Le vent, thème du Festival des Arts Actuels

Depuis le départ de Chantal Gousseau et Catherine Métais, Patricia Rossignol et Jean- Jacques Régaudie, respectivement vice-présidente et président de l’association M’LART, sont débordés par la masse de travail que représente l’organisation de ce festival d’Arts Actuels et la réalisation d’un catalogue à la fois informatif et esthétique. Ils s’en sortent plus qu’honorablement cette année encore. Le nombre de demandes d’exposants étant à la baisse, l’association a décidé de réduire les lieux d’exposition et de reconcentrer le festival dans des endroits d’exception comme le musée Ernest Cognacq à Saint-Martin où les galeries extérieures de la cour d’honneur seront exploitées pour la première fois, et la Cave Coopérative des Vignerons ainsi que la salle du Conseil municipal au Bois- Plage. Le festival s’exportant aussi, il sera accueilli dans les salles de La Citadelle au Château d’Oléron. L’entrée est libre de 10h à 19h.

Le thème soumis aux artistes pour cette 13e édition est le vent, guère plus facile que celui du silence proposé l’an passé. Le vent, présence invisible qu’il est difficile de représenter, sauf à travers ses effets sur le monde : souffle de vie ou fureur destructrice, le vent est lié à la vie de la nature. La quarantaine d’artistes sélectionnés pour cet événement nous permettra « quelques instants, lors de la contemplation de leurs oeuvres, de le toucher, le palper, l’enlacer et de déployer les voiles de nos embarcations pour venir partager leurs émotions » comme l’écrit Patricia Rossignol.

Un invité d’honneur obsédé par le mouvement et la légèreté

Rémy Polack, sculpteur et plasticien rochelais, est l’invité d’honneur de cette année. Cet artiste est le créateur de l’homme-poisson, un bronze situé sur le front de mer à La Rochelle et que bon nombre d’entre vous connaissent. Ses créations sont toujours orientées vers la légèreté, il a pour habitude de suspendre ses sculptures dans les airs (dans ce cas de figure, elles ne sont pas en bronze) et de les laisser virevolter sous l’effet du vent entre les immeubles ou les arbres. Son travail est donc particulièrement en résonance avec le thème du vent de ce festival 2024. Il installera une nuée d’anges au musée et dans les rues de Saint-Martin. Son but : « Changer notre façon de voir notre rue, notre place, notre quartier, nous rendre heureux » dit-il. Obsédé par le mouvement, il investit l’espace urbain avec énergie, nous offrant un spectacle permanent qui transforme notre quotidien avec poésie.

Quarante artistes, peintres, sculpteurs, photographes et plasticiens, répartis entre Ré (21) et Oléron (19) feront découvrir leurs représentations du vent au public et expliqueront leurs démarches du 1er au 16 juin. Parmi eux, un grand nombre de photographes et un peu moins de diversité dans les expressions que les années précédentes. Les participants sont pour la plupart des fidèles qui reviennent régulièrement. Sur les quarante présents, seize exposaient déjà leurs oeuvres lors du 12e festival. Quant à Aline Deguillaume, ancienne élève de Chantal Gousseau, elle prend part à la manifestation depuis sa création en 2011.

L’association M’LART s’est donné cette saison encore les moyens de proposer au grand public une manifestation culturelle d’un très bon niveau.