- Environnement & Patrimoine
- Prise de position
Les Amis de l’île de Ré souhaitent l’annulation du projet éolien marin Atlantique sud
Dans un « Avis » de quatre pages, l’association des Amis de l’île de Ré a fait officiellement part de sa position à l’égard du projet éolien marin Atlantique sud, articulée autour de trois items principaux.
L’association prend en premier lieu en compte l’étude de Réseau de Transport Electrique (RTE) à horizon 2050-2060.
Obsolescence de la PPE
Celle-ci « remet fondamentalement en cause la programmation pluriannuelle d’énergie (PPE) en vigueur, qui est la base du projet éolien marin Atlantique sud. » L’ampleur de ce projet… et l’immédiateté de sa mise en oeuvre doivent donc être reconsidérées. Le but recherché étant de décarboner en priorité, la PPE est obsolète car ne conduit pas à cet objectif, selon les AIR. Elle conduit à « développer de façon injustifiée les énergies renouvelables avec déclassement anticipé de capacités de production pilotables, décarbonées et autres ».
« Un débat public inefficient »
Seconde argumentation, « un débat public inefficient et temporellement mal calé ». Dans la ligne de mire des AIR figure notamment le fait que « le débat se fait aujourd’hui sur un dossier de projet très peu étayé, qui laisse des options fondamentales du projet (puissance installée, type et nombre d’éoliennes, emplacement et espacement, corridor de raccordement et technologie de transport, etc.) ouvertes. Le citoyen n’est évidemment pas apte à faire un choix éclairé, d’autant plus que le débat n’est pas alimenté avec des données techniques spécifiques ». L’association poursuit : « Ainsi le débat public… se déroule sans mise à disposition… des résultats d’études spécifiques d’impact ce qui ne permet pas une application loyale du principe ERC (Eviter, Réduire, compenser). »
Enfin le déroulement du débat public « questionne sur le fond… (jeux et théâtralisation) … et s’inscrit dans un processus décisionnel pour lequel les voies de recours ont été significativement réduites, en l’occurrence jusqu’au simple recours au Conseil d’Etat. » La période – élections présidentielles et législatives – est aussi mise en cause.
« Un impact local incontestable »
Enfin les AIR remettent en cause « l’impact local incontestable et très fortement rejeté par la population, en raison de l’implantation du projet dans des zones protégées », susceptible d’impacter la biodiversité. « Les conflits d’usage (Natura 2000, pêche côtière) et de rivage (pollution visuelle, trafic portuaire) doivent aussi être évités… »
En conclusion les AIR considèrent que l’obsolescence de la PPE doit conduire à annuler le projet éolien marin Atlantique sud tel qu’il est engagé. Ils recommandent d’anticiper la révision de la PPE et de la stratégie nationale bas carbone associée prévue mi 2023 à début 2023 et réitèrent leur attachement à ce que tout futur projet éolien marin intègre le retour d’expérience en matière de conduite du projet et d’acceptation par le public.
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