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Les agriculteurs rétais s’unissent pour le développement durable
Le Groupement pour le Développement d’une Agriculture Durable (GDAD) a tenu son assemblée générale jeudi 4 février.
Née en 2013 de la volonté des cultivateurs locaux de concilier agriculture et environnement, tout en tenant compte de la spécificité insulaire, la jeune association s’implique avec les acteurs du territoire.
Terre historiquement paysanne, l’agriculture constitue toujours l’une des principales ressources de l’île. Qu’il s’agisse du vin, du sel, de la pomme de terre… le label « île de Ré » se vend bien ! Ce sont 84 exploitants et 76 sauniers qui se battent pour que nos produits emblématiques continuent de gagner en qualité grâce aux efforts consentis. La mise en place de la méthode de la confusion sexuelle par exemple, soutenue par la Communauté de Communes, permet aujourd’hui de traiter la totalité des vignes sans pesticides. Conscient des enjeux économiques qui reposent sur une pratique raisonnée de leur activité, le collectif présidé par Carole Pardell, s’engage pour identifier les problématiques de l’agriculture insulaire et proposer des réponses innovantes, respectueuses de l’environnement et pérennes.
Une réflexion collective sur l’avenir de l’agriculture rétaise
Ouvert à toutes les professions agricoles de l’île (viticulteurs, producteurs de pomme de terre, sauniers, maraichers, éleveurs, apiculteurs), le GDAD est encore en construction mais d’ores et déjà très actif. Pour être au plus près de la réalité et des perspectives de l’agriculture rétaise, un premier diagnostic a pu être établi grâce à une étude menée par la Chambre d’Agriculture en partenariat avec la CdC. Parmi les priorités mises en exergue : construire des bâtiments et développer le foncier agricole, au regard des contraintes liées au PLUi (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal) enjeu majeur du développement sur le territoire.
Un dialogue inter-îles a également été initié, une réunion dont le thème sera « Insularité : atout ou handicap ? » fera l’objet d’une prochaine rencontre qui se tiendra à Oléron.
Un bilan encourageant, des projets concrets et une assemblée très animée
Ils étaient nombreux (presque 70) dans la petite salle de la coopérative, entre concertation et débats, si les intervenants (Carole Pardell, Harald Lesaigle « Les Vergers de Sainte-Marie » et Louis Merlin, saunier à Saint-Clément) n’étaient parvenus à modérer les échanges. Léon Gendre, au sujet de la maîtrise foncière a beaucoup fait rire en évoquant les « pelouses sableuses » un temps protégées par la législation. Tous impliqués en tous cas, et malgré les inévitables querelles traditionnelles, finalement solidaires… Adoptés à l’unanimité, Le GDAD dégage deux grands projets pour l’année 2016. Le manque de bâtiments et l’accès au droit de construire étant très difficile sur l’île, l’association préconise d’optimiser les outils existants. Toujours dans l’esprit de mutualisation, une CUMA (Coopérative d’Utilisation du Matériel) devrait voir le jour. Il s’agirait de la création d’un bâtiment avec entretien du matériel commun. La reconquête des friches ensuite est un autre sujet sensible. L’élevage ayant été quasiment évacué de l’île, l’installation d’un berger en pâture itinérante est prévue et devrait renforcer l’attractivité locale.
Un mot d’ordre : privilégier le circuit court
Présentes dans la salle, les représentantes de « L’AMAP » et de l’Association « La Marmite » ont manifesté leur désir de contribuer au développement du groupement. Les deux associations souhaitent participer à ce vent de dynamisme local et inclure dans leur chaine « bio » le programme d’auto alimentation du GDAD, aussi bien auprès des particuliers que des enfants des écoles. Les idées ont fusé pour appuyer ce dynamisme local, largement encouragé par Michel Pelletier (Président durant vingt-cinq ans de la coopérative) qui a conclu la séance en saluant la relève d’un esprit paysan qui caractérise l’île.
Contact : gdad @gmail.com
Adhésion : 10€.
Café citoyen : « l’agriculture durable sur l’île de Ré » samedi 27 février, à 15 heures au Bar à Quai à La Noue.
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