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Les AIR : une voix indépendante
Après six années de présidence, Pierre Bot, applaudi par l’assemblée pour le travail accompli, passe le relais à Bernard Bordier. Une passation de pouvoir annoncée pour la plus ancienne association environnementale rétaise, qui revendique 620 adhérents et oeuvre depuis 60 ans à la préservation de l’environnement et de l’authenticité de l’île de Ré.
Pour aménager et protéger le territoire, les élus disposent d’outils, de lois et de moyens financiers qui ne font pas toujours consensus dans leurs applications. Les Amis de l’île de Ré font entendre leur désaccord notamment sur le SCOT (Schéma de COhérence Territoriale) et dénoncent l’emballement de la construction sur le canton sud, souhaitent des prescriptions et non des préconisations en matière de constructibilité, mais aussi connaître les surfaces résiduelles constructibles précises pour chaque commune. Le recours en annulation contre le SCOT de l’île de Ré porte essentiellement sur la non prise en compte d’une demande de la préfecture de limiter de façon formelle le résiduel constructible. « Les recommandations ne suffi sent pas » pour Pierre Bot qui argumente sur la notion de « capacité d’accueil largement dépassée, dont la démonstration est faite aux grands week-end et en saison ». Le PAPI, Programme d’Action et de Prévention des Inondations, le PPRL Plan de Prévention des Risques Littoraux sont aussi suivis attentivement par les AIR. « Ce sont les cartes de l’État qui s’imposeront, pour définir la constructibilité de l’île de Ré : un enjeu fort pour l’économie rétaise et particulièrement pour le secteur du bâtiment sévèrement touché depuis Xynthia. » Pierre Bot fait alors état de courriers échangés suite aux réunions de juillet entre Préfecture et CDC, et regrette « une désinformation surprenante ». Il souhaite que ces courriers soient adressés aux maires.
Toutefois, un certain nombre d’adhérents ont depuis l’an passé demandé à ce que le dialogue avec les élus soit rétabli, pour réfléchir positivement sur l’aménagement et la protection de l’île de Ré.
Force restera à l’État !
Le débat se portait ensuite sur les divergences entre État et CdC. Léon Gendre intervint pour rappeler que « l’État seul règlera le problème des hauteurs d’eau. La carte d’aléas sera celle de l’État, prévue au 1er octobre. L’État nous protège et force restera à l’État ! ». Rappelant au passage la lettre de cadrage du préfet sur le SCOT, il estima que l’on faisait actuellement exactement l’inverse et que l’activité de construction s’est emballée. La loi ALUR, qui prône la densification des constructions citadines, devrait prendre en compte la spécificité de l’île de Ré. « Les Yvelines et l’île de Ré, ce n’est pas le même contexte ! » D’autres intervenants participèrent à ce débat sur les grandes échéances qui dessineront l’avenir de l’île de Ré et firent part de leurs inquiétudes, particulièrement sur les valeurs du foncier et du bâti. Léon Gendre leur donna quelques assurances. La gestion de l’écotaxe s’invita aussi dans le débat, certains déplorant la discrétion de sa gestion, voire son opacité. Léon Gendre parlait de « saisir la Cour des Comptes pour le contrôle de l’affectation de l’écotaxe ».
En rendant hommage au travail de Pierre Bot, Bernard Bordier, fort de son implication associative, a fait entendre sa préoccupation : « Il n’y a pas que des riches dans l’île de Ré ! », montrant sa volonté de « s’intéresser à la dimension économique et sociale, de changer l’image catastrophique de l’île de Ré donnée par les grands médias parisiens ».
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