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L’artiste au parcours atypique, Tristan Vyskoc, à découvrir chez Visus Gallery

A l’occasion de la réouverture de sa galerie d’art situé sur le Port de Saint-Martin-De-Ré, Antoine Gaussin, propriétaire de Visus Gallery, présente un artiste parisien peu commun : Tristan Vyskoc. Peintre à ses heures perdues, son style et sa peinture ont radicalement évolué depuis 2015 pour raconter une histoire qui a tout changé dans sa vie
Tristan a dirigé le département gestion de fortune d’un leader européen de la gestion d’actifs financiers, co-créé sa propre structure… Mais cette carrière de chef d’entreprise dans la finance pendant vingt ans a fait place à une carrière artistique. Pourquoi ? C’est toute la singularité de son histoire.
Un acouphène a bouleversé sa vie
En 2011, suite à un rendez-vous chez le dentiste, il est victime d’un acouphène violent. Sans jamais savoir ce qui c’était réellement passé, il est alors incapable de se concentrer et de mener une existence normale avec ce bruit persistant dans l’oreille qui ne lui laisse aucun répit : sa vie bascule. « Personne ne peut comprendre ce que nous ressentons, c’est inimaginable » nous avoue Tristan Vyskoc. En France, 10% des adultes souffrent d’acouphène de manière récurrente, ce qui est extrêmement handicapant. Il doit alors cesser de travailler et apprendre à vivre avec ce son strident. Certaines personnes se tournent alors vers l’ostéopathie ou la sophrologie, lui va se plonger à corps perdu dans la course. « En faisant mes joggings, je m’aperçois qu’au bout de cinq kilomètres le bruit s’arrête et là je me dis run Forest ! J’ai alors enchaîné pas mal de courses comme la Diagonale des Fous à la Réunion jusqu’au moment de l’Ultra Trail de trop… Après une course dans le Mont Blanc, j’ai vécu une expérience de mort imminente. Hospitalisé, sous dialyse, on me prédisait une greffe de reins. Puis à trois heures du matin j’ai vu mon corps se soulever, une lumière blanche au loin… » Et là, une fois encore, sa vie prend un nouveau tournant. Sa santé s’améliore et son acouphène devient légèrement plus supportable. Pour expurger tout ce qu’il vient de vivre, il se met à dessiner sur des carnets. Il noircit des pages et des pages puis, ce format le restreignant, il se met à peindre sur des toiles format XXL.
Une dimension méditative et apaisante
Il y a dans son oeuvre monochrome monumentale une tension et une urgence à projeter les bleus sur la toile comme une forme d’apaisement. « La toile est là. Je me bats. J’ai peu de temps devant moi pour exprimer et faire sortir tout ce que je ressens. Je peins vite. Le monde va vite. Tout doit surgir, d’un trait d’une violence absolue. Je combats la toile, je vais à l’essentiel. » Son travail nous transporte et relève, d’une certaine manière, du chamanisme. « J’ai une gestuelle inexplicable comme si j’étais en transe lorsque je me mets à peindre. Ma peinture je la prends comme un moyen d’évacuer et un cheminement méditatif. »
Un parcours mental de sa course
Les toiles exposées à la galerie seront celles que Tristan Vyskoc a peintes après son dernier Ultra Trail du Mont Blanc. Singulières dans leur approche artistique, elles ont déjà fait l’objet de nombreuses expositions et ont été saluées sur la scène artistique contemporaine, avec une reconnaissance tant des institutions que des collectionneurs privés. Son histoire personnelle et son attachement au milieu montagnard qui ont inspiré cette série de tableaux permettent également de sensibiliser le public aux enjeux du réchauffement climatique, à la biodiversité et à la préservation de ce milieu. « Je ne regrette rien aujourd’hui. Mon acouphène m’a amené sur le bon chemin. J’en ai fait un ami et là quand je vous parle je l’entends, il est présent et m’a mené sur la bonne voie. »
A découvrir chez Visus Gallery dès le 21 mai, 13 Quai Georges Clémenceau Saint-Martin-de-Ré www.visusgallery.com et www.vyskoc.com
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