- Environnement & Patrimoine
- Nature
- Photo-reportage animalier
Le Héron cendré à l’affût
A l’approche de la Toussaint, le froid s’installe et entraîne la raréfaction des insectes. Tandis que de nombreux oiseaux repartent vers les pays plus chauds, certains choisissent de rester à l’année. Parmi eux se trouve le spectaculaire Héron cendré (Ardea cinerea). Cet échassier fait partis des trois espèces d’ardeidae (hérons et aigrettes) que l’on peut rencontrer sur l’île de Ré. Les autres étant l’aigrette garzette (résidente toute l‘année également) et le héron garde-boeufs (hivernant/migrateur). Mais des trois c’est le cendré le plus grand et surtout il n’existe aucun oiseau sur l’île avec lequel il peut être confondu. Mâle et femelle sont en tout point semblables : long cou blanchâtre, corps gris et obscur, de gros sourcils noirs recouvrant le haut de la tête, de grandes pattes et un bec jaune-orangeâtre. Lorsqu’il vole ou qu’il dort, le héron cendré a le cou replié.
Présent toute l‘année sur l’île, son caractère robuste fait qu’il s’adapte à de nombreux types de climats. Dans le monde on le rencontre aussi bien en France, qu’en Afrique ou en Asie. Il affectionne surtout les marais salants ainsi que les zones humides, mais on le rencontre énormément aussi dans les champs et les prairies lorsqu’il cherche à manger. C’est d’ailleurs un redoutable prédateur qui se nourrit essentiellement de poisson. L’anguille est l’un de ses mets préférés. Cependant il se nourrit aussi de crustacés, ainsi que de petits rongeurs et lézards qu’il traque dans les champs. Ils lui fournissent un apport en viande et un bon compromis lorsque les eaux sont trop froides et peu poissonneuses. Lorsqu’il chasse, il est extrêmement discret et avance lentement en guettant le sol du regard. Il peut rester parfois plus d’une heure immobile à attendre une proie. Et lorsqu’il distingue un mouvement, il frappe en détendant son long cou tel un arc. Puis il embroche sa prise avec son long bec pointu.
En période de reproduction, les hérons se rassemblent en colonie dans des héronnières en pleine forêt. Souvent aux côtés des aigrettes, ils font leur nid dans les pins et au sommet des arbres. La femelle pond de trois à cinq oeufs. L’incubation est assurée alternativement par les deux parents et dure environ vingt-six jours. Les jeunes ne volent pas très bien avant l’âge de cinquante-cinq jours. Et si un parent meurt, il arrive que des petits tuent un de leurs frères/soeurs pour éviter la concurrence durant les nourrissages.
Sur l’île de Ré, vous verrez surement le héron durant une promenade dans les marais salants ou s’envolant depuis un chemin.
Mathieu Latour
Photographe animalier
Administrateur Ré Nature Environnement
mathieu.latour98@gmail.com
Lire aussi
-
Environnement & Patrimoine
L’île de Ré et La Rochelle, un destin lié… jusque dans les commémorations
Dans le cadre des 400 ans des guerres de religion, la Communauté de communes de l’île de Ré, la ville de La Rochelle et La Rochelle Université organisent un colloque scientifique, ouvert au grand public, du 27 au 29 novembre.
-
Environnement & Patrimoine
AlimenTerre, engagé pour une alimentation éthique
Les 25 et 26 novembre, le festival AlimenTerre se tiendra sur l’île de Ré. Trois projections documentaires suivies de temps d’échange sont programmées à La Maline. Présentation avec l’un des co-organisateurs sur l’île de Ré de ce festival international, Geoffroy Maincent.
-
Environnement & Patrimoine
Grand Port Maritime : MAT-Ré reste vigilante
Après avoir été longtemps isolée, l’association rétaise entretient désormais des relations avec la gouvernance portuaire, avec les autres associations et élargit ses sujets de vigilance.
Je souhaite réagir à cet article