Le chapeau, roi de l’été !
Il fait partie des stars de l’été, cache du soleil et peut prendre des formes très différentes. Cet accessoire pour homme, femme ou enfant suit les tendances de la mode tout en étant utile. Et vous ? Quel est votre style de chapeau ? Pour vous aider à choisir, nous avons rencontré des spécialistes du couvre-chef
Si la température monte, plusieurs choix s’offrent à vous pour vous protéger du soleil : notamment celui de couvrir votre tête d’un chapeau. Et c’est là que les problèmes commencent : « Oui mais tu comprends je n’ai pas une tête à chapeau », « ça ne me va pas », « j’ai peur d’être ridicule » et j’en passe. Et si on vous disait que pour chaque forme de visage, il y a un chapeau et qu’il est possible de trouver celui qui nous va le mieux. Vous en doutez ?
Le chapeau dans les grandes lignes
Les différents modèles de chapeaux étaient jadis signe de distinction sociale. Au fur et à mesure des années et de l’évolution des modes vestimentaires, l’usage du chapeau a décru bien qu’aujourd’hui son port revient au goût du jour comme un accessoire de mode à l’image des lunettes ou des sacs. En été pour se protéger du soleil ou en hiver contre le froid. C’est un accessoire aussi vieux que l’humanité. D’après plusieurs sources, le chapeau ou couvrechef serait une des pièces les plus anciennes de notre dressing.
En effet, dès la Préhistoire, en plus des premiers vêtements, l’homme se serait servi de fourrure pour se couvrir le visage et plus largement la tête. Au fil des âges, le couvre-chef se développe et adopte de nouvelles formes. Le feutre entre dans sa composition et on n’hésite pas à le parsemer de plumes pour le rendre encore plus élégant. Toutefois, un style bien particulier de couvre-chef va réussir à tirer son épingle du jeu : le chapeau. Comme son ancêtre le Pileus, il embarque avec lui bon nombre de codes sociaux. L’exemple le plus concret reste sans aucun doute le haut de forme, toujours très connoté à notre époque. Vers le XIXème siècle, le chapeau fait partie de l’ensemble du « parfait gentilhomme ». On se décoiffe alors pour dire bonjour ou bien pour rentrer dans un lieu clos, quel qu’il soit, en signe de respect pour les personnes qui s’y trouvent. Si cette « tradition » s’est quelque peu perdue, elle reste toutefois relativement présente.
Début XXème siècle, le haut-deforme n’est plus porté que lors de cérémonies importantes, comme un mariage. Il cède alors sa place à une forme plus simple et facile à porter, le chapeau melon, qui devient l’accessoire du quotidien. En parallèle, la casquette quitte les champs de bataille pour habiller la tête des ouvriers et, plus largement, des « petites gens ». Avant de lister les différentes formes de chapeau à connaître, il est bon de connaître les parties qui forment le chapeau. Classiquement, un chapeau se décompose en trois parties : la couronne, la calotte et le bord. Les différentes formes à connaître : bien évidemment, le couvrechef a connu bon nombre de formes et de transformations depuis sa création. Afin de ne pas tous les citer, on va s’attarder aux modèles actuels que l’on est susceptible de croiser le plus : les mythiques Borsalino, Stetson et Panama mais aussi Akubra, Bailey, Tilley, Marone ou encore les made in France : Crambes, Fléchet, Coustillière et sans oublier tous les chapeaux de raphia parfaits pour les valises de vacances !*
*Source : www.commeuncamion.com
Des Chapelleries et l’homme au chapeau…
Les Chapelleries de Saint-Martin-de-Ré depuis 2004, une institution du couvre-chef
La première boutique Comme au marché a été créée en 2004 par Sylvie Vonié, fraîchement débarquée sur l’île pour démarrer une nouvelle vie. Après avoir testé la vente d’un lot de chapeaux de paille et quelques autres produits sur le marché d’Arsen- Ré, elle a l’opportunité d’ouvrir cette première boutique près de l’église. Cette dernière est à l’image de son banc, un peu fouillis et à l’esprit « souk » à l’extérieur. Au fil des années, le chapeau étant devenu très tendance, les ventes ont décollé.
Elle propose une sélection de chapeaux avec un service personnalisé, très attentive aux préoccupations du premier acheteur comme de l’addict aux chapeaux. Une seconde boutique verra le jour rue de Sully, en plein coeur de la rue commerçante de Saint-Martin-de-Ré, ouverte à l’année.
Passion, savoir-faire et marques de référence sont les maîtres-mots de ces boutiques, pour tous et à tous les prix. Dix-huit ans que Sylvie protège les têtes… du froid, du chaud, de la pluie et du vent, les grosses têtes, les petites, les dégarnies et les chevelues, les lisses et les frisées, les compliquées, les complexées, les folles de mode, les têtes de golfeurs, de marins, de voyageurs, d’artistes, de cyclistes et d’aventuriers en tous genres. Des têtes de tous les âges, au féminin comme au masculin. Sylvie et son équipe sont les pros du chapeau, une passion qu’elle partage avec générosité.
« Aujourd’hui, en tant que Chapellerie, je propose une vingtaine de type de chapeaux différents, qui se déclinent ensuite par forme, couleur pour un seul modèle. Je me dois d’avoir dans un magasin spécialisé au moins un haut-de-forme, un melon, un bibi des années 20 etc… Le hit-parade de nos ventes concerne en un, le panama que je propose à tous les prix. C’est un chapeau très chouette et léger qui s’adresse à une clientèle tout de même plutôt haut de gamme. En numéro deux, il s’agit du raphia crochet que l’on peut écraser, mettre dans le sac, il est moins fragile que le premier. Et en numéro trois, le bob, pour les jeunes, même si cette année, on sent déjà un essoufflement de la demande. C’est une cible qui se lasse vite, qui nous booste sans cesse pour aller de l’avant, tout comme la mode. La casquette irlandaise, genre gavroche, semblerait prendre le pas… Le chapeau est un accessoire sympa et c’est ce qui m’amuse on ne se lasse pas car tout bouge tout le temps ! »
Chapellerie de Sully
4 rue de Citeaux et Chapellerie
Comme au Marché
6 rue Kemmerer à Saint-Martin-de-Ré
Marché d’Ars-en-Ré, juillet et août,
tous les jours
www.chapellerie-commeaumarche.com
Sur l’île, il a adopté le chapeau au quotidien : Frédéric Pallot-Dubois dit « Fred »
C’est l’accessoire incontournable de sa garde-robe masculine. Il en porte tous les jours. Il en possède plus de quarante : une dizaine de panamas, une dizaine de feutres, une vingtaine de casquettes, divers pailles, des hauts-de-forme et des pièces uniques de collection, issues de créateurs français, italiens et anglais. « Depuis trente ans, je porte des chapeaux. J’ai toujours adoré cet accessoire. Je pense que cette passion vient du théâtre pour lequel je devais me costumer avec des chapeaux de toute sorte et je trouvais que cela m’allait bien. Quand je suis arrivé sur l’île, j’ai découvert la Chapellerie de Saint-Martin-de-Ré, une caverne d’Ali Baba ! Je me suis très vite lié d’amitié avec Sylvie, la gérante des boutiques et c’est à ce moment-là que je me suis véritablement intéressé aux panamas, feutres, casquettes des marques Stetsons, Bailey, Borsalino… Je ne sors jamais sans chapeau. Je le choisis tout d’abord en fonction de ma tenue et je l’assortis avec les couleurs de celle-ci. Le chapeau finalise mon look ! La météo joue également sur mon choix : panamas et pailles en été, feutre et cuir en automne et hiver. Enfin, mon activité détermine aussi le modèle que je porterai. Je préfère le plus souvent le chapeau, mais si je dois faire du vélo, je privilégierai la casquette. Mes couvrechefs sont rangés dans des boîtes à chapeaux en fonction des saisons et ceux utilisés sont accrochés à des patères dans mon entrée. »
L’homme au chapeau ne passe pas inaperçu sur l’île et vous l’avez sûrement déjà croisé !
« Le Chapoté » surfe sur cette tendance du chapeau qui revient en force
Nous avons déjà parlé de la saga professionnelle de Guillaume et Clémence dans nos colonnes et suivons leur évolution… Pour mémoire : cette marque de mode française spécialisée dans le couvre-chef contemporain est née et installée à Rivedoux en 2020, en pleine année Covid. Casquettes, bobs, chapeaux de pluie en version été ou hiver, pour adultes, au design made in Ile de Ré et fabriqués en Europe le tout déployant une créativité graphique importante, des tissus certifiés Oeko-Tex®, imprimés en Italie, élégants et chics, pour des modèles aux finitions parfaites : c’est tout cela le Chapoté. Sans oublier le dynamisme de Guillaume et sa compagne qui ne lâchent rien. D’autres auraient baissé les bras, face à une création d’entreprise dans le contexte compliqué que nous connaissons. Ce n’est pas leur état d’esprit.
Aujourd’hui les collections du Chapoté plaisent et cet attrait a permis à cette jeune entreprise d’être référencée chez une centaine de revendeurs français, belges, suisses et espagnols. Il s’agit de conceptsstores, des chapelleries spécialisées comme celle de Saint-Martin-de-Ré, des boutiques de mode ou encore des golfs comme ceux de La Baule, Deauville ou La Rochelle.
Parmi les nouveautés de l’été 2021, le lancement d’une gamme de produits anti-UV à destination des enfants et bébés qui permet au Chapoté, la seule marque française de chapeaux, de couvrir les têtes à partir de 6 mois jusqu’aux grands-parents. Tout comme une collection de casquettes plates inspirées des séries télé Lupin et Peaky Blinders, revenues du coup très à la mode.
Nul doute que leur présence au salon parisien Maison & Objet du 9 au 13 septembre prochain pour y présenter leur collection hiver, constituera un événement fort pour développer de nouveaux projets, leur permettre de continuer de grandir, toucher de nouveaux distributeurs et se lancer dans de nouvelles collaborations à l’image de celles entamées avec le Palace Negresco à Nice, l’hôtel Le Bristol à Paris, mais aussi le Stade Rochelais, la maison Royal Mer…
Le Chapoté est présent sur
les marchés de Loix ( mercredi,
vendredi et dimanche), Aux Portes
(jeudi et samedi) et de Saint-Clément (lundi et jeudi) ainsi qu’à la
Chapellerie de Sully à Saint-Martin
www.lechapote.com
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