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Le musée Ernest Cognacq remercie donateurs et mécènes
La dernière de ces « soirées donateurs » remonte à octobre 2019. Cinq ans déjà…

Mais comme le rappelle la directrice du musée, deux ou trois petites choses sont intervenues entretemps ! Une crise sanitaire, un changement de direction au musée mais aussi à la présidence à l’AAMEC* et puis, il faut le dire « un peu de malchance dans les acquisitions », précise Christelle Rivalland, évoquant peu d’opportunités ou encore des prix disproportionnés. Quelques années de vaches maigres renforçant le plaisir d’être réunis en cette soirée du 21 janvier.
Un mécénat essentiel
Après un hommage au sculpteur Etienne empreint d’émotion, retour aux remerciements. Car c’est bien de cela qu’il s’agit pour Christelle Rivalland, envers généreux donateurs mais aussi l’ensemble des adhérents de l’AAMEC qui, par leur participation aux évènements organisés par l’association, contribuent à « des actions de mécénat indispensables à la structure muséale, entièrement portée par la municipalité de Saint-Martin ». « Vous êtes également ce qu’on appelle le premier cercle, les ambassadeurs des actions », souligne-t-elle avant de rappeler l’ambition d’accroître les fonds. « Il est des oeuvres qu’il faut sauver et réintégrer dans le domaine public », estime la directrice du musée.
« Un coup de maître » …
C’est ainsi que Christelle présente l’huile sur panneau intitulée Moulin à vent de l’île de Ré de Maxime Maufra, peintre nantais formé par les frères Leduc puis par Charles Le Roux, très connu du milieu post impressionniste et ami de Sisley. Son lien avec l’île de Ré reste méconnu mais Christelle souligne le caractère exceptionnel de cette acquisition en salle des ventes. « L’estimation de 6 à 8 000 € nous a fait trembler », raconte-t-elle, évoquant une demande immédiate de subvention à la DRAC et une décision d’aller jusqu’à 12 000 €. Mais finalement, divine surprise, le musée martinais emportera la mise pour moins de 6 000 €.
Une artiste jusqu’alors absente
Désignant trois tableaux de délicats bouquets de fleurs, Christelle Rivalland nous présente Berthe Renaud alias Bitcha. Née à Tonnay-Charente d’un père originaire des Portes, les liens entre Berthe Renaud, l’art et l’île de Ré se nouent dès l’enfance. Elle a pour cousins les frères Giraudeau et une relation d’amitié unit sa famille à celle des Drouard. Après avoir été longtemps dans l’ombre de son époux, le peintre Georges Domette, elle connaît le succès dans les années 1960 et fait aujourd’hui son entrée au musée Ernest Cognacq.
Citons encore ce buste de Vauban (déjà intégré dans le parcours du musée), copie du vingtième siècle de l’original d’Antoine Coysevox datant de 1704 et acquis pour moins de 500 €. L’occasion pour Christelle de rappeler que le musée Ernest Cognacq est référent du réseau Vauban.
Des restaurations
Elles riment presque toujours avec acquisitions et l’équipe du musée a donc réuni ce soir les oeuvres acquises ou restaurées ces trois quatre dernières années. Parmi ces dernières, l’huile sur toile Le curé de Loix, portrait anonyme d’un prêtre réfractaire au destin bouleversé par la révolution. Très altéré à la fois par le vieillissement naturel et les conditions de conservation, il a retrouvé en 2024 toute sa magnificence sous les doigts de la restauratrice Pascale Brunelli et pour un coût de trois mille euros.
En sa qualité de Président de l’AAMEC, Hugues Riedinger interviendra enfin pour remercier également mais aussi se réjouir du nombre croissant d’adhérents, environ une centaine à avoir rejoint les rangs d’une association dévouée au patrimoine insulaire. « Vous n’êtes pas à l’abri d’un appel à un mécénat un peu plus costaud », sourit-il un brin mystérieux. Un objectif en vue ? Christelle Rivalland le rappelle : « Nous ne voulons pas participer à l’inflation du marché de l’art alors nous nous fixons des seuils moraux ». Nous n’en saurons pas plus…
*AAMEC : Association des Amis du Musée Ernest Cognacq.
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