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Le label Ramsar, dix ans après
Quand on interroge les uns et les autres sur ce que recouvre le mot Ramsar, il faut se rendre à l’évidence, peu savent. Derrière ce mot, des phrases : « un truc pour les écolos », « une exposition sur l’Egypte », « des sentiers de randonnée »… Le concept est encore abstrait pour le grand public.
Il y a dix ans, l’île de Ré a signé la convention Ramsar, un traité intergouvernemental. Il a pour but de préserver les richesses des zones humides les plus remarquables. Cette désignation constitue un label de reconnaissance et non une protection réglementaire ou une mesure contraignante.
« Jusqu’à présent, nous n’avons pas vraiment valorisé ce label, alors qu’il est difficile à obtenir, car international » reconnaît Lionel Quillet, président de la CDC. L’occasion d’affirmer ce label est donnée chaque année, en février, lors des Journées mondiales des zones humides.
Le week-end du 2 et 3 février, les Ecogardes de la CDC et la LPO faisaient acte de pédagogie sur le terrain. Mosaïque de milieux, faune à protéger, végétation à préserver et activité humaine participant à la préservation de la biodiversité, étaient mis en avant. Au fil du parcours, défi ni aux Portes-en-Ré par les Ecogardes, il y avait matière à comprendre et intégrer le pourquoi du label et son intérêt. Des explications détaillées étaient données sur les digues, les marais salants et ostréicoles, l’importance de l’eau, la future réimplantation de l’anguille, les plantes et fleurs du milieu ambiant, les bassins de décantation des eaux de ruissellement et pluviales, la pérennisation des activités économiques compatibles avec la biodiversité, la cohabitation avec les activités touristiques. RAMSAR en grandeur nature, directement sous les yeux !
Parallèlement la LPO, avait organisé une visite rarissime de la Réserve naturelle, et des balades à la découverte des oiseaux. Le logo est d’ailleurs apposé sur des petites pancartes le long de trois sentiers balisés, depuis trois ans, par la LPO : aux Portes le long de la Patache, à Saint-Clément le long de la digue, à Ars sur un chemin en boucle autour des marais, derrière le port. Les 50 000 oiseaux sur l’île en hiver, sont un atout dans le label de reconnaissance. Ce jour-là, grand gravelot, chevalier aboyeur, passereaux, spatule blanche en vol, courlis cendrés, faisaient le bonheur des participants. Avec en plus, des commentaires sur la végétation environnante.
En point d’orgue, samedi 2 février, Lionel Quillet, et Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO, offi cialisaient le partenariat, en signant une convention de collaboration. Un même document avait déjà été signé précédemment avec le Conservatoire du littoral et l’ONF. « Au travers du CTMA, nous menons des actions concrètes sur les zones humides : gestion des chenaux et désenvasement du Fier. Elles confortent le label Ramsar. Des ateliers pédagogiques vont être développés et mutualisés pour une meilleure communication » expliquait Lionel Quillet. Allain Bougrain-Dubourg complétait : « L’île de Ré est un territoire un peu caricaturé. Il sera un territoire environnemental de référence ».
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Ramsar où ?
Le label RAMSAR porte le nom de la ville d’Iran où, en 1971, a été signée la première convention, sous l’égide de l’Unesco. Dans le monde : 163 pays – 2065 sites – 197 347 539 ha. En France : 42 sites, dont la Camargue, la Brenne, la Baie du Mont Saint-Michel. En Charente- Maritime : un site, le marais du Fier d’Ars. 4 452 ha – La Réserve naturelle représente à elle seule 5 % du site. Le 2 février 2003, cinq communes du nord de l’île, Ars, Saint-Clément, La Couarde, Loix, Les Portes ont signé la convention.
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