La réalité économique derrière les élégants accessoires
« By Zoon » est une entreprise née du talent, du courage et de la débrouillardise d’une femme qui n’a pas hésité à lancer des produits moyen-haut de gamme sur les marchés !
Zoon, qui signifie lune en Kashmir, est arrivée sur les marchés rétais il y a environ une quinzaine d’années. Graphiste dans la presse en région parisienne, elle a le goût des belles choses, des belles matières et des lignes et des courbes harmonieuses. Passionnée par les tissus bien avant de se lancer dans l’aventure de « By Zoon », elle chinait déjà, en particulier des tissus de luxe et des cravates Dior, qu’elle transformait en accessoires et vendait à ses amies.
On pourrait dire que c’est ainsi que tout a commencé, mais en fait c’est une situation spécifique qui l’a entraînée à créer « By Zoon ». Il y a environ seize ans, Zoon et son compagnon ont décidé de changer de vie et de s’acheter une maison dans le marais Poitevin, région splendide au caractère unique mais plutôt isolée hors-saison. Transférée depuis Paris dans un calme petit village de 800 habitants, Zoon sait qu’elle ne résistera pas sans rien faire et qu’il n’y a pas beaucoup d’autres solutions que d’inventer sa propre activité.
Les balbutiements de la création d’une entreprise
Zoon va reprendre l’idée des babioles qu’elle réalisait pour ses amies. Chinant des tissus luxueux et des wax africains, elle réfléchit à un concept nouveau pour gagner sa vie et tordre le cou à son oisiveté. Elle réalise des petits sacs précieux et des pochettes assorties qu’elle va venir vendre depuis son domicile vendéen sur les petits marchés rétais. Elle n’a jamais pris de cours de couture, mais son perfectionnisme et sa volonté de réussir compensent ! Elle coupe, coud, découd, refait jusqu’à ce que le rendu soit parfait. Il lui faudra cependant beaucoup de temps et de travail pour obtenir cette perfection qu’elle considère essentielle et qui est devenue l’une des caractéristiques de sa marque.
Une rencontre décisive avec les tissus japonais
Il y a onze ans, sa soeur, hôtesse de l’air, l’invite à l’accompagner trois jours à Tokyo. Zon va découvrir un univers foisonnant de tissus traditionnels et modernes, les couleurs japonaises, la poésie des motifs et plus prosaïquement la durabilité des teintures qui n’endommagent pas les fibres. Epurés, graphiques, les tissus aux motifs traditionnels la fascinent tant ils sont élégants et leur symbolique forte. Ils donneront naissance aux collections « keiko » de sa marque dont les modèles sont devenus des basiques. Elle reprend l’avion pour Paris avec trois valises remplies de tissus. Aujourd’hui, elle a ses propres fournisseurs et s’envole tous les trois ans vers le Japon pour les rencontrer et passer ses commandes.
Les débuts de « By Zoon »
Le concept est trouvé, ses clientes adorent ces tissus pleins de mystère et d’exotisme. Le moment est venu de créer « By Zoon ». Elle va tout faire complètement seule, travaillant 16 heures par jour pendant cinq ans : la conception des modèles, les achats, la coupe des tissus, l’assemblage, les finitions et la commercialisation. Elle parcourt chaque jour 140 km aller-retour dans son van pour venir monter et démonter son stand sur le marché d’Ars où elle s’est finalement implantée quotidiennement. Elle ne tient financièrement que parce qu’elle est seule. Elle a sous évalué au départ les prix de vente publics de ses produits qui se situent dans la tranche moyen-haut de gamme. Les clientes se les arrachent mais au moment du bilan, il ne reste rien. En 2008, elle réévaluera ses prix, tout en tenant compte du fait qu’elle vend sur un marché aussi couru soit-il et qu’il existe des seuils psychologiques que l’on ne peut transgresser. Un étui à lunettes, son produit phare, d’aussi bonne qualité soit-il, se vend à 29€, mais plus à 32€.
Puis un jour, miracle, elle rencontre une couturière retraitée qui a travaillé dans la haute couture pendant quarante ans ! Elle lui confie l’assemblage des accessoires, ce qui lui dégage du temps qu’elle consacrera à la commercialisation, sa personnalité dynamique et chaleureuse étant un atout indéniable pour la vente. Les prix de ses articles s’échelonnent de 20€ à 250€ pour les très grands sacs. C’est-à-dire une gamme qui permet à tout le monde de se faire un petit plaisir. Un fort noyau de sa clientèle revient chaque année depuis dix ans. Il est donc important de se renouveler et outre les grands classiques qui perdurent, proposer, des nouveautés. Sa force réside dans sa grande souplesse. Elle réalise des pièces uniques et travaille également à la commande, modifiant, si la cliente le souhaite, le tissu d’un modèle ou la couleur des anses.
Sur les marchés à partir de Pâques, les gros week-ends qui suivent et les trois mois de saison estivale jusqu’au 15 septembre, elle réalise 80% de son chiffre d’affaires par cette forme de vente. C’est ainsi qu’elle a été amenée à créer un site marchand qui, de son côté, représente 20% de son activité. Hors-saison, on retrouve également « By Zoon » dans les grands salons de créateurs tels celui de Toulouse ou de Bordeaux. Elles sont désormais trois pour faire tourner cette petite entreprise qui marche bien, après une période difficile due à la pandémie, mais repose totalement sur les épaules et le talent de Zoon.
www.byzoon.fr
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Vos réactions
bonjour
Mon mari a acheté cet été un sac banane sur le marché d’ARS ,sac qui m’a été offert pour mon anniversaire et que j’aime beaucoup porter depuis fin Septembre .
je suis bien ennuyée car la fermeture de la poche extérieure est déjà inutilisable …. avez vous une solution ?
je reste bien sure joignable sur cette adresse mail et vous remercie de l’attention que vous portrez à ma demande
bien cordialement
Hélène FRENAY
Madame, nous avons transmis votre demande – via le site Internet indiqué en bas de l’article – à la société concernée. Bien Cordialement. Ré à la Hune