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- AG de l'association des usagers et plaisanciers de la pointe du Grouin
L’environnement et la sécurité au coeur des préoccupations de l’AUPPG
Présidée par Régis Baudonnière, également à la tête de l’URCAN*, l’Association des usagers et plaisanciers de la Pointe du Grouin se préoccupe d’environnement et de sécurité.
Regroupant 66 adhérents, l’AUPPG travaille en étroite relation avec la Mairie de Loix, l’UNAP-Charente-Maritime et l’URCAN. Ainsi, cette dernière a-t-elle questionné le Préfet et la Présidente du département sur le défaut de balisage des parcs à huîtres. La DDTM** a demandé une enquête à Phares & Balises et travaille sur le sujet avec le Comité régional conchylicole – section Charente-Maritime (CRC-Charente- Maritime). « La mise en place de ce balisage est de la responsabilité des ostréiculteurs, qui en ont l’obligation. », expliquent les différents interlocuteurs.
500 kg de déchets ramassés au Grouin
L’AUPPG s’est aussi jointe à l’APSL et des associations environnementales pour nettoyer la plage du Grouin, afin de coordonner et amplifier les actions. Ainsi l’an passé 500 kg de déchets ostréicoles notamment ont été ramassés à la Pointe du Grouin, lors de deux opérations. L’association a demandé à la Mairie l’enlèvement des anciens corps-morts et piquets ostréicoles, ainsi que le ré-enfouissement de plusieurs blocs de béton, dangereux.
Les deux associations de plaisanciers de Loix (Association des Amis du Port de Loix et AUPPG) se sont rapprochées pour créer l’évènement de la fête du port de Loix, ayant eu lieu le 12 août 2022.
Au plan financier, si le résultat de l’association est très légèrement déficitaire, sa trésorerie de plus de 10 K€ lui permet de voter à l’unanimité un don de 600 € à la SNSM, avec laquelle elle entretient un lien étroit.
« Nous investissons pour notre sécurité et notre avenir » a justifié en substance Régis Baudonnière.
Blocs de béton, ferraille ostréicole, poteau submergé
Le Premier Adjoint au Maire de Loix, Patrick Boussaton, est venu expliquer à l’assemblée les actions menées et les difficultés rencontrées. Il a passé une importante commande auprès d’une entreprise de La Turballe pour remettre à leur place les blocs de béton ayant basculé et enlever le maximum de ferrailles ostréicoles. Deux barges, dont l’une automotrice, adaptée à la vase, arriveront en convoi exceptionnel pour opérer en novembre ou décembre 2022, le budget est supérieur à 40K€.
L’enlèvement des ferrailles ostréicoles se fera en partenariat avec le Parc naturel marin, d’ici à fin 2023, l’opération est budgétée, sachant que pour le Parc la mission est à visée environnementale et concerne donc l’enlèvement des plastiques sur les parcs à huîtres. Cette zone est la douzième et dernière à nettoyer pour le PNM, car elle est la plus compliquée, avec beaucoup de concessions abandonnées ou dont la situation administrative n’est pas claire.
Un gros poteau à la sortie du Grouin s’avère dangereux car submergé à marée haute. L’AUPPG envisage de le signaler par une bouée. Si elle n’a pas compétence pour le faire et risque de se faire reprocher d’intervenir en zone ostréicole, il s’agit surtout d’une incitation pour que les Phares et Balises fassent le nécessaire…
Une zone interdite de mouillage à visée écologique
Un bac à marée est installé de novembre à Pâques sur la plage du Grouin : « J’étais sceptique, je reconnais que cela marche bien à cette période, on y a récupéré près d’une demie-tonne de produits ostréicoles. Le bac à marée installé au Preau marche moins bien. On enlève ces bacs après les vacances de Pâques, car sinon ils deviennent des poubelles », a expliqué Patrick Boussaton.
Il a aussi été longuement question de la Zone interdite de mouillage (ZIM) : « Les plaisanciers de Loix ont intérêt à protéger les zones de mouillage, nous devons montrer que nous sommes de bons gestionnaires, que la zoostère se porte bien. Signée en début d’été par les Affaires Maritimes, la ZIM sera identifiée sur les cartes en 2023, il s’agit d’une première zone de la sorte à visée écologique en Atlantique, il en existe déjà pour des raisons techniques… Nous entretenons de très bons rapports avec la DREAL. », a conclu sur ce sujet le Premier Adjoint.
Sur la suggestion d’un adhérent, l’AUPPG va se doter d’une « boîte de port », sorte de chariot en plastique, qui permettra aux plaisanciers de transporter plus aisément du matériel jusqu’à leur bateau.
Denis Chatin, président de la SNSM île de Ré, est intervenu longuement pour détailler les types et modalités des interventions des secouristes en mer, pour préserver en priorité les personnes et ensuite les biens (lire ci-dessous). Très applaudi, parce que « lors d’une sortie en mer tout peut arriver et vous ne serez jamais seul » a conclu Régis Baudonnière.
*Union rétaise des clubs et activités nautiques qui fédère l’ensemble des clubs et cercles nautiques de l’île de Ré.
**Direction départementale des territoires et de la mer.
Sauvetage en mer : la SNSM sur tous les fronts
« La SNSM île de Ré n’est pas une grosse station, notre budget annuel oscille entre 40 et 50 K€, en fonction des problèmes mécaniques, du prix du carburant et de l’entretien des équipements qui s’usent très vite », a expliqué Denis Chatin, président de l’antenne rétaise de la SNSM.
« Le sauvetage des personnes est notre priorité, puis l’assistance aux biens. Pour les secours à la personne, nous intervenons été comme hiver, 20 % des sauvetages se font la nuit, nos recherches sont dirigées par le Cross Etel, qui coordonne l’ensemble des moyens de sauvetage : hélicoptère, pompiers, Marine, SNSM et il ne nous lâche pas, tant qu’un doute demeure on reste en mer. La SNSM fait les recherches et apporte les premiers soins médicaux, nous sommes des pompiers de la mer formés pour cela, nous prenons en charge les blessés, faisons les premiers bilans médicaux en lien avec le Cross et les médecins régulateurs de Bayonne et Toulouse qui nous guident si besoin dans nos gestes de premier secours d’urgence. »
Hiver comme été
La SNSM île de Ré fait 60 à 80 interventions de sauvetages par an. Au 10 août 2022, elle comptabilise 48 interventions à son actif. Chaque vendredi soir, toute l’année, l’équipe secouriste bénévole part en entraînement en mer pour plus de deux heures, en simulant toutes sortes de situations.
« En été, si un fort coup de vent est annoncé au-dessus de Force 6-7 on part au large, on se met en stand-by, et on n’y coupe pas, il ne faut en général pas plus de 15 minutes pour qu’un incident nécessite notre intervention. »
Sur les 48 interventions réalisées au 10 août 2022, 16 ont concerné des pannes moteur électriques ou mécaniques : « il faut aller vite car il y a des zones dangereuses mal balisées », 2 interventions pour 5 nageurs en difficulté, notamment dans les courants de Trousse- Chemise et vers La Tranche-sur-Mer, 6 voies d’eau, le plus souvent dues à des piquets ou des bateaux qui tapent sur les cailloux – la SNSM a des moyens de renflouage puis remorque le bateau jusqu’au port, une « inquiétude » avec zone de recherche, 6 échouages liés soit à des ruptures de mouillage soit des erreurs de lecture de la cartographie, un accident de jetski : « les nouveaux sports nautiques de types jet-ski, kite-surf, paddle posent de plus en plus de problèmes avec de gros traumatismes », un empannage, une noyade dans le Fier d’Ars (le plaisancier en accrochant son corps mort est tombé à l’eau) : « l’homme à la mer est assez fréquent, 70 % des hommes qui tombent à la mer ont la braguette ouverte, une échelle de corde est obligatoire, il ne faut jamais traîner quelqu’un et si vous tombez à l’eau il faut adopter la position foetale, si vous absorbez trois fois de l’eau de mer dans les poumons c’est l’arrêt cardiaque assuré ». 7 autres interventions ont concerné des chavirages : « il faut avoir une VHF sur soi, c’est un outil de recherche très important pour le Cross et la SNSM, je vous mets au défi de déverrouiller un téléphone avec les doigts mouillés. » Une intervention a concerné l’avion ayant amerri cul par-dessus tête puis coulé au large de l’Abbaye de La Flotte, dont le pilote a réussi à s’extraire et a été récupéré dans un premier temps par un voilier ayant assisté à sa chute, avant que la SNSM ne prenne le relais. L’avion a été renfloué dix jours après.
150 à 200 personnes secourues chaque année
Ces 48 sauvetages ont impliqué 122 personnes, sur une année pleine ce sont entre 150 et 200 personnes qui bénéficient des interventions de la SNSM île de Ré. Si les secours à la personne sont gratuits et donnent lieu à un rapport de sauvetage, les interventions sur les biens matériels sont facturées 450 € ou 650 € par heure, selon différents critères.
Le temps d’appareillage de l’équipe SNSM, depuis l’alerte donnée, ne dépasse pas le quart d’heure « On part beaucoup plus vite ». D’après Denis Chatin, la durée de survie en mer au large est de 1heure en été, 10 minutes en hiver… Derniers conseils du président de la SNSM-Île de Ré : « Il ne faut jamais placer son bateau dans le sillage d’un autre bateau, même si c’est très tentant, c’est source d’accidents très graves. Et le pilote doit toujours accrocher le cordon de sécurité à son poignet ou sa jambe, s’il tombe à l’eau ou chute, le bateau termine sa lancée et s’arrête, sinon les risques de toupie et autres sont élevés. »
Au large de nos côtes rétaises, la SNSM veille toute l’année, grâce à une équipe stable, compétente et soudée. La psychologie et le mental de chacun sont aussi essentiels, face aux drames auxquels les secouristes de la mer sont parfois confrontés.
Propos recueillis par Nathalie Vauchez
N° de secours en mer : 196
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