Léon Gendre, ardent défenseur du département !

Devant une salle Vauban bondée et ravie par la prestation des chorales des Hautes-Raises et Résonance, dirigée par Sophie Laze, Patrice Déchelette, maire de Saint-Martin, ouvrait cette cérémonie des voeux par quelques mots d’accueil et donnait le micro à Léon Gendre conseiller général du canton sud de l’île de Ré, pour un discours en trois actes.

Premier acte : inquiétude et pessimisme

Léon Gendre brossa à grands traits un tableau réaliste de la situation politique, sociale et économique dans le monde, l’Europe et la France. S’inquiétant de « la mondialisation, qui ne date pas d’hier, mais qui menace de plus en plus notre vieux continent européen, le conseiller général s’interroge sur les capacités de l’Europe à réagir avec ses atouts, sa richesse patrimoniale, sa culture, son avance technologique, face aux pays émergents. Riche de 2000 ans de réussites économiques, scientifiques et culturelles, l’Europe est encore le continent le plus prospère du monde. Mais tous les pays qui le composent ne sont pas à égalité de chances. La France est à la traîne et doit faire évoluer l’ensemble de sa politique au risque de rejoindre le camp des vaincus ! » Citant tour à tour Nicolas Baverez, essayiste et Alain Lambert, ancien ministre du budget, le conseiller général stigmatise « l’immobilisme et le manque de réalisme » de nos gouvernants qui « sont dans le déni au lieu d’agir ! »

Deuxième acte : menaces sur le le département

Rappelant la création des départements au lendemain de la révolution de 1791, confortés par le premier consul en 1801, Léon Gendre soulignait combien « cet héritage de nos anciennes provinces a joué pleinement son rôle de collectivités intermédiaires entre l’Etat et les communes. » Il estime que les têtes pensantes qui rendent le mille-feuilles des collectivités responsable des déficits et des lourdeurs administratives feraient mieux, si réforme il doit y avoir, de réduire le nombre de régions plutôt que de faire disparaître les départements. « La commune reste le socle de nos institutions et les élus communaux sont les plus appréciés, car ils sont disponibles et économes ! » souligne le conseiller général, qui rappelle le rôle déterminant tenu par les syndicats intercommunaux, ancêtres des communautés de communes, dans l’électrification des communes, la desserte d’eau et les réseaux d’assainissement.

Troisième acte : une proximité efficace et une note d’optimisme

« Le département, cette collectivité bicentenaire qui, pour son malheur, s’est vue libérée de la tutelle de l’Etat après le vote par le parlement des lois de décentralisation en 1982, s’est fait piéger par l’Etat qui lui a confié la gestion des dépenses sociales. Pour équilibrer son budget, le Conseil Général doit différer certains investissements nécessaires au développement économique. » Avec leurs compétences respectives et leurs financements, le département et la communauté de communes, accompagnent de nombreux projets communaux. Ainsi Léon Gendre rappela que depuis son élection au Conseil Général, il a oeuvré entre autres réalisations pour: le transfert de la perception de la rue Mérindot à la place de la République, l’agrandissement du musée Ernest Cognacq, la reconstruction de l’hôpital et de la maison de retraite, l’acquisition de l’hospice St Honoré pour un euro symbolique et l’installation de la Communauté de Communes, la construction de la piscine intercommunale, l’acquisition des terrains destinés à la construction de la nouvelle gendarmerie, la restauration du port de Saint-Martin et des installations portuaires. Reconnaissant les bienfaits de l’éco-taxe pour la protection des espaces naturels de notre île de Ré, Léon Gendre s’interroge sur le rôle de l’Etat qui multiplie les dotations de fonctionnement aux communautés de communes et d’agglomérations. « Les compétences des communautés de communes se sont accrues, quelquefois au détriment des initiatives communales ! »

En présentant ses voeux de bonne et heureuse année 2014 à toutes et à tous, Léon Gendre dit toute sa confiance en son pays, en l’homme et ses ressources imaginatives pour relever les défis qui l’attendent au cours de ce troisième millénaire.