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Le peintre Guy Lo Pinto nous en fait voir de toutes les couleurs…
Né il y a quelques décennies dans un pays baigné de bleu et de lumière : la Tunisie, Guy Lo Pinto vit sur l’île depuis douze ans après avoir exercé dans le monde de la finance à Paris. Il s’adonne aujourd’hui pleinement à sa passion : la peinture.
Enfant déjà, il passait beaucoup de temps à scruter le ciel et la mer pour y chercher un sens, des mouvements, des nuances, des signes spirituels et cosmiques plutôt qu’à s’intéresser aux formes matérielles et concrètes de la réalité qui l’entourait. En choisissant de vivre sur l’île de Ré, une île très riche en luminosité, ses prédispositions à peindre nées il y a 25 ans se sont pleinement révélées. Il s’est porté naturellement vers l’art abstrait, guidé également par son grand intérêt pour la poésie et les poèmes de Carolyn Carlson, les romans de Haruki Murakami, la musique et la philosophie.
Un autodidacte qui le revendique
« Je suis ce qu’on appelle un autodidacte, mais qu’appelle-t-on au juste un autodidacte ? S’il s’agit de ne pas avoir suivi les cours des Beaux-Arts, c’est absolument exact. Cependant depuis longtemps je n’ai cessé de m’intéresser aux techniques picturales, au travers de cours, de conférences, de lectures d’ouvrages de peintres notamment ceux de Kandinsky, Jackson Pollock, Rothko que je considère comme mes maîtres. Ma curiosité et ma soif d’apprendre m’ont amené à sillonner de nombreux musées d’art contemporain du monde entier pour y trouver de la matière et de l’inspiration. Un galeriste m’a dit un jour : “Vous êtes autodidacte, tant mieux ! Au moins vous peignez avec vos tripes !“ Je considère que trop de conventions ou de règles et trop de carcans dans l’art tuent l’art. »
La genèse de Cosmos line
Son travail de création de la collection Cosmos Line s’étend sur toute l’année 2019. Il voulait exprimer sa volonté de résilience après une période de remise en question difficile. En observant une de ses vieilles toiles, il s’est rendu compte qu’elle n’avait pas suffisamment de force et qu’il lui fallait réfléchir en quelque sorte à une certaine renaissance. Très influencé par la technique du dripping* qu’il avait beaucoup observée depuis quelque temps, il s’est alors mis à l’expérimenter frénétiquement sur la toile en question en ne supprimant pas la première oeuvre mais en lui donnant un sens différent qui lui apportait une liberté totale et une force inouïe. C’est également la rencontre d’un galeriste flottais qui l’a poussé dans cet exercice. Cette toile il l’a nommée « Cosmos Line » parce qu’elle avait la puissance irrésistible d’une galaxie. Cette forme de libération a été le point de départ d’une dizaine de créations sur des formats assez grands. Dans son travail, il peut associer plusieurs techniques comme les aplats, peinture au couteau, dripping mais aussi plusieurs matières dans une même toile : acrylique, pigments purs, encre de chine, pastels, peinture industrielle…
Il a exposé à Paris dans une galerie Rue Saint-Honoré où l’accueil du public a été enthousiaste à tel point que trois de ses toiles ont été retenues par le galeriste pour les présenter dans des salons en France et à l’étranger. Il va également intégrer très prochainement un local à Sainte-Marie pour avoir davantage d’espace pour y exécuter ses peintures.
L’un de ses rêves serait de voir son travail exposé sur l’île… Avis aux galeries en quête d’art abstrait.
*Dripping : technique de projection et de superposition de plusieurs couleurs.
Guy Lo Pinto Email : glopint@yahoo.fr Site internet : www.lopintoguy.fr
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