Les Amis du Goisil gardent le cap
Samedi 1er août, Les Amis du Goisil étaient réunis pour leur Assemblée Générale annuelle. L’occasion de faire un point sur un site remarquable de la commune de La Couarde, victime collatérale du Covid-19.
Assistance masquée (« êtes vous sûr que c’est bien eux », plaisantera le Maire Patrick Rayton) et chaises distanciées pour un nombre de participants réduit, beaucoup d’adhérents n’ayant pu être présents mais près de 20 d’entre eux participant néanmoins par pouvoirs interposés.
Etat de veille constant
Comme le démontre dans son rapport moral le Président de l’association Jacques Simonneau, les AMIGO veillent au grain. Aussi, lorsque tombe l’annonce de l’annulation du budget des travaux de curage et de balisage du chenal prévus en avril dernier, celui-ci réagit-il immédiatement auprès de M. le Maire. Oui effectivement, il faudra revoter le budget et Patrick Rayton s’en expliquera lors de son intervention.
Car inexorablement, la navigation devient de plus en plus difficile, demandant entre un quart et une demie heure supplémentaire aux plaisanciers chaque année pour sortir leurs embarcations d’un chenal envahi de vase.
Autre souci, la distance entre la zone de désenvasage et le pied des pontons, prévue à 1,50 mètres pour les pouvoirs publics. Car à marée basse, les bateaux se coucheraient, récoltant du coup l’eau au retour de marée.
Or le conducteur machine confirme une faisabilité à 80 cm, avec un complément d’évacuation de la vase restante par lance à incendie. Perfectionniste, Jacques Simonneau et quelques adhérents ont été jusqu’à faire un test en réel et à leurs frais personnels, validant l’hypothèse. Un petit point de désaccord qui sera donc à éclaircir avec la Mairie. Le Président évoquera également la question du balisage, de l’entretien des pontons et de la cale de mise à l’eau.
Bilan d’une année 2019 active
Le Secrétaire Bruno Camuset prend la relève pour un rapport d’activité évoquant notamment la 1ère Journée du Goisil, évènement initié l’année dernière et largement soutenu par la commune. Au programme, accueil autour d’un apéritif, déjeuner et promenades en mer à bord des bateaux des membres. Sans oublier la présence de la SNSM-Ile de Ré à bord de la vedette SNS-458 que pouvaient visiter les participants.
Si pour cette première, la journée a bénéficié d’une belle participation, elle est néanmoins très lourde à organiser et Bruno Camuset regrette le peu de mobilisation des propriétaires de bateaux. Bilan mitigé donc pour une manifestation qui a néanmoins permis une mise en lumière du site. Restent les activités courantes, présence aux Conseils municipaux, contacts réguliers avec la Mairie et les Services de l’Etat et la mise en place de rondes de surveillance pendant le confinement. Avec autorisation officielle, les AMIGOS ont ainsi pu vérifier le bon amarrage des bateaux lors de coups de vent.
Point d’étape avec M. le Maire
Ayant rejoint l’Assemblée et très attendu, Patrick Rayton se vit poser cinq grandes questions par ordre de priorité. Se prêtant au jeu avec clarté, l’élu de La Couarde a aussi affirmé sa volonté d’avancer, sous réserve que les conditions le permettent.
Explications sur report des travaux et budgets
Elle est précise. Considérant qu’il est impossible d’emprunter pour des travaux relevant du fonctionnement du site et non pas d’un investissement, c’est donc au budget communal d’assumer les 37 000 € nécessaires, assortis des quelques 15 000 €. Rappelons que les travaux étaient prévus mais avec une réserve émanant du secteur conchylicole sur la période prévue (avril), l’avis de l’Etat venant corroborer a été retiré par une préconisation entre fin janvier et mars. En conséquence de quoi, le budget a été retiré de l’année 2020 pour être reporté à plus tard. Oui mais quand ? 2021 si possible, affirme Patrick Rayton. « La volonté est là ».
Mais face à une crise sanitaire aux conséquences encore imprécises, notamment le déséquilibre financier du camping municipal, le Maire ne peut dès aujourd’hui s’engager formellement.
Balisage et entretien
Sur le balisage, M. le Maire est formel, c’est une question de sécurité. La commune est en attente des autorisations nécessaires du département Phares et Balises. Le Maire confirme également à l’assistance le concours de la commune pour nettoyer la cale de mise à l’eau et sa volonté de prendre en totalité la gestion de l’entretien des pontons.
Le délicat sujet des épaves
En revanche, sur la question du retrait des épaves (bateaux laissés à l’abandon dans le bassin ou le chenal et nuisant à l’attrait du site autant qu’à son usage), la commune se voit contrainte par la réglementation. A charge du propriétaire, l’enlèvement de tout bateau immatriculé nécessite une procédure. Des courriers ont été envoyés dont la plupart restés sans réponse. M. le Maire et la Conseillère déléguée, Virgine Canard, vont reprendre le dossier.
Sur l’ambitieux projet de création de 24 places supplémentaires, permettant de nouvelles recettes mais supposant aussi la réalisation d’un lourd chantier de réaménagement du site, Patrick Rayton ne fait pas de commentaires. Ou plutôt, il rappelle la nécessité d’une étude globale du site pour établir un projet d’ensemble, les ressources financières étant trop faibles pour une telle réalisation.
Estimant qu’il faut également attendre la fin des travaux de protection en cours, l’élu évoque de nouveau un changement de statut du site du Goisil pour en faire un port. Une idée a priori appréciée par le Département.
Mais il reste encore bien du chemin avant d’envisager cette transformation. Pour le moment, ce que souhaitent et espèrent les AMIGOS mais aussi la Mairie, c’est bien de voir démarrer les travaux de curage en début d’année prochaine.
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