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L’AEMA plébiscitée par ses adhérents et partenaires
Présidée par Jean-François Beynaud, l’Association réalise des travaux de construction et d’entretien des ouvrages du réseau hydraulique, favorise les activités salicoles et marines, dans un souci constant de préservation de la biodiversité. Elle accompagne les collectivités, notamment la CdC de l’île de Ré, pour la gestion des marais.
C’est ainsi une AG riche que Jean- François Beynaud (président), Jean-Bernard Ansoud (trésorier) et Pierrick François (directeur) ont menée début juillet. Au plan financier, après des années en dents de scie – résultats très déficitaires en 2016, 2017 et 2020, l’année 2021 a enregistré un bénéfice de près de 15 K€. Après un fort investissement en 2020 & 2021, 2022 verra l’acquisition d’une pelleteuse de 8,6 tonnes pour remplacer celle de 2011.
Organisée sous le statut d’Association Syndicale Autorisée (ASA), l’AEMA fonctionne comme une entreprise privée, mais avec une comptabilité publique. A ce titre, elle n’a pas pu bénéficier des aides de l’Etat lors de la crise sanitaire en 2020 et 2021.
Si l’AEMA a pour vocation d’intervenir sur l’île de Ré et à proximité, elle bénéficie de quelques dérogations pour les marchés extérieurs à l’île de Ré, à partir du moment où cela ne contrarie par les volumes des travaux menés sur l’île de Ré.
Parmi les principales actions menées en 2021, figurent la gestion des algues à La Flotte (72 K€), les travaux divers pour les adhérents (64 K€), les interventions dans les marais de l’île (52 K€), la gestion des plantes envahissantes (pour le compte et subventionné par la CdC), mais aussi la réhabilitation de marais salants sur l’île d’Oléron et sur l’île d’Olonne, et bien d’autres interventions.
Concernant 2022, déjà bien engagée au moment de cette AG, les conditions météorologiques favorables de début d’année ont permis de travailler en continu et le planning de charge est complet jusqu’en octobre 2022. Parmi les commandes sur cette fin d’année 2022, figurent pour le compte de la CdC l’entretien des chenaux (100 K€) et la lutte contre les espèces invasives (108 K€), mais aussi des interventions sur les marais salants, un dossier pour la Mairie des Portes… L’AEMA espère enregistrer le même niveau de bénéfice que l’an passé.
Dans les projets prévus sur 2023, sous réserve de la validation du CTMA* N° 2, figurent le curage des chenaux et la protection des berges, l’intervention sur les plantes invasives Baccharis et Pampa et la régulation des ragondins, pour un budget de 430 K€ incluant une participation de l’AEMA pour 30 K€. Les projets de réhabilitation et d’entretien de marais salants sur les îles de Ré et d’Oléron sont en cours d’étude.
L’AEMA évolue dans un contexte réglementaire très contraint en matière de paysage (Commission départementale de la Nature, des Sites et des Paysages), de gestion de la ressource en eau (Loi sur l’Eau), de biodiversité (études d’incidence au titre de Natura 2000 et respect de la période de nidification entre le 15 mars et le 15 juillet). Pour l’instruction de ses dossiers, l’AEMA a pour interlocuteurs la DREAL, la DDTM, la LPO, le service Environnement de la CdC de l’île de Ré, le Conseil départemental et le Conservatoire du Littoral. Entre l’élaboration d’un projet et de son devis et le démarrage des travaux, le délai oscille entre quatre et douze mois.
L’AEMA travaille en bonne intelligence avec la LPO, un expert écologue intervient quand c’est nécessaire, et au lieu d’une interdiction totale de travaux, ceux-ci se font parfois sous contrainte. Les relations avec les sauniers et la Coopérative des sauniers sont aussi excellentes comme l’ont exprimé Louis Merlin, président de l’APSIR (Association des producteurs de sel de l’île de Ré) et Nicolas Bécaud, président de la Coopérative.
Pour le renouvellement du tiers sortant et le pourvoi d’un poste vacant, Jean-François Beynaud, Alain Héraudeau et Etienne Pajot ont été réélus et François-Eric Vauchez élu.
*Contrat territorial milieux aquatiques
Le CTMA 2 et les digues : deux volets de la protection contre la submersion marine
Patrick Rayton, 1er VP de la CdC, a expliqué qu’après la réhabilitation des marais salants, portée politiquement par Léon Gendre, la problématique depuis 2010 est aussi de protéger l’île de Ré des submersions marines : les marais peuvent jouer un rôle de tampon intéressant.
La CdC travaille avec tous les partenaires que sont les exploitants, les propriétaires, et beaucoup avec l’AEMA « cheville ouvrière » du déploiement de la politique déployée par la CdC.
8 M€ pour l’entretien des milieux aquatiques
Après le CTMA 1, place prochainement au CTMA 2. « Si l’AEMA désespère de la longueur administrative, nous la subissons de la même façon. Nous travaillons sur un diagnostic en amont avec l’association, qui permet d’élaborer un calendrier prévisionnel des travaux sur six ans. Si les enveloppes sont figées, la définition des travaux ne l’est pas, on les fait évoluer en fonction des urgences. »
La CdC a obtenu le feu vert de l’Agence de l’Eau en juin, le Conseil communautaire d’octobre validera le projet, mais l’AEMA a déjà pu lancer ces travaux en 2022, avant la validation définitive.
Le montant des travaux du CTMA 2 qui s’étalent sur six ans est de 8 M€, soit pas loin de 1,5 M€ par an. Ils concernent l’entretien des berges, des passages d’eau, chenaux, l’éradication des plantes invasives. Est aussi inclue une opération sur les écrevisses des marais de La Couarde.
« La volonté de la CdC est de travailler toujours et encore sur les marais, pour y garder une activité économique, qui appartient à l’Histoire de l’île, mais aussi y maintenir la biodiversité, indispensable à cette activité. »
« Le rôle des marais en matière de prévention des submersions n’est pas aussi important que ce que nous pensions, mais il faut que les marais fonctionnent. Concernant la défense des côtes, les études complémentaires du PAPI 2 sont lancées via une convention signée entre les partenaires historiques : CdC, Région, Etat, Département. Nous aurons plus de visibilité fin 2022 ou début 2023. Il s’agit d’un dossier techniquement très compliqué et la Région qui finançait 20 % se désengage, elle ne financera plus que 3 ou 4 %, sa part sera partagée entre le Département et la CdC. »
Plan digues : entre volontarisme et compromis
Autre problématique, si avec la Loi GEMAPI les collectivités ont récupéré la responsabilité des digues, certaines sont orphelines ou on ne connaît pas leurs propriétaires. Parfois il s’agit de propriétaires privés, or dans ce cas ce sont eux qui doivent agir. « On mène une étude très complexe pour voir où la collectivité peut assurer les travaux, le débat n’est pas clos. »
« Également on donne un avis mais nous ne sommes pas décisionnaires. Ainsi à La Couarde nous avions proposé un autre tracé qui nous a été refusé. A Ars, nous avions proposé une digue du Martray à Foirouse, cela nous a été refusé au nom d’une ACB (analyse coût bénéfice) négative. Souvent on est dans le compromis, l’Etat ne peut plus prendre en charge la continuité territoriale (ce fut le cas exceptionnellement pour le Boutillon – NDLR). »
Propos recueillis par Nathalie Vauchez
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