La Couarde vers la prudence budgétaire pour 2025
Pas moins de seize points figuraient à la séance municipale couardaise du 28 octobre, traités comme à l’habitude avec tout le temps nécessaire…
Patrick Rayton n’attend guère pour donner le ton : le budget 2025 ne s’annonce pas simple à établir. En cause notamment, le ralentissement du marché immobilier, dont les droits de mutation constituent une belle partie des recettes. Or si l’année 2023 s’était conclue sur une rentrée de 555 K€, elle se limite au 1er octobre à 170 K€. Une différence de près de 400 K€ qui n’est pas évidente à combler, surtout en fin d’année. Et la municipalité devra bien sûr en tenir compte.
Année stable pour le camping
Après quelques décisions modificatives au budget, le conseiller délégué Jean-Yves Dutertre évoque le camping municipal dont il a la charge. A commencer par le chiffre d’affaires, se montant à 780 K€ soit l’équivalent de l’année 2022. En baisse donc ? Non car le camping s’est trouvé amputé en 2023 des mobil-home qui occupaient jusqu’alors le terrain cédé à la CdC dans le cadre du projet de logement du Petit Noue. Voilà qui explique le différentiel. « Un très gros travail a été fait et le résultat devrait être positif », souligne Jean-Yves Dutertre, avant de présenter les tarifs 2025 qui, selon l’usage et pour permettre une communication efficace, sont d’ores et déjà soumis au vote. Ils seront inchangés, le conseiller rappelant par ailleurs que le camping a accueilli plus de trente saisonniers à des tarifs privilégiés.
Il est urgent d’attendre…
Sur le dossier vidéoprotection de la commune. Pourtant, il avait l’air ficelé, son évocation débutant par une mise en images des emplacements prévus aux quatre coins du village pour l’installation de vingt-quatre caméras, pour lesquelles le 2ème adjoint Denis Giraudeau, en charge du dossier, a également consulté la gendarmerie. Un bémol s’impose toutefois. Pour les quelque 222 K€ de budget nécessaire, il est possible de solliciter des aides de l’Etat. Oui mais voilà, « il faut s’engager sans être sûr de les obtenir », souligne Patrick Rayton. Soit, monter un dossier technique à destination de la préfecture, assorti d’un prestataire désigné. Et qui dit prestataire dit marché public. Aussi, pour des raisons calendaires et budgétaires est-il proposé au conseil de reporter l’appel d’offres à 2025 pour une réalisation sur le budget 2026, année d’élections municipales, rappelons-le. Ce dossier sera donc l’apanage de la nouvelle équipe municipale. Une décision qui arrange finalement tout le monde, la question de certains emplacements (du côté de l’école par exemple) étant encore un sujet de discussion au sein du conseil.
Parmi les autres points, notons également le vote du conseil sur le PLH* et la Convention de Pacte Territorial passée entre la CdC et l’ANAH* pour la mise en place d’un programme d’actions dont le financement sera aussi abondé par les communes rétaises. « Il faut raisonner territoire », insiste Patrick Rayton. Du côté du RPI* envisagé avec Saint-Martin, une visite partagée des locaux a eu lieu et une rencontre est à venir avec l’inspectrice le 18 novembre, Patrick Rayton ajoutant la nécessité de se mettre aussi en lien avec le centre de loisirs martinais.
Enfin et pour conclure sur la même note de prudence, Patrick Rayton n’a pas manqué d’évoquer la division annoncée par deux des subventions départementales. « La vie culturelle et sportive va être forcément impactée et les associations vont se tourner vers la CdC et les maires qui auront du mal à satisfaire », estime-t-il. Bref là aussi, « ce sera un peu compliqué ».
*PLH : Programme Local de l’Habitat – ANAH : Agence Nationale de l’Amélioration de l’Habitat – RPI : Regroupement Pédagogique Intercommunal.
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