- Environnement & Patrimoine
- Conseil départemental
L’éolien continue de faire brasser de l’air
Les questions d’environnement ont été particulièrement au coeur des débats de la session de fin d’année, qui s’est déroulée du 17 au 21 décembre, dont la nouvelle installation de l’observatoire de l’éolien.
La première réunion du nouvel observatoire de l’éolien(1), porté par Lionel Quillet et Loïc Girard (conseiller du canton Saintonge Estuaire), s’est déroulée le 14 décembre. « Une chose est apparue très clairement, c’est qu’il n’existe aucun schéma de l’éolien comme il existe des schémas de planification ou d’urbanisme et c’est inadmissible », a relaté le président de l’observatoire Lionel Quillet, « Quand on voit le temps qu’il faut pour faire passer le moindre projet de construction ou d’installation – trois ans pour une cabane de pêche ! – il n’est pas normal que les éoliennes puissent se monter aussi vite et sans concertation ».
Autre constat : « Le choix des emplacements est totalement mercantile. Ce sont des choix de techniciens commerciaux qui font en fonction de réponses privées sur des terrains privés, moyennant finances […] sans aucune concertation avec les élus et la population », poursuit Lionel Quillet, qui a « senti chez les maires une exaspération totale. Ils font des plans d’aménagement du territoire, PLU, PLUI, etc ., mais quand une éolienne arrive ils ne peuvent rien dire et n’ont aucun moyen d’être entendus ».
Troisième constat : les associations environnementales locales (la LPO, Nature Environnement 17, Biosphère, Obios) ne comprennent pas non plus que leurs interventions ne soient pas entendues lorsque les projets concernent des territoires classés en zones naturelles sensibles. « De plus, les recours deviennent de plus en plus compliqués puisque le tribunal administratif ne prendra plus de décision à court terme, ce qui veut dire qu’il faudra passer directement par la Cour d’Appel, ce qui signifie un investissement financier fort », rappelle l’élu. Lui craint que la répétition de projets imposés ne finisse par entraîner un rejet pur et simple de l’éolien par la population, alors que les besoins en énergies renouvelables sont réels.
Lionel Quillet et Loïc Girard ont proposé de voter « un moratoire d’attente » le temps de pouvoir définir un schéma de l’éolien départemental, et de proposer que ce schéma s’inscrive dans un plus grand horizon, à l’échelle régionale. Le conseiller Guy Denier (Aytré) a fait part de son scepticisme sur l’utilité d’un moratoire et a appelé à plutôt réaliser un schéma des énergies renouvelables en mixte énergétique.
Anne-Lise Durif
Un médiateur pour régler les conflits
En cette fin d’année, le Département s’est doté d’un médiateur. Son rôle est d’aider à trouver des solutions à l’amiable dans des conflits ou des désaccords pouvant survenir entre l’institution et les particuliers,
maires ou associations, sur des sujets en lien avec les services ou les compétences du Département. Les problématiques peuvent inclure les aides sociales, une absence de réponse d’un service du Département,
un refus d’agrément pour une assistante maternelle ou encore pour un litige estimé par une activité commerciale dans le cadre de travaux effectués par le Département. Le champ d’action est vaste, mais le
recours au médiateur doit survenir seulement si les procédures de réclamations habituelles n’ont pas marché. Le Département a nommé à ce poste Christian Leyrit, ingénieur des ponts, des eaux et des forêts,
et ancien préfet de la Charente-Maritime (1999-2004). Pour connaître les heures et lieux de permanence (gratuit) : Tél. 05 17 83 43 00.
Et aussi…
* 3.794 M€ de subventions attribuées au Syndicat des eaux de la Charente-Maritime dans le cadre du Programme 2018 d’assainissement
des communes, qui servira a financer notamment les travaux de La Couarde-sur-Mer.
* 837 250€ d’aides à la revitalisation des petites communes, dont vont bénéficier notamment La Couarde-sur-Mer, La Flotte et Sainte-Marie-de-Ré.
* 15M€ d’investissement dans la stratégie de développement portuaire du Syndicat mixte du port de pêche de Chef-de-Baie. Composé du Département et de la Communauté d’agglomération de La Rochelle,
Le syndicat gère le port à partir du 1er janvier 2019.
* Le Syndicat mixte des aéroports de la Rochelle – Ile de Ré et de Rochefort – Charente-Maritime, dont les statuts ont été approuvés, est effectif au 1er janvier 2019. En prévision de sa contribution pour l’année
2019, le Département a inscrit une somme de 1,1 M€.
* Le budget prévisionnel 2019 s’équilibre à 943.16 M€ (budget principal), dont 712.11 M€ en fonctionnement et 231.05M€ en investissement. Avec les budgets annexes et les opérations d’ordre, l’équilibre s’établit
1 milliard et 38 millions € (993.5 M€ au BP 2018).
Lire aussi
-
Environnement & Patrimoine
L’île de Ré et La Rochelle, un destin lié… jusque dans les commémorations
Dans le cadre des 400 ans des guerres de religion, la Communauté de communes de l’île de Ré, la ville de La Rochelle et La Rochelle Université organisent un colloque scientifique, ouvert au grand public, du 27 au 29 novembre.
-
Environnement & Patrimoine
AlimenTerre, engagé pour une alimentation éthique
Les 25 et 26 novembre, le festival AlimenTerre se tiendra sur l’île de Ré. Trois projections documentaires suivies de temps d’échange sont programmées à La Maline. Présentation avec l’un des co-organisateurs sur l’île de Ré de ce festival international, Geoffroy Maincent.
-
Environnement & Patrimoine
Grand Port Maritime : MAT-Ré reste vigilante
Après avoir été longtemps isolée, l’association rétaise entretient désormais des relations avec la gouvernance portuaire, avec les autres associations et élargit ses sujets de vigilance.
Je souhaite réagir à cet article