
Une AG positive
Outre le rapport moral qui fait état de ce retour à des conditions de travail plus « normales », le rapport d’activités de Bernard Bordier évoque l’Etude financée par les AIR et dont les premiers résultats montrent certaines situations de déséquilibre notamment dans le domaine de la mixité résidentielle et sociale, ce fameux décalage entre résidents secondaires et permanents. Notons qu’une étude similaire et élaborée selon la même méthode a été commandée par la CdC à un cabinet, ce qui interroge certains membres de l’assistance. Structurée, précise et constructive, l’AG des AIR s’achève sur un quitus unanime donné à son Président. Cerise sur le gâteau : le satisfecit donné à Bernard Bordier par Robert Cuq tant sur la tenue de l’assemblée que sur le travail accompli pour l’association. Un moment gratifiant pour un président qui souhaite aujourd’hui passer la main mais pas avant d’avoir terminé le travail entrepris.
La morale de l’histoire ?
Tout cela ressemble fort à un rappel autour des simples valeurs démocratiques, celles-ci défendant le droit à chacun de s’exprimer et d’agir en fonction de ses convictions, au-delà de toute influence ou intérêt partisan. Quant aux AIR, parfois soumis à de fortes critiques dont un conservatisme excessif, il semble qu’ils aient mis à profit leur expérience et leur personnalité pour retrouver un second souffle, celui du renouveau et d’un regard résolument tourné vers l’avenir. Nous n’en attendions pas moins d’une association aussi importante.
Pour les citoyens que nous sommes, il semble évident que doivent pouvoir être entendues toutes les voix qui souhaitent s’impliquer utilement dans le devenir de l’île de Ré, tant pour lui assurer un développement sain que pour éviter ce qui s’est parfois produit ailleurs : la perte de ce qui fait aujourd’hui le bonheur de nos visiteurs, une qualité de vie à nulle autre pareille dans un environnement naturel d’exception. Car c’est elle, finalement, notre belle île qui compte avant tout. Et c’est ensemble que nous la ferons vivre dans les meilleures conditions pour tous !
Les AIR, 62 ans d’existence
C’est la doyenne des associations environnementales de l’Ile. Créée en 1954, l’Association des Amis de l’Ile de Ré a toujours cultivé une vue d’ensemble du territoire. Elle s’implique donc dans de nombreux domaines allant du patrimoine rétais (qu’il s’agisse d’archives, de bâtiments ou de paysages), à l’urbanisme, en passant par le cadre de vie quotidien et le développement culturel à laquelle l’association contribue depuis longtemps, ne serait-ce que par ses affiches annuelles qui valorisent les artistes locaux.
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