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La Rochelle et l’Ile de Ré ont un nouveau pasteur : rencontre avec Geoffroy Perrin-Willm
Il est arrivé dans le courant de l’été avec sa famille. Geoffroy Perrin-Willm est désormais le Pasteur de l’Eglise protestante de La Rochelle et de l’Ile de Ré.
Suite au départ en retraite de Marianne Seckel, l’Eglise protestante était en vacance pastorale depuis la fin juin 2018. Et dans son bureau du Centre Protestant de La Rochelle, son successeur Geoffroy Perrin-Willm travaille encore entouré de cartons. Rien de plus normal. Entre sa prise de fonctions au 1er juillet et l’installation de sa famille, l’été est passé vite pour le nouveau pasteur, prenant néanmoins le temps d’une rencontre qui nous mène de son parcours à ses projets, en passant par les grands débats qui agitent la société.
Pasteur et fils de pasteur
S’il reconnaît avoir reçu « une éducation de liberté et de foi », de celles qui donnent « un sens et une orientation à la vie », Geoffroy Perrin-Willm n’est pas devenu pasteur parce que son père l’était. C’est alors qu’il suivait des études supérieures de philosophie que sa vocation lui est venue. Comme une irrésistible envie, un besoin d’oeuvrer au service des autres et de quelque chose de plus grand que soi, de transmettre l’espérance portée par l’Evangile, celui-ci parlant comme « un chemin de vie sur lequel avancer ».
Un parcours riche d’expériences
Pour prétendre à devenir pasteur, Geoffroy Perrin-Willm passera donc par le cursus de formation requis, équivalent d’un Master. Il faut y ajouter un engagement bénévole personnel et une première mission menée au sein de l’Eglise dans l’équipe nationale des Eclaireurs Unionistes de France, ainsi que des voyages au Congo et en Angleterre. Ce n’est donc qu’en 2010 qu’il prendra ses premières fonctions pastorales, à Nancy, qu’il quittera pour rejoindre nos rivages atlantiques.
Un changement mûri
Un pasteur ne peut exercer plus de 12 ans au même poste qui passe, à mi-parcours, par une évaluation professionnelle sollicitant le pasteur lui-même ainsi que le Conseil presbytoral. C’est donc après celle-ci que le futur pasteur de La Rochelle et de l’Ile de Ré, est informé par Jean-Luc Cremer, pasteur de Rochefort avec lequel l’envie de collaboration est forte, de l’opportunité du poste couvrant deux terres où la foi protestante est historiquement implantée.
« La décision d’un changement doit aussi être personnelle » expliquet- il, « il faut se laisser bousculer, appeler vers autre chose, être prêt à accompagner une autre réalité ». Pour lui, c’était le bon moment. Il fallut ensuite préparer ce changement également familial pour son épouse, infographiste indépendante et ses deux enfants adolescents.
Spiritualité et société
Pour Geoffroy Perrin-Willm, nul doute que la quête de spiritualité est réelle et a toute sa place dans notre société libérale et consumériste. « Beaucoup de personnes sont en demande, entrent au Temple pour poser des questions, ont besoin de réponses » expliquet- il, « mais il existe aussi une forme de méfiance pour l’institutionnalisation des choses ». Il faut donc « trouver comment on rejoint les fidèles » continue-t-il, « être à l’écoute, entendre mais aussi questionner, évoquer la Parole de l’Evangile et l’espérance que l’on peut changer ».
Il y a quatre ans, l’Eglise protestante a pris position en faveur du mariage homosexuel. Et c’est sans ambages que le pasteur évoque l’actualité autour de la PMA. « Il est normal d’être profondément interpellé par un sujet qui renvoie à la création de la vie », plaide-t-il.
Et lorsque l’on évoque l’esprit parfois délétère qui sévit de nos jours, le pasteur se veut rassurant : « Beaucoup de gens sont aussi au travail pour favoriser la paix et la construction du monde ». De même, il se réjouit de la convergence du Christianisme autour des enjeux environnementaux.
Un projet autour des familles
C’est l’un des premiers que le nouveau pasteur souhaite porter. Parce que pour lui « la Bible est plurielle et riche des sens » mais aussi « un livre vivant où la relation avec Dieu se nourrit », elle est le plus beau prétexte au « partage de quelque chose vécu ensemble ». Il souhaite ainsi proposer au sein de son église des rendez-vous réguliers aux familles, les seconds dimanches de chaque mois. Sous forme d’ateliers, ces rencontres réuniront catéchèse et pédagogie « pour y vivre l’Evangile en famille ».
Des projets, Geoffroy Perrin-Willm en a d’autres, et d’autres sans doute naîtront de ses échanges et de ses rencontres. Soucieux de faire vivre une église à taille humaine, le nouveau pasteur est également impatient de mieux connaître l’Ile de Ré, de comprendre la vie ilienne et ses particularités. Ré dont il perçoit l’Eglise comme active, ouverte et accueillante, et auprès de laquelle il trouvera sans doute une dimension importante de sa mission pastorale : l’appui nécessaire sur la vie de la communauté. Bienvenue à lui.
Accueil officiel sur l’Île de Ré
Ce n’est pas le premier culte qu’il célèbre sur l’île mais pour le nouveau Pasteur Geoffroy Perrin- Willm, celui du dimanche 29 septembre gardera une tonalité particulière. Car cette matinée est celle de son accueil officiel qui passe par l’intervention de Guy Mallet, se réjouissant de la présence d’élus dans l’assistance.
« L’église protestante unie a toujours été proche de la République », souligne le Président du Conseil presbytéral. La venue du Maire de Saint- Martin Patrice Déchelette mais également de Patrice Raffarin et Léon Gendre est donc un symbole fort, confirmant la part active que la communauté protestante rétaise tient à jouer dans la cité. Tout comme celle de Jean-Luc Crémer, pasteur de Rochefort également représentant de la région.
« Chez nous, tout commence par la base », rappelle Guy Mallet. Geffroy Perrin Willm est donc venu se présenter au Conseil presbytéral. Une première visite suivie d’une deuxième qui a confirmé un intérêt et une entente réciproques.
La parole de Geoffroy Perrin Willm est claire et sonne juste. Et comme il est ici d’usage, l’accueil du nouveau pasteur s’achèvera par un apéritif, servi dans la salle à l’arrière du temple en toute simplicité.
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