La femme de Dieu sera au Festival du Film

Les nouvelles lois de l’emmerdement universel occupent beaucoup Dieu, à la Desproges : Quand on plonge un corps dans la baignoire, le téléphone sonne ; On ne casse la vaisselle qu’après l’avoir lavée ; La tartine tombe toujours du côté où on a mis la confiture, sinon c’est qu’on n’a pas mis la confiture du bon côté. Le Festival International du Film de La Rochelle va démarrer ce 26 juin. Si vous recevez un SMS de Dieu vous annonçant dans un compte à rebours très précis le temps qu’il vous reste à vivre, c’est parce que la fille de Dieu (Benoît Poelvoorde) a pris le contrôle de l’ordinateur du paternel. Dans « Le Tout Nouveau Testament », Yolande Moreau incarne une 100% certifiée ramollie, la femme de Dieu. Ce dernier crée une ville pour se divertir : Bruxelles. Après la sélection de la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes, le réalisateur Jaco Van Dormael présente son film à l’humour belge en avant-première à la clôture du Festival International du Film de La Rochelle, le 5 juillet.

Yolande Moreau qui habite la campagne et vit au rythme des saisons fait le déplacement dans le cadre de ses vacances mais la femme de Dieu a une autre mission que celle du « Tout Nouveau Testament », « un film qui vous donnera envie de profiter de la vie ». Le public de ce film poétique et pas politiquement correct verra la fille de Dieu se barrer par la machine à laver et chercher des Apôtres ; il y en aura 6 supplémentaires.

Ceux qui s’apprêtent à voir ce film déjanté où Yolande Moreau chante Dalida et Adamo sont peut-être aussi les chanceux qui connaissent « Quand la mer monte », le film qu’elle a co-réalisé avec Gilles Porte. Si ce n’est déjà fait, voyez-le ! C’est l’autre mission qui amène la comédienne dans la région. En effet, le Festival de La Rochelle, à l’année, ce sont des résidences de création et des ateliers. Tous les travaux réalisés sont projetés pendant le Festival suivant, en présence de leurs auteurs. La femme de Dieu vient aussi pour ça puisqu’elle participera à la prison de St Martin à une projection du film « Quand la mer monte ».

Le festival mène des actions pour les publics empêchés. Tout au long de l’année, des projections leur sont proposées, suivies d’échanges avec des professionnels. Depuis 15 ans, le festival organise par exemple un atelier de réalisation et de diffusion à la Maison Centrale de Saint-Martin-de-Ré. Les détenus écrivent et réalisent un film. C’est le documentariste Vincent Lapize qui en 2015 a encadré le film « Correspondances ». Un tel projet est mené avec le soutien de la DRAC Poitou-Charentes, du SPIP de la Charente-Maritime, de la Région Poitou-Charentes et de la Mairie de Saint-Martin-de-Ré ; et donc en collaboration avec la Maison Centrale de Saint-Martin-de-Ré. Concernant le film « Correspondances », il s’agit de la représentation du monde extérieur que se font les détenus au bout de plusieurs années de détention. Le film interroge les images médiatiques en tant que passerelle entre le monde intérieur et le monde extérieur. Créent-elles un prisme rigide pour appréhender le monde ? Les sept journalistes internes à la prison entreprennent une recherche sur la condition moderne de « l’homme libre ». Le Carré Amelot a collaboré à ce travail. Les projections du film « Correspondances » auront lieu les mercredi 1^er juillet et dimanche 5 juillet à 16h15, salle bleue de La Coursive (entrée libre) et avant certains longs métrages.