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Les amis de l’île de Ré boudés par les élus
Le 7 août dernier, les Amis de l’Île de Ré se réunissaient à La Flotte pour leur 58ème assemblée générale. Seul le Maire de La Flotte Léon Gendre y participait, comme l’a souligné d’entrée le Président Pierre Bot, rompant avec les années « fastes » au cours desquelles une majorité des Maires rétais signifiaient par leur présence qu’il s’agissait d’un moment fort *.
A près avoir fait un compte-rendu des activités menées durant l’année et de l’état financier de l’association, excédentaire de trois mille euros, Pierre Bot demanda à ses adhérents s’ils donnaient quitus au trésorier, ainsi qu’à lui-même quant aux positions prises au sujet du SCoT. L’assemblée fut unanime. Après cet état des lieux, le président repris les points, déjà abordés lors de la réunion d’information du 18 juillet (voir le n° 74 de Ré à la Hune), d’accord et de désaccord avec la CdC. Puis il y eut l’exposition des projets actuels et futurs, comme la création et distribution du nouveau dépliant, et, la préparation d’un livre reprenant les différentes affiches de l’association. La réunion se clôtura par un débat qui fut marqué par l’intervention de l’ex-ministre Jacques Toubon, qui déplora l’attitude des élus rétais, à l’exception du maire de La Flotte, Léon Gendre. Il se positionna pour que « chacun reprenne la même attitude au même niveau, c’est-à-dire celle d’exercer au mieux sa responsabilité, […] et la responsabilité de chacun c’est d’arriver à une solution qui soit une solution bonne pour l’économie de l’Île de Ré et un résultat positif pour l’environnement * ».
Parole donnée à Pierre Bot
Lors d’une entrevue que nous avons eue avec Pierre Bot, il a tenu à préciser qu’il est pour la réalisation de logements sociaux et qu’il n’a pas demandé un gel des constructions. Il nous a exposé également son opinion selon laquelle « le PPRN est une catastrophe pour le canton nord et un moyen de pression utilisé par la Préfecture. La position de Lionel Quillet – quant à elle – est irresponsable et jusqu’au-boutiste, il est dans le mur et ce qui va arriver c’est que les constructeurs, les gens qui travaillent, les artisans vont être asséchés et vont se retrouver peut-être à terme sans rien, simplement parce qu’il accuse l’État, cela le regarde mais il n’y a pas de dialogue, c’est lui qui met l’économie dans une très mauvaise position, c’est ça sa posture, il est complètement piégé ».
Pour Pierre Bot, le SCoT a subi une régression. Il attend toutefois « un changement d’attitude » de la part de la CdC, et de son Président dans le but de revenir à un dialogue qui serait serein et constructif en dépit des désaccords. Il avoua qu’une des options qu’il envisage pour la résolution du conflit serait de prendre l’initiative d’aller voir Lionel Quillet, peut-être de manière informelle, afin de procéder à la reprise du dialogue… Pas sûr que de tels propos soient de nature à apaiser le climat…
Lolita Prieur
* NDLR : Interrogés par Ré à la Hune sur cette absence remarquée et fustigée, leur position est claire : « nous subissons depuis des mois des attaques en règle et violentes de la part du Président des AIR et de ses acolytes de l’EPIR (NDLR : Jean-Pierre Goumard et Patrick Salez), ils ne pensaient tout de même pas que nous allions venir ? ».
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Petite mise au point de la rédaction
Ré à la Hune a été mis en cause par Pierre Bot publiquement devant ses environ 200 adhérents présents, sans bien sûr pouvoir s’expliquer. Nous tenons à rétablir la vérité.
1. Ré à la Hune se rend à tous les points presse auxquels le journal est convié. Ainsi avons-nous retranscris fidèlement les propos tenus par les trois représentants de l’EPIR lors de leur dernier point presse du printemps, qui a d’ailleurs été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase des « pro-vie permanente » ulcérés de l’accaparation de la scène médiatique par ces trois représentants depuis 2 ans. C’est après ce point presse, relayé par les quatre médias présents dont Ré à la Hune, que les « actifs rétais » sont montés au créneau via des pétitions et auprès des Commissaires-enquêteurs.
2. Ainsi nos lecteurs ont-il pu lire dans Ré à la Hune N° 74 l’interview de Dominique Chevillon – dont les positions proches de celles de l’EPIR et du Maire de La Flotte et assez opposées à la politique de la CdC ne sont pas un mystère – preuve s’il en était besoin que nos colonnes sont ouvertes à tous, du moins tous ceux qui ont des positions constructives à nous communiquer.
3. Bien que nous n’ayons pas été informés ni conviés à la réunion d’information des AIR du 18 juillet à La Flotte, nous avons couvert l’événement et notre journaliste Lolita Prieur a retranscris fidèlement les propos tenus par les AIR (Ré à la Hune N° 74).
4. Bien que nous n’ayons pas été informés ni conviés à l’AG des AIR du 7 août toujours à La Flotte, nous avons couvert l’événement et notre journaliste Lolita Prieur a retranscris fidèlement les propos tenus par Pierre Bot, contrairement à ses allégations pleines d’a priori (« Votre Rédaction refusera de publier mes propos sur Lionel Quillet »).
5. Nous constatons qu’après avoir été pris à partie par Pierre Bot à l’issue de la réunion publique d’Ars en Ré, quant au fait qu’il n’était pas informé – contrairement à ce que nous avions écrit dans Ré à la Hune – de l’arrivée des cartes d’aléas, nous avons publié les dates précises de rencontres entre Pierre Bot et Lionel Quillet, auxquelles assistaient des tiers, au cours desquelles le PPRN et la grave hypothèque qu’il faisait peser sur l’avenir de la vie permanente de l’île de Ré ont été évoqués. À ce jour, Pierre Bot n’a pas démenti.
6. Ré à la Hune tient la ligne éditoriale qui lui semble juste et éclairée, compte tenu de sa vision de l’île de Ré – et nous avons la faiblesse de croire que le Comité de Rédaction, composé des mêmes journalistes depuis l’origine, qui vivent à l’année sur l’île de Ré depuis des décennies, la connaît plutôt bien – en traitant du fond des sujets, sans chercher à alimenter la polémique ni à faire monter ses ventes par des titres chocs, puisque par définition il s’agit d’un journal GRATUIT.
7. Fait remarquable, la qualité de nos dossiers en général, et particulièrement de ceux sur le SCoT, le PPRN et le PAPI, est largement soulignée par TOUS les acteurs de l’île de Ré. Celui de Ré à la Hune N° 74 a réussi la gageure de recevoir les félicitations concomitantes de la Préfète, des environnementalistes et des élus rétais ! Dans le climat de tension actuel, il s’agit là d’un bel hommage à la façon dont nous exerçons notre métier.
8. Nous continuerons à « tracer notre route éditoriale », en notre âme et conscience, et en toute indépendance, fussions-nous fustigés par les uns ou les autres, soupçonnés de collusion avec telle ou telle école de pensée rétaise, peu nous importe de bousculer certaines « positions acquises », nos lecteurs eux apprécient notre ton et notre apport de fond au débat rétais.
La Rédaction
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