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Le potentiel du nouvel internat ignoré de l’Académie
Cette année 2022, qu’on espérait sortie de la crise sanitaire, célébrant l’ouverture de l’internat et l’anniversaire des 50 ans du collège Les Salières, débute sous de mauvais auspices.
Les professeurs se sont rassemblés le 9 février devant l’entrée du collège pour suspendre à la grille extérieure une banderole protestant contre la décision de l’Académie de fermer deux classes à la rentrée prochaine : une classe de 6e et une autre de 5e.
On le sait, les communes de l’île mènent un combat permanent pour attirer à longueur d’année des familles avec de jeunes enfants afin de maintenir leurs classes ouvertes et de facto celles du collège. Concernant la classe de 6e, il s’agit d’un réel manque d’effectifs et les enseignants regrettent cette fermeture qui surchargera forcément les autres classes de 6e à la rentrée, mais ne la contestent pas.
En revanche, le choix de supprimer la 5e leur paraît inacceptable et selon Didier Guyon « d’autant plus incompréhensible que l’internat doit ouvrir ses portes en septembre. » En effet l’Académie prévoit 147 élèves pour ce niveau de 5e au lieu des 150 actuels et ne tient aucun compte dans ce calcul de l’ouverture de l’internat à la rentrée prochaine. Patrice Raffarin, venu apporter son soutien aux manifestants le 9 février, a confirmé qu’il avait informé les ser- vices de l’Education Nationale de la date d’ouverture de l’internat. Même si celui-ci ne démarre qu’à demi-jauge car, après ces dernières années obérées par la crise sanitaire, il faut redynamiser l’ensemble du projet, cela représentera 25 élèves de plus à la rentrée de septembre.
Ce projet, porté par la volonté politique de Lionel Quillet avait bien été conçu à l’origine, proposant la formation à certains sports, dont le Beach- Volley, pour séduire de nouveaux élèves et compenser la baisse à venir de la courbe démographique des années 2021 et 2022. Lionel Quillet, qui a d’ailleurs demandé, dès le 10 février, audience à Annick Baillou, Directrice Académique des Services de l’Éducation Nationale (DASEN) lui rappelant l’étroite collaboration entre les services de la CdC et ceux de l’Éducation Nationale depuis 2018 concernant ce projet de construction d’un internat s’appuyant sur « une dynamique territoriale forte » permettant à « des jeunes de l’île, mais aussi de Charente-Maritime, d’accéder à une offre pédagogique variée conjuguant activités sportives, culturelles et sociales ». Lionel Quillet souhaite que la détermination des équipes dans la réussite de ce projet ne s’arrête pas et il garde espoir de réussir à sauver la classe de 5e, mais beaucoup plus difficilement celle de 6e . Olivier Falorni a également alerté la DASEN, le 11 février quant aux inquiétudes de l’équipe éducative et souligné le potentiel que représente l’ouverture de l’internat.
Des dommages collatéraux
Cette fermeture de classe aura diverses conséquences sur la vie des élèves et des professeurs qu’on ne peut totalement ignorer. Elle entraînera une augmentation immédiate à la rentrée du nombre d’élèves dans les autres classes de 6e et de 5e , qui passeront à trente élèves alors que les classes de 6e ne devraient pas dépasser vingt-huit élèves. Ces conditions ne sont pas idéales pour faire travailler de jeunes collégiens et Jean-Michel Blanquer lui-même recommande des classes aveceffectifs restreints pour obtenir de meilleurs résultats dans son ouvrage L’Ecole de demain (Ed. Odile Jacob). Marie-Noëlle Mounier, professeure d’histoire-géographie, remarque que la surface des classes n’est pas si spacieuse qu’elle puisse accueillir 30 élèves sans que cela se ressente sur le bien-être des enfants ainsi que sur le travail de l’AESH (Accompagnant des élèves en situation de handicap). Cette décision s’accompagne de réduction des moyens donc de sup- pression des groupes de soutien et d’heures supplémentaires imposées. Sylvie Cormoules-Houlés, présidente de l’Association des Parents d’élèves du collège les Salières (APS) proteste également contre ces mesures qui, à terme, sont défavorables aux enfants. Ces dégradations des conditions de travail des enseignants qui ont réalisé un formidable travail durant la crise sanitaire, mais en sortent fatigués, ne peuvent être que regret- tables pour l’apprentissage scolaire. C’est pourquoi les enseignants et le personnel d’éducation du collège réclament le rétablissement de la sixième classe de 5e et la diminution des heures supplémentaires avant d’élaborer le travail de préparation de la rentrée.
Une réunion syndicale a eu lieu le lundi 28 février qui devait faire le point et décider si les enseignants se rendraient au Conseil d’administration qui doit voter la préparation de la rentrée avec la nouvelle organisation et deux classes en moins.
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