L’écoute au coeur du programme de la liste « Ars pour tous » menée par Bernard Gau-Verdon
On savait qu’une liste se préparait à Ars, alternative à celle menée par Danièle Pétiniaud-Gros, actuelle 4ème adjointe.
L’entrepreneur Yannick Palvadeau a été très sollicité pour mener cette liste, il a finalement décliné et le choix s’est unanimement porté sur Bernard Gau-Verdon « le plus représentatif de tous », qui fonctionnera en duo avec Pierre Boeuf.Même si les Municipales sur l’île de Ré ne sont guère politisées, les sensibilités des têtes de liste sont connues. Ainsi on savait qu’un certain nombre d’Arsais – Jean-Louis Olivier en tête – souhaitaient qu’une liste se présente plus dans la mouvance du maire sortant, clairement de droite.
La liste menée par le médecin de 57 ans, « Casseron par filiation », et qui vient de s’installer de façon permanente à Ars qu’il fréquente depuis toujours, se veut toutefois représentative de la population du village, constituée de toutes sortes d’habitants, de résidents permanents et de quelques résidents secondaires, de jeunes actifs et de retraités, ainsi que de personnes engagées dans le milieu associatif. Elle revendique une mixité à l’image des Arsais, Casserons ou non*.
Créer un « Trait-d’union » entre tous
« Je suis un peu tous, j’aime les gens, l’écoute est pour moi fondamentale, il faut prendre du temps pour écouter les concitoyens. Je dis les choses, je suis d’un naturel réfléchi. Passionné et engagé, je ne mens jamais », ainsi se décrit ce communiquant averti et extraverti. Il prévoit – s’il devient Maire – de consacrer deux matinées par semaine à recevoir tous ceux qui voudront le rencontrer. Les jeunes étant l’avenir de la Commune, il entend créer une Commission de jeunes qui se réunirait par exemple trimestriellement et dont quelques délégués viendraient exposer au conseil municipal leurs attentes et proposer des projets constructifs.
Bernard Gau-Verdon voudrait bien sûr favoriser les associations déjà existantes mais aussi encourager la création d’une nouvelle qui s’intitulerait « Le Trait d’Union ». Au fait de la psychologie des adolescents sur lesquels il s’est penché particulièrement au début de sa carrière professionnelle, il souhaiterait qu’une telle structure relie les anciens et les jeunes, dans les deux sens. Une maison intergénérationnelle pourrait ainsi être créée au rez-de-chaussée du “bâtiment de la DDE” (après demande de dérogation préfectorale via la CdC). Les jeunes pourraient ainsi aider la population âgée dans ses démarches administratives – de plus en plus numérisées -, tandis que les aînés pourraient leur transmettre leurs savoir-faire et traditions, par exemple en matière de pêche à pied.
Autre projet qui pourrait s’intégrer dans ce bâtiment, aujourd’hui propriété de la CdC, les installations d’un pédicure/ podologue et d’un orthophoniste qui viendraient compléter au sein de la maison médicale les services apportés par les infirmières et le kinésithérapeute. Il faudra aussi y prévoir « le recrutement » d’un nouveau médecin généraliste, afin d’anticiper les prochains départs à la retraite.
Logements et animations pour favoriser la vie permanente
En matière de logements, quarante à cinquante seront réalisés au lieu-dit Les Noues, projet inscrit au PLUi : un tiers de logements à loyers modérés, un tiers de logements pour saisonniers et classes vertes, et un tiers pour de l’accession à la propriété.
Côté culture, l’équipe aimerait par exemple qu’un Chef d’orchestre intervienne dans l’école afin de faire des démonstrations des différents instruments de musique, ou encore monter avec l’aide de Philippe Maynial (scénariste, écrivain et producteur de films bien connu à Ars) un festival de cinéma, autour d’un thème ou d’une époque, différents chaque année.
L’idée serait aussi de prolonger les nombreuses activités associatives et développer de nouvelles animations autour de l’église d’Ars, image forte du village, à laquelle les habitants sont très attachés, et grâce à laquelle Ars peut se targuer de faire partie des « Plus beaux Villages de France ». « Ars pour tous » voudrait aussi faire vivre le village a minima d’avril à octobre, au travers d’évènements intergénérationnels.
Les locaux de l’actuelle caserne, lorsqu’ils seront récupérés par la Mairie, pourraient accueillir les ateliers communaux, ainsi que des artisans, une zone pilote pourrait être créée dans la zone artisanale pour exploiter le photovoltaïque, et la création d’une « Ressourcerie » permettrait de recycler moult objets tout en créant du lien social.
En matière de vie économique, l’équipe voudrait encourager l’installation de commerçants permanents, relancer une association de commerçants qui permettrait de créer une dynamique entre les quartiers de l’église et du port et favoriser les échanges avec la Mairie.
Des réaménagements nécessaires
Au niveau de la voirie, il faudra réaménager la route de Grignon autour de deux pistes cyclables, une allée piétonne et deux voies automobiles, ainsi que les routes de la Criée et de la Prée, tandis que l’assainissement de la ZA et de la rue du Havre est à revoir.
Concernant la circulation et le stationnement, rien ne sera envisagé sans une large concertation. Bernard Gau-Verdon aimerait d’ailleurs bien, qu’à l’instar de Châtelaillon-Plage où son épouse Isabelle est élue, des comités de quartiers soient créés – qui permettent de recueillir les avis des riverains et d’organiser des animations thématiques. Une idée toute simple pourrait déjà être mise en oeuvre immédiatement, qui consisterait à faire un marquage au sol des sens de circulation des voies cyclables autour du bassin de la Prée, souvent empruntées à contre-courant.
La rénovation, la mise en conformité et le réaménagement de la Base Nautique – qui a plus de trente ans – et de la cale de carénage sont nécessaires pour pérenniser et développer l’« activité primordiale de l’école de voile d’Ars », pour les enfants du pays et pour accueillir des classes de mer. « Il s’agit d’une différence fondamentale avec la liste d’en face, qui par pure idéologie veut municipaliser une activité qui fonctionne parfaitement bien sous forme associative grâce aux nombreux engagements bénévoles qui ne sont pas prêts de se tarir » explique Rosine Merlet, ancienne présidente du CNAR.
Fortement motivée par tous ces projets et idées, la liste « Ars pour Tous » s’engage à gérer avec prudence le budget communal et à ne pas augmenter la fiscalité locale, en conservant un endettement maîtrisé comme c’est actuellement le cas. « Jean-Louis Olivier laisse un joli village, propre et à la gestion très saine, nous entendons continuer dans sa lignée, Tous pour Ars, Ars pour tous » concluent en choeur les colistiers rencontrés, qui paraissent tous bien sur la même longueur d’ondes, dans le respect des spécificités de chacun.
*On appelle « Casserons » les gens nés à Ars, les « Arsais » ceux qui y habitent.
Réunions publiques
Le mercredi 19 février à 18h30 et le samedi 14 mars à 18h30
La réunion du 19 se tiendra à la salle des fêtes d’Ars en ré. Le lieu de la deuxième réunion sera communiqué à cette occasion.
La Liste « Ars pour Tous »
Bernard Gau-Verdon, médecin généraliste
Florence Cherbonnel, chef d’entreprise
Pierre Boeuf, ingénieur agronome, retraité
Elisabeth Flichy, avocat honoraire, conseiller municipal sortant
Philippe Poirault, Régisseur évènementiel indépendant
Camille Heraudeau-Abdelhoid, assistante de direction
Guy Cipriani, Musicien, ancien soliste orchestre Opéra de Paris
Virginie Porsin, commerçante Patrice Perdriel, retraité secteur médical
Charline Duval, commerçante, conseiller municipal sortant
Philippe Denormandie, chirurgien
Magalie Le Teuff, assistante maternelle
Jerôme Abreu, paysagiste
Rosine Merlet, conseil en Relations Publiques
Pierre Merle, responsable d’une boutique de loisirs
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