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La Maline : découverte d’une renaissance
« Cela vous dirait-il de visiter le chantier de La Maline » ? C’est par cette question tentatrice que le Maire de La Couarde, Patrick Rayton, nous a invité à découvrir pour vous l’organe vital de la vie culturelle rétaise en plein renouveau
L’occasion est belle. En ces temps où la culture n’est plus que virtuelle, la perspective de franchir à nouveau les portes d’une salle de cinéma et spectacle, fussent-elles ouvertes sur un chantier loin d’être achevé, est porteuse d’espérance. Alors direction La Couarde et La (future nouvelle) Maline, avec pour guides Hung do Cao, Directeur du Pôle Aménagement du Territoire à la Communauté de Communes et Stéphane Roux, architecte maître d’oeuvre.
Un chantier à multiples rebondissements
L’élaboration de La Maline du 21ème siècle ne date pas d’hier. Mais dès sa conception, le projet est venu se heurter à des obstacles, tel celui induit par le PPRL (Plan de Prévention des Risques Littoraux) et ses cartes publiées par l’Etat, faisant état de la situation délicate du site, en limite d’une zone potentiellement inondable. Une contrainte majeure qui impose la révision de la copie. Une fois ce « détail » réglé, rien ne semble plus s’opposer au bon déroulement de l’opération. Erreur ! D’autres surprises attendent le vaste chantier.
Septembre 2018 : un câble du pont se rompt. Impossible dès lors d’acheminer la longue grue qui doit rejoindre le site. A peine lancé, le chantier s’interrompt. Il lui faudra attendre jusqu’en février 2019. Les travaux reprennent enfin mais d’autres complications surviennent, « un souci avec Enedis concernant le maillage des câbles », explique succinctement le maître d’oeuvre Stéphane Roux. Enfin, en guise de cerise sur le gâteau, la crise du Covid entre en scène. « Là, le chantier ne s’arrête pas vraiment », poursuit Stéphane Roux, « mais le protocole sanitaire impose ses règles ». Elles sont toujours d’actualité.
Tout cela a coûté de l’argent et du temps. Prévu initialement pour le printemps 2021, La Nouvelle Maline ne sera achevée qu’à l’automne pour une ouverture au public début 2022.
La Maline dans la cour des grands
Munie d’un casque (sécurité oblige), nous voilà au coeur d’une histoire en cours d’écriture. Des ouvriers s’affairent. Il faut prendre garde aux câbles qui sillonnent ça et là le sol, enjamber, sautiller, bref faire gaffe où nous mettons les pieds et comment. Bien sûr la salle a un air familier mais…
Elle est en fait bien différente. Vue de la régie, la scène semble immense. « La configuration de l’ancienne scène était curieuse, un contresens », explique Stéphane Roux. Formant une sorte de triangle, elle allait en rétrécissant, ne laissant guère de place en son arrière. A u j o u r d ’ h u i , avec son plateau de 134m², elle occupe tout e la largeur de la salle et révèle une belle profondeur. Une scène, une vraie, qui pourra aussi faire office de salle de projection et accueillera près de 300 personnes.
Mais une autre surprise nous attend. Une seconde salle, plus petite certes mais bien réelle, a pris place dans les murs. Bienvenue dans les 113m² de la salle dédiée au cinéma, qui fera le bonheur des passionnés du 7ème Art à hauteur d’une centaine de personnes. De haut en bas, La Maline laisse, avec un peu d’imagination, apparaître son nouveau visage. Derrière la scène, un couloir en longe le tracé et ouvre sur les loges où l’on imagine déjà les artistes préparer fébrilement leur entrée en scène. L’espace Accueil a été conçu pour être plus grand et l’espace Administratif pour être fonctionnel. Aucune place n’a été perdue. Du premier niveau partent coursives et passerelles suspendues, chemins de métal reliant tous les points de la grande salle. Même les espaces latéraux seront exploités, des locaux techniques dissimulant toutes la machinerie nécessaire aux spectacles.
Prouesse architecturale et technique de pointe
La nouvelle Maline ne sera plus tout à fait la même, ni tout à fait une autre. Et pour conduire cette métamorphose, il aura fallu tout le talent et l’ingéniosité d’un cabinet d’architecture aux compétences pointues, qui a fait du secteur culturel (salle de spectacles et de concerts) l’une de ses signatures.
« Il fallait reconstruire au même endroit, avec seulement un petit agrandissement de parcelle, et en prenant en compte une architecture particulière, riche de grands volumes mais aveugles et évidemment fermés sur l’extérieur », explique Stéphane Roux. « C’est l’un de mes projets préférés, il fallait trouver la bonne adéquation, un vrai défi », poursuit-il, particulièrement satisfait de la valorisation de l’espace scénique. « Un tel rapport entre le public et la scène est très fort. Sentimentalement je suis conquis », se réjouit l’architecte.
Pour achever la visite, précisons que La nouvelle Maline bénéficiera d’une acoustique à la hauteur de ses ambitions, sans déranger son environnement. Reconstruite en prenant en compte les nouvelles normes en matière de consommation énergétique, elle sera aussi parfaitement isolée, tant pour assurer le bon déroulement des spectacles que pour la sérénité de l’extérieur. L’acoustique interne a été élaborée avec un spécialiste en la matière et les deux salles seront habillées de panneaux en bois plaqué, subtilement inclinés pour garantir une grande qualité de son. Une fois tout ce bel ouvrage achevé, restera l’aménagement du parvis : « un gros enjeu », précise Stéphane Roux.
Notre tour de piste s’achève et nous laisse à notre impatience. Mais tout vient à point à qui sait attendre et c’est sûr, La Maline réinventée aura tout d’une grande !
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