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Le Bois-Plage : épopée matinale autour du bateau échoué
Après avoir passé près d’une semaine au Bois-Plage sur la plage du Petit Sergent, le bateau à moteur échoué a enfin libéré les lieux
Et ce ne fut pas une mince affaire. Pour mener à bien cette opération délicate, tout le monde était sur le pont… enfin, sur le sable. Des membres de l’AEMA au Maire du Bois-Plage Gérard Juin en passant par son DGS Ludovic Corbeau et sans oublier Jean-François Beynaud, Conseiller municipal délégué à l’Environnement et président de l’AEMA, ainsi que le 2ème adjoint Judicaël Pignon. Retour sur une aventure hasardeuse débutée en mer le vendredi 1er juillet.
Jeudi 7 juillet 6h45
L’heure est matinale, la lumière magnifique et la plage déserte… ou presque. Au chevet du petit yacht échoué, une grosse pelleteuse, celle de l’AEMA, venue pour dégager le navire. Un simple regard suffit à comprendre que rien n’est gagné : enfouie dans le sable, si l’embarcation a été vidée de son carburant, elle reste gorgée de l’eau entrée par la longue plaie ouverte sur le fond de sa coque. Noyés, les moteurs sont hors service. Inlassablement, la pelleteuse creuse et déplace le sable qui l’entoure. Objectif, mener le bateau vers la remorque qui pour l’heure attend son tour sur le parking de la plage.
Attaché par l’avant et suspendu par la pelleteuse, le bateau bouge enfin. Mais ce n’est que le début d’une évacuation qui va prendre des heures.
8h – tracteur, remorque et équipe municipale
Conduit par Judicaël Pignon, le tracteur de la municipalité boitaise est venu en renfort. Après plus d’une heure, le bateau semble n’avoir bougé que de quelques mètres, mais il est désormais hors sable. L’équipe au travail a été rejointe par le Maire Gérard Juin et le DGS Ludovic Corbeau, nous expliquant que c’est la municipalité qui a fait lien entre l’AEMA et Maxence Krot, Président de la société Nautica à La Rochelle et loueur du bateau échoué, qui arrive enfin.
Il faut maintenant descendre la remorque jusqu’au bateau et l’y amarrer pour pouvoir enfin le sortir de la plage. Tout cela prendra encore plus d’une heure.
Après près de quatre heures de manœuvres, il rejoindra enfin les ateliers municipaux boitais, non sans quelques difficultés routières, pour y passer le week-end avant de rejoindre le continent et ses propriétaires.
Alors que s’est-il passé ?
Un choc avec des banches du côté des Baleineaux semble avoir éventré la coque et provoqué une importante voie d’eau. Prévenu par les passagers alors que le bateau a déjà visiblement dérivé, le loueur envoie un jet-ski qui guide l’embarcation vers le Bois et la plage où il s’échoue.
Ce n’est qu’alors qu’intervient l’antenne SNSM de La Rochelle, alertée par le Cross Etel. « C’était juste après la pleine mer. Nous pensions pouvoir le ramener à l’eau à l’aide de la remorque mais il était trop échoué », explique Jean-Pierre Hémon, patron de la vedette. N’aurait-il pas été possible de colmater la brèche et d’attendre que la mer remonte ? « Le trou était trop important, le bateau aurait coulé », souligne le bénévole de la SNSM rochelaise.
Quid des passagers ?
Le matin sur la plage, le patron de l’entreprise Nautica nous avait expliqué avoir loué le bateau à des quadragénaires avec « un grand nombre de bouteilles embarquées, des bières mais aussi des alcools forts », précisions confirmant par ailleurs la rumeur sur l’état douteux des passagers. Mais alors que nous demandons confirmation à Jean-Pierre Hémon, celui-ci évoque « des jeunes d’environ vingt-cinq ans, alcoolisés et sans aucune culture maritime », ayant par ailleurs tenu des propos « désagréables et grossiers » aux équipiers de la SNSM, avant d’abandonner le bateau après avoir appelé un taxi.
Le bateau aurait-il fait un saut dans le temps en plus de prendre l’eau ? Le mystère reste entier et le dossier désormais aux mains des assurances.
Reste de cette aventure une leçon valable pour tous ceux n’ayant guère conscience des dangers de l’océan et ne connaissant rien aux caractéristiques de nos côtes. Cette histoire aurait pu mal tourner. « Ce n’est pas l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’homme », chantait Renaud.
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