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De l’art d’enseigner la danse classique
Professeur de danse classique à Saint-Martin depuis plus d’une trentaine d’années, la conception que Dominique Le Gall a de son métier et la manière dont elle le pratique font merveille auprès de ses élèves.
Passionnée très tôt par la danse classique, Dominique sera l’élève de Lisette d’Arsonval et de Serge Lifar dès l’âge de 5 ans. Trois ans plus tard, elle entre à l’école de l’Opéra de Paris où elle bénéfi ciera d’un enseignement complet comprenant également une formation artistique. Lorsqu’à la suite d’un accident, une fracture du dos, elle se trouve contrainte d’abandonner la danse, elle poursuit ses études et devient, elle aussi, un passeur d’art.
Car la danse classique c’est beaucoup plus que l’image stéréotypée des tutus et chaussons de satin qui fait rêver les petites filles. La danse classique est un art exigeant nécessitant de bien connaître son corps pour mieux le maîtriser et faire en sorte qu’il s’exprime dans un environnement culturel qui donne tout son sens au geste. À l’instar des arts martiaux, il est nécessaire d’avoir un mental fort, de ne pas s’arrêter à la première difficulté ou blessure et de se conduire selon un subtil code de l’honneur qui ne consiste pas seulement à se saluer avant et à la fin des exercices.
La sélection est dure et Dominique ne donne pas de faux espoirs à ses élèves. Tout le monde ne devient pas danseuse étoile, mais même les amateurs peuvent trouver du plaisir, une certaine confi ance en eux ou tout simplement du bien-être à pratiquer cet art, qui soit dit en passant est la base de toutes disciplines dansées. Qu’on se le dise, il faut avoir été formé à la danse classique pour faire de la danse contemporaine ou moderne.
La méthode Le Gall
La prouesse de Dominique Le Gall est d’avoir développé une méthode prenant en compte la personne dans son intégralité physique, psychique, culturelle et sociale. Les élèves travaillent la barre des danseurs mais au sol. Cela permet d’exercer tous les groupes articulaires sans peser dessus et pour cette raison est très appréciée des danseurs blessés ayant besoin de se reconstruire. Le studio de Dominique accueille d’ailleurs régulièrement des danseurs de l’Opéra de Paris qui viennent récupérer leur forme auprès d’elle.
Du plus jeune au plus âgé de ses élèves, Dominique cherche toujours à comprendre pourquoi ils font appel à elle et comment elle peut les aider à se réaliser. Cela fait partie des raisons pour lesquelles ses élèves progressent : il s’établit entre le maître et eux une relation de confiance et ils n’hésitent pas à se donner totalement à ce qu’ils font. Elle n’accepte pas d’enfant en dessous de sept ans car plus tôt il est difficile de leur faire prendre conscience de leur corps et qu’il ne s’agit pas d’un jeu. Parmi ses élèves, elle obtient de belles réussites d’enfants et d’adultes qui sont transformés par son enseignement et en garderont à jamais une élégance corporelle inimitable. Il y a aussi des passionnés. Dominique a accompagné cet été un jeune garçon de 12 ans, Tanguy, qui n’est pas son élève habituellement, mais qui est venu travailler avec elle pour se présenter à l’école de l’Opéra de Paris où il a d‘ailleurs été reçu en 5e division, ainsi qu’une petite Clara, de 12 ans également, dont c’est déjà la 2e année à l’Opéra de Paris. Côté adulte, le cas d’Élise Chevillon est atypique. Élise avait arrêté la danse classique, qu’elle pratiquait avec Dominique, à 17 ans, avant de faire de brillantes études de droit à Poitiers. Dix ans plus tard, elle est venue préparer auprès d’elle son examen d’Aptitude à l’enseignement de la danse (AT) qu’elle doit passer prochainement.
La force de Dominique Le Gall est qu’elle aime enseigner. Elle apprécie le résultat obtenu mais aussi la relation qui s’installe entre le maître et l’élève telle qu’on la conçoit dans les arts nobles et elle pratique des prix plus que raisonnables afin que tous puissent assouvir leur passion.
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