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« La vieille dame » se porte bien
« La vieille dame » a 100 ans et pas une ride. Mais me direz-vous, avec une espérance de vie dont les limites ne cessent d’être repoussées et les nombreux progrès de la science en cosmétologie, rien de bien étonnant. Une « vieille dame » qui depuis juillet 1912, cela principalement dans le canton sud, ne rate ni une cérémonie officielle, ni un rendez-vous festif de type cavalcade ou bien carnaval. Cette « vieille dame », tout le monde la connaît, dans l’île et même en dehors des frontières rétaises, c’est la batterie-fanfare de Sainte-Marie-de-Ré dont on célébrera le centenaire les jeudi 17, vendredi 18 et samedi 19 mai 2012.
Création dans un contexte spécifique
Tout commence en 1912 avec l’association créée par Eugène Guion « Pour la République », une société de gymnastique. Des associations qui à cette époque s’inscrivaient dans un contexte géopolitique particulier compte-tenu des tensions qui existaient alors entre l’Allemagne et la France. L’objectif avoué était, outre le fait d’initier les jeunes à la musique, d’entretenir leur condition physique au cas où un conflit viendrait à éclater entre les deux nations, ce qui ne manqua pas d’arriver. C’est pourquoi l’orientation musicale de l’association tendra plus vers la clique, dans laquelle, tambours, trompettes et clairons seront mis en avant.
Une véritable histoire de famille
La clique, devenue batterie-fanfare après la première guerre, on peut affirmer que l’histoire de la musique à Sainte-Marie est parallèle à celle de la famille Guion. Au début de l’histoire en 1912, Eugène, le fondateur ; puis son fils, Maxime, jusqu’en 1932 et aujourd’hui, c’est au tour de Joël, petit-fils de Maxime, de faire résonner le cor ou le clairon, sans oublier Catherine, son épouse, adepte de la grosse caisse. Outre Les Guion d’autres présidents marquèrent l’histoire de la batterie-fanfare. Ainsi René Martineau, de 1953 à 1977, ou bien encore Jacques Quantin, Jacky Touvron et Séverine qui s’évertua à renouveler le répertoire de la batterie-fanfare. Désormais aux traditionnelles marches militaires s’ajoutent des pots pourris de musiques entraînantes. « Nous sommes avant tout une formation conviviale regroupant des musiciens, tous amateurs, où l’apprentissage du solfège n’est pas à la base une règle absolue. Si au départ l’oreille est bonne, les défauts se corrigent au fil des répétitions guidés en cela par le directeur de musique (actuellement Jean-Louis Neveu) » tient à rappeler Joël Guion.
La fanfare suit son temps
C’est en 1989, pour le bicentenaire de la Révolution que, sous la présidence de Lucien Henry, la batterie-fanfare maritaise se modernise en décidant de se relooker. Vestes et gilets bleus, cravates jaunes mettent au placard bérets noirs et écharpes tricolores.
Si lors de sa création grondait le son des canons dans le lointain, les relations entre les deux pays ont fort heureusement évolué dans le bon sens. « Dans la continuité du jumelage entre l’île de Ré et Phillipsburg, nos deux fanfares de Sainte-Marie et de Rheinsheim se sont elles aussi jumelées. Pour célébrer notre centenaire et la paix retrouvée, les musiciens de Rheinsheim et leurs familles seront bien sûr présents les 17, 18 et 19 mai à Sainte-Marie ».
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