La Couarde : un Conseil dédié aux finances
A l’ordre du jour du Conseil couardais du 23 juin les finances et encore… les finances ! Budgets et subventions, un exercice municipal incontournable rendu cette année plus complexe en raison de la crise sanitaire.
Précisant que la Commission des Finances s’était réunie une semaine aux fins de préparation, c’est avec sa rigueur habituelle que Patrick Rayton a détaillé les budgets, prenant le temps de la pédagogie comptable pour les nouveaux visages du Conseil.
Subventions et fiscalité
Les plus importantes subventions vont à la Caisse des Écoles et au Club de l’Amitié, essentielles à la vie de la commune, sachant que leur versement est soumis à la livraison des comptes de l’année précédente par chacune des associations concernées.
Du côté des taux de la fiscalité directe, M. le Maire propose de ne pas les augmenter, suggestion adoptée à l’unanimité. Notons que la taxe locale sur le foncier non bâti est la plus basse possible (23,99%) en soutien aux activités primaires. Quant à la taxe d’habitation (10,54%), le manque à gagner dû à sa suppression progressive doit être compensé par l’Etat.
Budget général
Quelques modifications ont été apportées au budget primitif, notamment au regard des dépenses liées à l’achat de matériel sanitaire. Plus de travaux aussi sur des bâtiments publics, tels la dératisation du plafond de l’école ou l’entretien des tuyaux d’incendie du marché, menés à terme pendant le confinement, période pour le coup favorable. Modifications aussi du côté des animations, certaines ayant été annulées quand d’autres pourraient être reportées en septembre, ce qui nécessitera un point au 10 juillet.
Complications du côté des charges de personnel, beaucoup de personnes extérieures étant requises pour assurer la réouverture de la cantine et du Centre de Loisirs dans les conditions sanitaires exigées, et certains agents municipaux fragiles ne pouvant reprendre leur travail actuellement. Une subvention exceptionnelle de 250 000 € a également été prévue au SPIC (Service Public Industriel et Commercial) en prévision des pertes ou à tout le moins du déséquilibre financier du camping. Un sujet compliqué nécessitant un vote spécifique pour une somme importante qui sera versée au regard des résultats effectifs et avec l’accord du Trésorier de la collectivité.
Sur les recettes, beaucoup d’inconnues, celles-ci ayant été déjà impactées par la gratuité du stationnement et la baisse des loyers communaux. Pour exemple, celles relatives aux frais de mutation sur les transactions immobilières, qui avaient rapporté en 2019 près de 500 000 € à la commune, ont été prévues à hauteur de 150 000 € pour 2020. Prudent, Patrick Rayton préfère les bonnes surprises aux mauvaises.
Côté investissements, une grosse augmentation sur le poste Voirie est maintenue ainsi que le projet de végétalisation du parvis de l’église, porté par une volonté affirmée avec 60 000 € inscrits au budget.
Le camping, un gros dossier
Il a rouvert le 18 juin mais seulement aux véhicules autonomes et avec un seul bloc sanitaire. Ayant raté l’avant saison, le budget annexe du camping mérite une attention toute particulière en raison d’un chiffre d’affaires pour le moment incertain, justifiant la subvention exceptionnelle citée plus haut pour le soutenir, et ce même si le projet d’agrandissement pour une valeur d’environ 200 000 € a par ailleurs été suspendu.
Autre budget annexe complexe, celui du Goisil, le dragage du chenal ayant de toute façon été reporté en raison d’un avis négatif rendu par le Parc Naturel Marin et les ostréiculteurs sur la période prévue (avril). « Il faut avoir un projet global sur le site » réaffirme une fois de plus Patrick Rayton conscient que le mauvais état des chenal et bassin réduisent les recettes possibles alors que la commune doit verser 11 000 € à l’Etat, le site relevant du domaine public maritime.
Sur les bâtiments agricoles, « la commune met la main à la poche », traduisant ainsi sa volonté de soutenir les agriculteurs.
Au (dernier) chapitre des questions diverses, Patrick Rayton évoque les nuits couardaises. Car si La Pergola rouvre bien c’est en version Bar et « la population jeune risque d’être frustrée » expose le Maire, par avance inquiet de soirées privées rendant difficiles la maîtrise des nuisances sonores et précisant qu’il va rencontrer le major de gendarmerie pour « cadrer les patrouilles de nuit ».
Concluant la séance sur la reprise mi-août des travaux de protection des côtes du côté du Goisil, Patrick Rayton annonce un dernier conseil municipal d’été le 7 juillet.
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