Le Bois-Plage : un Conseil de rentrée agité
Les enfants à l’école et les élus en conseils municipaux… c’est la rentrée et elle n’est pas toujours de tout repos.
A l’ordre du jour du Conseil municipal boitais du jeudi 8 septembre, des points d’importance et des réactions parfois surprenantes. Temps forts d’une réunion pas vraiment ordinaire.
Enrichissement du patrimoine foncier
Plutôt une bonne nouvelle que la rétrocession à l’euro symbolique du terrain de football loué depuis le 13 décembre 1971 par acte sous seing privé au Football Club Océan, l’entretien de cet espace étant par ailleurs imputé à la commune. De quoi s’agit-il ? Prévu au bail locatif, des activités « omnisport et principalement de football », le terrain ne pouvant être utilisé à d’autres fins que le sport.
Important, un avenant en date du 9 janvier 1995 prévoit qu’en cas de dissolution ou de fusion du FCO, le terrain et ses aménagements pourront être cédés au franc (en 1995) symbolique à la commune, sous réserve qu’elle préserve la destination d’origine du terrain. Or les clubs de football de Sainte-Marie, Saint-Martin et Le Bois-Plage ont officiellement fusionné en juillet dernier pour devenir le FCR (Football Club Rétais). Ne reste plus à la municipalité boitaise qu’à « prendre acte de la fusion du FCO, accepter la rétrocession et le renouvellement du contrat de location aux mêmes conditions ».
Le Bois-Plage devient donc propriétaire du terrain et s’engage à « respecter son histoire », nous précisera le Maire Gérard Juin, ajoutant la volonté communale de protéger le secteur en le passant de Zone U à Zone UL (urbanisation de loisirs). « Toutes les équipes de jeunes du FCR devraient venir s’entraîner au Bois, soit vingt équipes », se réjouit l’élu, évoquant néanmoins la problématique de l’arrosage et « des chaleurs comme celles de cet été potentiellement fréquentes à l’avenir ».
Logements à loyers maîtrisés
Prévu au 9 avenue du Pas des Bœufs, le projet exige bien sûr une étude de faisabilité. Ou plutôt deux, le Maire proposant au Conseil de solliciter les deux bailleurs sociaux Habitat 17 et Atlantique Aménagement. Pourquoi deux études ? « Il y a une volonté d’action sur ce qui sera construit », nous explique Gérard Juin, précisant que la temporalité de réalisation est importante ainsi que les modalités de choix des personnes amenées à bénéficier de ces logements.
Du côté de La Poizière
Il l’a maintes fois expliqué, Gérard Juin étant concerné par des liens familiaux sur le secteur de La Poizière, il ne peut être partie prenante aux décisions inhérentes à ce projet. Il s’agit donc ici d’accéder à la demande de la Préfecture « d’officialiser le déport par un vote », désignant un autre membre de l’équipe municipale pour représenter le Maire dans les différentes étapes nécessaires à la réalisation du projet. Celui-ci quitte donc la salle du Conseil le temps nécessaire à l’élection de l’adjoint Kévin Vautey, par ailleurs seul volontaire sur le dossier.
Rififi au sujet du marché
C’est sur ce point central de la vie économique boitaise que l’ambiance va se dégrader. A la proposition de « création d’une commission paritaire du marché communal », le Conseiller Vincent Chauvet (pourtant lié à la Majorité), répond par une attaque frontale à l’adresse du Maire : « vous essayez de noyer la représentativité des commerçants », affirme-t-il, invoquant trois structures dédiées au marché, Gérard Juin lui répondant par les recommandations de la CCI et la nécessité d’un cadre réglementaire imposé « pour verrouiller les possibilités de décision ». « L’article de loi cité est non conforme et la délibération non opportune » déclare Vincent Chauvet, dont on devine aisément qu’il votera contre. Plus modéré dans ses propos, l’opposant Jean-Pierre Gaillard votera également contre mais après avoir posé des questions et exprimé « des inquiétudes ».
Quelques explications s’imposent
A l’adresse de ceux présents dans la salle du Conseil ou via la diffusion sur Facebook et qui, peut-être, au milieu de ces échanges verbaux peu amènes, n’y ont in fine pas compris grand-chose.
Le marché boitais est aujourd’hui concerné par la Commission Communale Economique, composée exclusivement d’élus et le Comité Consultatif du Marché (voulu par la municipalité), composé d’élus mais aussi de commerçants sédentaires et non sédentaires, ainsi que de consommateurs « ayant de l’expérience ». « Si le Comité Consultatif prend une décision validée par le Conseil Municipal et les membres de la Commission communale, celle-ci peut néanmoins être retoquée en l’absence de Comité paritaire dans lequel sont représentés les syndicats », explique Gérard Juin, évoquant « une structure juridiquement cadrée avec un nombre d’élus et un nombre de commerçants non sédentaires dont deux représentants syndicaux élus par les commerçants ».
« Quatorze personnes se sont présentées et les syndicats représentés au marché ont été contactés », précise l’élu boitais, « leurs représentants étant déjà candidats et validés par le vote des commerçants ». Existant désormais malgré les revers, le Comité Paritaire du marché boitais est donc constitué de quatre commerçants élus et de quatre élus (Judicaël Pignon, Sandrine Perchais, Amandine Bouhier et Jean-Jacques Beynaud). A noter que les marchés alentours sont dotés de Comités paritaires.
Seront également évoqués lors de cette séance l’offre de salles communales pour les associations, suscitant elle aussi des inquiétudes avec la disparition annoncée de l’espace aujourd’hui utilisé sur l’emplacement des futurs logements sociaux. « Aucun souci pour la saison 2023 » affirme Gérard Juin, reconnaissant qu’une période transitoire nécessitera ensuite plus d’habileté. Quant aux travaux de la bibliothèque, ils devraient être achevés pour mars 2023.
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