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La Manuf’ en route vers un tiers-lieu pour tous ?
La jeune association La Manuf’ a tenu le 30 novembre une réunion publique d’information et de présentation autour de son projet phare.
Fondée sur de belles valeurs, cette originale Manuf’ a rassemblé le mercredi 30 novembre au Village Océanique du Bois-Plage une assistance composée de qui voulait venir, engagés volontaires, intéressés ou simples curieux souhaitant en apprendre plus sur cette structure créée il y a tout juste un an, et portant un projet novateur (sur l’Ile de Ré du moins).
Une envie dans l’air rétais
Ouvrant une réunion à l’esprit résolument convivial, Jonathan Odet rappelle l’historique de l’association créée en octobre 2021. « Deux mouvements étaient nés presque simultanément d’un bout à l’autre de l’île », raconte-t-il brièvement, évoquant celui porté par Label Oyat au Nord et par L’Amer au Sud, structure pilotée par Benoît Vinceneux et plutôt centrée dès l’origine sur le coworking.
« Quand nous avons su que nous étions deux à vouloir faire la même chose, on a tout de suite choisi de se réunir », poursuit Jonathan. L’année dernière, une première réunion concrétise l’idée que finalement « création d’un tiers-lieu ou pas, une sorte de fédération des acteurs locaux permettant entraide et actions communes ne pouvait être que positive », souligne-t-il. Mais bien sûr, l’idée de tiers-lieu n’est pas abandonnée, bien au contraire.
Un an et de nombreuses réunions plus tard
Mobilisant l’énergie des administrateurs, aujourd’hui 23, dix réunions suivront pour définir ses grandes lignes, considérant « qu’il n’y a pas de définition à proprement parler », nous signale Jonathan. Pourtant, les tiers-lieux ne manquent apparemment pas sur l’hexagone, représentant un chiffre d’affaires de 248 K€ et 15 000 personnes y travaillant, nous précisera un peu plus tard Marion Silhol, Présidente de l’association les Ré-Acteurs associée à l’aventure.
Urbains ou ruraux, répondant à des attentes multiples, ils sont dans l’ère d’un temps soucieux de proximité, d’accessibilité et de lien social. Aussi a-t-il semblé bon à l’équipe de La Manuf’ de prendre le temps de croiser les activités, les générations ou encore les catégories sociales les fréquentant.
En décembre 2021, un dossier est déposé à la CdC, entraînant une rencontre avec Lionel Quillet et le Directeur du Pôle Services à la Population, Brice Samson. « L’envie d’un tiers-lieu sur le territoire est partagée », explique Benoît Vinceneux, évoquant les réunions mensuelles qui suivent depuis avec les pouvoirs publics intercommunaux. « Et nous avons vu ensemble les services de la Région Nouvelle Aquitaine concernant les aides possibles » précise-t-il. A ce stade, des groupes de travail avec des élus volontaires de chaque commune sont prévus à partir de janvier. « On avance, reste le coeur de problème, le foncier », conclut-il.
En réponse à l’intervention de Didier Guyon, membre du GEM et présent dans la salle, Benoît et Jonathan répondent de concert ne pas être bloqués avec la CdC, se reconnaissant prêts à élargir si nécessaire en s’adressant pourquoi pas au Département. Mais on le sent bien, les deux fondateurs veulent rester éloignés de tout esprit politique.
Participation active
Être là c’est bien, participer c’est mieux. Aussi Jonathan Odet invite-t-il l’assistance à rejoindre les cinq tables autour desquelles les attendent des membres actifs du collectif. Objectif, présenter différents tiers-lieux. Du Pays-Basque à l’Allier en passant par Tarbes, Bordeaux et Sainte-Soulle, voilà autant d’exemples montrant la plasticité du modèle : alimentation responsable, création artistique, coworking, sport ou nature, ces structures ont toutes en commun la volonté de s’inscrire dans une économie sociale et solidaire mobilisée sur un développement durable.
Et nous, qu’attendons-nous d’un tiers-lieu rétais ? Pour y faire quoi, comment, serions-nous prêts à participer à sa vie ? Pour peaufiner ce projet par essence collectif et de territoire, La Manuf’ a besoin du plus large ressenti possible et il serait bon que les cent cinquante réponses reçues suite au questionnaire mis en ligne avant l’été soient enrichies de beaucoup d’autres, pour confirmer ce qui déjà ressort : culture, jardins partagés, mixité entre les villages, lien intergénérationnel, implication locale sont des notions récurrentes, et 85% des répondants se déclarent intéressés à participer activement. « C’est important car il faut que ce lieu soit porté par un collectif et non par des individus », souligne Benoît Vinceneux.
Avant de laisser place à une convivialité nourrie d’un apéritif et d’un petit concert, Jonathan Odet apporte en conclusion quelques précisions plus formelles. « Sur la gouvernance, c’est un peu compliqué pour les élus de soutenir un projet sur lequel ils n’ont pas la main », explique-t-il, ajoutant que rien n’est fixé et « qu’il y a un travail à faire ».
Oui c’est sûr et compréhensible : portés par une génération aux préoccupations différentes, les tiers-lieux sortent résolument des sentiers rebattus et se plaisent à élargir le champ des possibles. Mais sur notre petit territoire, un tel modèle n’aurait-il justement pas une place privilégiée, témoignant de l’implication des forces vives qui l’animent ?
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