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L’ailante, une essence à oublier
Dans le cadre du CRE-ZB (Contrat de Restauration et d’Entretien des Zones Boisées) la Communauté de Communes de l’île de Ré, en partenariat avec la commune de Rivedoux-Plage, a mené avec l’aide de bénévoles une action d’arrachage de l’ailante (espèce végétale invasive plus connue sous le nom de Vernis du Japon) sur une zone test bien délimitée de 1100 m² appartenant au Conservatoire du Littoral située aux Conches, à proximité de la ferme du Défend.
L’ailante présente sur plus de 15 hectares
« Dans le pré-inventaire réalisé par les écogardes » rappelle le Président de la CdC Lionel Quillet, « on signale la présence de l’ailante sur une quinzaine d’hectare. Une essence qui est hélas toujours proposée à la vente dans les jardineries et qui possède cette qualité, à savoir que plus on la coupe, plus elle drageonne. D’où son qualificatif de plante invasive. La lutte contre l’ailante fait donc partie au même titre que la lutte contre les lapins de notre politique environnementale et figure donc dans le budget global du CRE-ZB qui, pour l’année 2013, s’élèvera à 500 000 € ».
D’abord les méthodes douces
Pour Philippe Sabarthez, écogarde, « les pelouses calcaires très bien représentées dans l’île de Ré sont un milieu favorable à la croissance et à la prolifération de l’ailante. Aujourd’hui, ce qui nous manque encore, c’est une bonne connaissance de la plante. Sur cette zone test, nous avons décidé de privilégier les méthodes douces plutôt que l’utilisation immédiate de produits phytosanitaires qui risqueraient de polluer le sol et qui s’avèreraient inefficaces à cette période de l’année, d’où le choix de l’arrachage. Un arrachage qu’il faudra renouveler au printemps avec si besoin est l’emploi de certains produits ».
Quand on arrache, on replante
Parallèlement aux actions sur le terrain qui vont se multiplier dans l’île avec des méthodes de lutte différentiées et combinées, la CdC va lancer dès janvier 2013 une campagne de sensibilisation à destination des professionnels pour les inciter à ne plus vendre d’ailante, mais également envers le grand public qui souhaiterait se débarrasser des ailantes qu’il a peut-être chez lui en lui proposant des essences locales de substitution (la nature ayant horreur du vide) comme le charme ou bien encore le frêne.
Fin 2013, la CdC prévoit également la publication d’un fascicule technique et pédagogique sur l’ensemble des plantes qualifiées d’invasives dans l’île et sur les essences de substitution.
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