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L’art et la matière…

En cette fin d’été c’est à la Galerie Glineur qu’on reprend des couleurs.
Que l’on soit un habitué ou un vacancier simplement de passage, le bel hôtel particulier sur les hauteurs de Saint-Martin mérite toujours qu’on y fasse une pause. Le lieu est vivifiant, par les découvertes artistiques qu’ont peut y faire, chaleureux à l’instar de ses hôtes Martine et Patrick Glineur. On ne trouvera point ici d’oeuvres à la gloire de la poésie de nos paysages, toutes les ruelles de l’île abritent un lieu d’exposition qui en fait l’éloge, mais une proposition audacieuse de créations d’une modernité stimulante. Une porte à ouvrir sur le monde et les interrogations qu’il suscite, un regard à poser sur le travail d’artistes venus de tous horizons. Des fidèles que le couple de galeristes, tels des agents à l’ancienne, bichonne pour certains depuis quinze ans, s’enquérant de leurs exaltations ou indignations, et qui, en constant renouvellement, produisent régulièrement pour eux des pièces inédites.
La plupart ont depuis vu leur cote grimper, leur talent convoité bien au delà de nos frontières, preuve qu’à Saint-Martin aussi on a du flair !
Pour voyager
L’américain Gordon Hopkins est attendu à la rentrée à Stockholm puis Hambourg mais c’est chez les Glineur qu’on a la primeur de ses nouveaux grands formats comme toujours éclatants de couleur. Jean- Michel Aucler partage sa vie entre la France, la Thaïlande et l’Indonésie. Exposées partout dans le monde, ses toiles explorent la technique du collage avec différents matériaux. Sa dernière série de portraits joue la superposition de papiers et tissus asiatiques anciens.
Etienne Gros revendique un rapport physique à l’art, un acte sensuel au service duquel il déploie sa virtuosité pour représenter le corps, nu, universel, tantôt libéré, tantôt enlacé. Lorsqu’il n’utilise pas la technique du marouflage, il est probablement le seul à se servir d’une bougie ou d’une lampe à pétrole pour nous offrir ce qu’il a appelé des « fumées ». Sans pinceau ni crayon, se dessinent des silhouettes imprévisibles, des corps encore, qui s’animent de volutes au gré de la flamme qui danse.
Toujours en quête de nouveaux modes d’expression, Etienne Gros travaille actuellement la mousse. La vulgaire mousse de matelas dont il modèle les plis et les formes à l’aide d’un squelette de fil de fer glissé à l’intérieur. Deux de ces créations sont mises à l’honneur puisqu’en cette dernière quinzaine d’août, la Galerie a choisi de faire la part belle à la sculpture.

technique du dessin à la fumée.
La sculpture en fête
Tous en scène : place à la sculpture ! Les femmes arrachées à la terre de Michel Wohlfahrt sont envoutantes, ses « Toro » de verre ou de bronze portent la marque d’une bataille… Tous, bien que blessés semblent s’élancer.
Les céramiques et les bronzes de Dominique Pouchain forment un bestiaire qu’on adopte volontiers tant il est gracieux. Au milieu de cette peuplade mise en beauté dans la salle principale de la Galerie ont débarqué les « Yayas » de Yannis Lagresle dans leurs drôles d’embarcations. Fusées, montgolfières, mobylettes de bric et de broc : où vont-ils ?
Le sculpteur Edmundo Solari établi en Belgique depuis ses 17 ans porte en lui la poésie et la sensibilité de son pays d’origine l’Uruguay. L’acier martelé lui inspire en ce moment des séries de végétaux et d’arbres aériens qui flirtent avec la lumière.
Marie-Victoire Vergnaud
Galerie Glineur
Place de l’Église à Saint-Martin de Ré.
Tél. 05 46 09 10 90 – 06 80 43 70 63
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