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Le Don local ou le mécénat (tout près) de chez nous
A l’origine de ce projet, il y a la découverte de l’Île de Ré, un métier, des convictions et une envie
De son propre aveu, le Lyonnais Romain Gomez « n’avait jamais mis les pieds sur l’Île de Ré ». Et pourtant… un an et demi et une crise sanitaire plus tard, il en sait déjà beaucoup sur le territoire qui lui a inspiré une belle idée.
Qui est Romain Gomez ?
Il est arrivé ici en novembre 2019 par choix familial, après quinze ans passés à Paris. « Cela faisait un moment que mon épouse et moi voulions quitter la capitale », explique-t-il, reconnaissant « une remise en question par rapport à leurs deux petits garçons », certes favorisée par la possibilité de travailler à distance pour les deux parents. Quel lien avec L’Île de Ré ? Aucun. « J’ai de la famille aux Sables-d’Olonnes et ce n’est pas loin », répond Romain. Comme d’autres avant lui, le hasard le mène ici. Mais Romain ne se contente pas de poser ses valises au Bois-Plage, en privilégié du télétravail, et d’apprécier sa nouvelle qualité de vie. Très vite, « j’ai eu envie de faire quelque chose pour le territoire » sourit-il.
Un lien profond avec le caritatif
Spécialiste de la levée de fonds, Romain Gomez a travaillé en France et à l’étranger pour différentes structures dont certaines caritatives, Instituts hospitaliers, ONG ou Fondations. « J’ai toujours été impliqué dans l’associatif », souligne-t-il. Sur cet univers qu’il connaît bien, il porte un regard lucide : « il faut aider les collectivités à sortir des financements publics car la baisse des dotations va s’accélérer » affirme-t-il.
Une réalité aujourd’hui tangible qu’il a vue venir. Mais Romain croit en l’opportunité des financements privés, « une idée un peu neuve il y a quinze ans », précise-t-il, évoquant les seuls 5% qu’ils représentent en moyenne sur le territoire national et précisant que ceux-ci vont majoritairement aux grosses structures très connues. Pourquoi ? « En fin d’année, on reçoit tous dans nos boîtes aux lettres des courriers auxquels on répond par un chèque quand on veut donner. Finalement, ce n’est pas si simple de faire un don en bas de chez soi. Et les petites structures n’ont pas les moyens et souvent pas le temps de solliciter des dons », précise-t-il.
Une île dans l’air du temps
Fort de ces convictions nourries de son expérience, Romain Gomez regarde l’Ile de Ré de son oeil tout neuf et y découvre la richesse associative. « Ici il y a des initiatives et des histoires magnifiques » se réjouit-il, citant pour exemple L’Embellie, le CDAIR, L’APAR, Ré Clé Ré ou encore La Verdinière, et il fait « de très belles rencontres humaines ». Et pour Romain, il y a « la même proportion de donateurs ici qu’ailleurs ». Cerise sur le gâteau, les valeurs de proximité auxquelles il croit et adhère. Une proximité qui a pris plus que jamais sens avec la crise sanitaire. Les pièces du puzzle se mettent en place, il faut maintenant les relier entre elles.
« Créer l’impulsion »
C’est ainsi que Romain résume l’objet de sa propre association – Le Don local – qu’il a créée l’année dernière. A quelles structures s’adresse-t-elle ? Les Mairies (dans le cadre de projets), les hôpitaux et des associations impliquées dans tous les domaines, qu’il sélectionne néanmoins en fonction de leur statut d’intérêt général. Le projet ambitionne « d’amener le choix aux donateurs potentiels » et « avoir le choix c’est une chance » soutient Romain Gomez.
Mais pour créer le lien entre structures et donateurs il faut trouver un moyen, un outil permettant la collecte de dons sur une offre diversifiée. D’où l’idée d’un carnet munis de coupons détachables facile à diffuser. Ne reste plus aux particuliers qu’à choisir la ou les causes qu’ils souhaitent soutenir, détacher le coupon et adresser leur don à l’association qui centralise et redistribue. Détail essentiel : aucun frais ne sera retenu. L’argent sera donc reversé intégralement. Pour faire bref, Romain Gomez fait oeuvre de bénévolat.
« C’est un système un peu idéaliste » reconnaît-il. Car bien sûr il y a des coûts, à commencer par la réalisation et l’impression de ce fameux carnet et sa distribution. Et si les associations choisies doivent adhérer, elles le font sans droit d’entrée.
D’où la « boucle à faire avec les entreprises au titre du mécénat », continue Romain. « Chaque entreprise partenaire bénéficie d’une visibilité aux côtés de l’association qu’elle a choisie et permet de financer le projet ».
Objectif minimum, 20 entreprises et 20 associations, un champ d’action allant de l’Ile de Ré à La Rochelle, 10 000 exemplaires prévus pour le carnet de coupon et une première diffusion en octobre prochain « Toutes les associations adhérentes ont été rencontrées et des liens se sont noués », se réjouit Romain. Aujourd’hui, il est en pleine prospection des entreprises.
Dynamique et interactive, voilà une démarche gagnant/gagnant pour tout le monde, entreprises, associations et donateurs agissant chacun à leur niveau pour leur territoire. Une idée qui va bien à la solidarité insulaire.
Le Don local
Association sous Loi 1901
09 80 89 73 99
En savoir plus sur :
https://ledonlocal.fr/
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