La défense des côtes en première ligne
Lionel Quillet, présentait le 28 janvier ses voeux de Conseiller général du canton nord à Saint-Clément des Baleines. Il se fit un devoir d’expliquer les difficultés rencontrées pour la défense des côtes et digues de l’île.
Devant un parterre d’environ 300 personnes, Lionel Quillet a repris le leitmotiv de ses récentes interventions : les moyens de l’État s’amenuisant, celui-ci se désengage d’un certain nombre de responsabilités et de projets. Quant au Conseil général dont la situation ne vaut guère mieux et qui voit son budget 2013 exploser sous le poids des politiques sociales (335 millions sur un budget global 2013 de 800,4 millions d’euros !), il sera amené à faire des choix et à délaisser ses compétences optionnelles pour faire face aux obligatoires. Plus que jamais la CdC est en première ligne dans ce contexte difficile et devra mutualiser la gestion du territoire, aucune commune ne pouvant faire face seule aux projets nécessaires à son développement.
De la nécessité d’avoir des projets
Les budgets alloués aux communes du canton nord en 2012 se sont élevés globalement à 5,6 millions d’euros dont 4,65 millions d’euros pour les travaux des digues. Lionel Quillet a rappelé que si une commune n’a pas de projet, il n’y a pas d’aide et les taux de subventions baissent. On connaît sa position, déjà exprimée lors des voeux du président de la CdC : des deux visions envisageables du repli ou de l’avenir, il est favorable à aller de l’avant malgré les difficultés.
Le projet du Phare des Baleines sera réalisé par le Conseil général. Les travaux d’un montant de 3,5 millions à 4 millions d’euros seront financés avec la part de l’écotaxe revenant au Conseil général et pourraient être lancés en 2014, si aucun recours n’intervient, ce qui est peu probable. La piste cyclable des Portes, projet complexe en raison des difficultés environnementales pourrait être sauvé.
Les digues : une préoccupation majeure
Le soir du 28 janvier, Lionel Quillet, prit le temps d’expliquer à l’assistance, les réalités techniques de la défense des côtes de l’île tout en lui faisant toucher du doigt les contraintes administratives, retards dans les décisions et atermoiements financiers contre lesquels il devait se battre quotidiennement. Il en profita pour repréciser le flou des responsabilités pénales en cas de nouvelle submersion.
La période suivant Xynthia a été la plus favorable à la défense des côtes de l’île. Une dotation de 14 millions d’euros sur trois ans a été obtenue afin de réaliser les travaux correspondant aux phases 1 et 2 du plan des digues et autorisant leur reconstruction à l’identique.
Par contre, le financement des travaux de la phase 3 nécessite préalablement l’élaboration d’un programme global d’actions de prévention des inondations (PAPI). L’État a prévu 500 millions d’euros pour l’ensemble du territoire français. Le plan de défense de la Charente-Maritime représentant à lui seul 400 millions d’euros dont 130 millions d’euros pour l’île de Ré, il a fallu revoir à la baisse ces prévisions. Les maires des 10 communes ont sélectionné chacun un projet prioritaire permettant de réduire ce coût à 45 millions d’euros, montant finalement approuvé par l’État. Le financement est pris en charge à 40 % par l’État, 20 % par le Conseil régional, 20 % par le Conseil général et le solde par la CdC. Si les problèmes financiers sont apparemment résolus, cela ne signifie pas pour autant que les travaux vont démarrer demain. Une lourde procédure – qu’il faut impérativement respecter pour que la CdC ne soit pas attaquée et que tout ne soit pas remis en cause -, impose 15 phases d’instructions administratives, 2 de concertation et 8 de validation, si bien qu’il faudra attendre de quatre à cinq ans avant que les travaux ne débutent. Les digues dépendant du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, c’est auprès de Delphine Batho que Lionel Quillet s’est rendu pour plaider en faveur d’une procédure raccourcie.
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